jeudi 31 décembre 2009

31


Dernière journée d'une année qui a été étonnante. Je ne suis pas trop du type "je-fais-un-bilan-de-mon-année-et-ou-un-bilan-de-ma-décennie" et je suis encore moins du type "je-fais-des-résolutions-même-si-tout-le-monde-sait-que-c'est-plus-pour-bien-paraître-parce-qu'on-les-laisse-tomber-dès-le-10-janvier-de-toute-façon". L'unique chose que je veux faire, c'est d'aller acheter une couette cet après-midi pour dormir cette nuit dans un nouveau lit, et bien commencer l'année (et aussi profiter des soldes en vigueur jusqu'à aujourd'hui). Ce soir, on fera un gros feu de joie à l'extérieur, on mangera des hot-dogs sur le bbq, on portera attention au ménage là où on se trouvera. On sautera l'année les pieds dans le banc de neige, ça va être géant.

mardi 29 décembre 2009

Lire avec Lucky Luke comme trame de fond


J'étais dans la douche, à tourner de belles phrases dans ma tête que j'aurais couchées ici. J'ai dû essorer mes cheveux trop fort, je ne me souviens de rien, sauf que j'ai passé la journée avec Lisbeth Salander, la main dans la boîte de Ferrero Rocher. Quelques bribes de la réalité me rattrapent - essayer d'apprivoiser Capsule (sans résultat), penser à ce dossier à envoyer pour le 15 janvier, songer à me procurer un agenda funky, me dire que je pourrais profiter de la première semaine de janvier pour clancher toute cette paperasse, me dire aussi que si j'agis de la sorte, je ne finirai pas mon projet pour la mi-avril.
Les saucisses dégèlent sur le comptoir, le fan de la salle de bain rugit comme une rame de métro, j'ai faim, il est vingt heures.

En revenant avec Rudolph


Après la famille, on retrouve les amis. On se couche tout aussi tard avec eux qu'avec les autres, on se lève tard aussi. On mange trop, tellement trop, et quand on pense qu'on n'en peut plus, on s'ouvre un sac de pop-corn au beau milieu de la nuit en faisant des plans pour le lendemain (faire la grasse-matinée, lire, acheter du lait). 
J'ai les doigts graisseux (à cause du beurre du pop-corn), mes pieds pendouillent au coin du divan, j'écris ce blogue à une heure pas possible, je ne me sens même pas fatiguée, et pourtant. Ça doit être à cause de tout le sucre que j'ai mangé ces derniers jours.

jeudi 24 décembre 2009

Salut pépé


Il se peut que je ne revienne pas ici avant quelques jours... alors Joyeux Noël, ho ho ho!

mercredi 23 décembre 2009

Bling bling de Noël


En plein le temps des fêtes: quelque chose de prévu tous les jours jusqu'au 28. Le sapin brille dans le salon, au seul endroit où il pouvait tenir (devant les bambous, sur la table du téléphone). Les cadeaux s'empilent, la neige est légère comme des confettis et j'ai des pantalons pour aller jouer dehors, enfin. Il ne manque que les bottes, mais ça... bon.

lundi 21 décembre 2009

Esprit des fêtes (hum)


J'ai passé 2h30 au centre d'achat et j'ai un seul cadeau à emballer, il faudra que je récidive. Mes bottes sont vites retournées au magasin et j'en attend une nouvelle paire, quelque part après Noël. Je vais manger un sandwich avec un verre de jus de légumes (qu'il faut bien brasser avant de boire) et j'arrêterai de vous parler du sapin de Noël, je vais l'installer pour vrai cet après-midi. Je vous mettrai peut-être une photo. Et je serai peut-être dans l'esprit des fêtes. Jusqu'à présent, ça dure environ le même temps que les films à ciné-cadeau...

dimanche 20 décembre 2009

À minuit trente au parc du quartier


La patinoire est prête: fallait bien aller l'essayer. Il ne faisait pas vraiment froid. On s'est assis sur le banc de parc et on a déposé nos bières dans la neige, en gloussant un peu. On a attaché nos patins en se disant que nos bottes seraient glaciales quand on les enfilerait à la fin de notre petite folie nocturne. Je me suis levée, un peu anxieuse de patiner après tout ce temps, moi qui suis malhabile par définition. J'ai tourné un peu, patiné entre les craques, j'ai tenté de freiner et j'ai réussi. On avait trois rondelles, trois bâtons. J'ai fait des passes dret sur le tape, j'ai découvert que j'étais ambidextre au hockey et que finalement, j'étais pas si poche que ça. On passait souvent devant le banc, pour boire notre bière avant qu'elle se transforme en slush. On s'est marré, la tuque devant les yeux et les joues froides. Patiner, c'est pas mal cool.

samedi 19 décembre 2009

Une seule phrase

Fin d'après-midi, j'ai les cheveux sales, je suis en pyjama, j'ai écouté Le lutin en excellente compagnie en buvant du café bailey's pour fêter la fin du boulot, je me fous de la vaisselle sale sur le comptoir, je veux monter le petit sapin du locker et l'installer dans le salon, je veux voir des amis, écouter une partie de hockey complète, dire pouet pouet pouet et niaiser sans fin: les vacances commencent.

vendredi 18 décembre 2009

La vraie fin


Voilà, dernier blogue de ce bureau sans fenêtre où il faisait si froid au mois de septembre. Je ramasse mes petits, je jase dans les couloirs et j'efface ma présence de ce cabinet. J'espère revenir avant 2012 parce que je vais m'ennuyer de tout ça. J'essaie de ne pas penser trop loin et je me concentre sur l'immédiat: poser du plastique dans les fenêtres, faire des muffins, ranger, me préparer pour janvier. Ça ira.

jeudi 17 décembre 2009

Cric crac croc, -35


Première impression: la neige grince sous les pas, comme quand on mâchouille le bord d'un verre en styromousse. Le froid. Ça me fait jaser avec les petites madames qui attendent l'autobus, ça me fait me dandiner sans retenue dans l'abri-bus au rythme de ma musique. Je n'aurai pas besoin de me faire amputer les pieds: mes bottes sont arrivées et je vais les récupérer ce soir, ouf! J'irai aussi refaire ma carte Opus qui a éclatée dans le froid, ce matin. Ma tuque verte est moins chaude que la grise, que j'ai oubliée dans la voiture hier soir. Zut. Je me suis gelée les yeux (!!) en me rendant au boulot ce matin et mon jus "passion tropicale" me pique  la langue, comme si elle était glacée elle aussi.

mercredi 16 décembre 2009

Mystère


Comment la température fait pour chuter de -4 à -25 en une seule nuit? Comment ne pas geler des pieds dans des bottes cheaps à 20$? Comment oublier tous ces hits des années 90 qui me rattrapent ce matin? Comment aie-je pu confondre, hier soir, Bon Jovi et Madonna dans le petit radio du monsieur du ménage? Comment ne pas procrastiner sur mon blogue au lieu de corriger?

lundi 14 décembre 2009

En bref.


C'est la première fin. Je ne retournerai plus en classe avant un long moment, je ne chialerai plus dans ma tête contre les tableaux blancs qui s'effacent à peine ni contre les rideaux qui ne filtrent pas assez la lumière. Chou.
J'ai le nez à deux pouces des feuilles que je corrige, les cannes de Noël ne sont pas bien loin, ma bonne humeur non plus - même si elle est teintée d'un peu de tristesse. Je vais m'ennuyer de l'odeur particulière du bâtiment.

dimanche 13 décembre 2009

Depuis hier

Je resterai en pyjama, le capuchon sur la tête, à manger des clémentines en écoutant Fanny Lauzier jouer de la flûte à bec dans La grenouille et la baleine, mon film préféré quand j'étais petite. Le dimanche est vraiment en train de devenir ma journée préférée.

vendredi 11 décembre 2009

Le vendredi


J'ai hâte de recevoir mes nouvelles bottes d'hiver. Je gèle des pieds dans mon look de chevalier médiéval (d'autres encore pensent que je suis plutôt Pocahontas). J'ai hâte d'avoir fini ma correction, bien sûr. J'ai hâte de déposer les surprises au bas de l'arbre de Noël (j'ai hâte d'avoir acheté des surprises, j'ai hâte d'avoir un arbre de Noël tout court). J'ai hâte de faire la grasse matinée, de n'avoir rien de prévu et de prendre mon temps pour déjeuner: faire des crêpes et les manger lentement avec un bon café, au lieu d'engloutir mon bol de céréales et de boire mon thé en me séchant les cheveux. J'ai hâte de retrouver mon autre projet dès le 4 janvier et j'ai aussi hâte que mon avenir soit fixé (mais oui, bien sûr).
En attendant, je mange des cannes de Noël.

jeudi 10 décembre 2009

La cigarette pue, surtout à 6h45 du matin.


J'ai vécu une petite montée de lait, ce matin, et j'ai fait ce que j'aurais dû faire bien des fois avant. J'ai  dit au gars qui fumait dans l'abri-bus d'aller dehors. Il m'a regardée, a regardé sa clope, m'a regardée, pis il m'a dit: "ben là, est quasiment finie". Pis j'ai dit que ça foutait rien, que ça puait et que c'était pas à moi de sortir de l'abri-bus. Il m'a redit "est quasiment finie" pis j'ai dit qu'à ce moment-là, il avait juste à l'écraser. Il a pris une dernière pof en me regardant dans les yeux avant de pichnotter son mégot dans la neige, dehors. J'ai pas pu m'en empêcher: il était debout DIRECT en face de la phrase "merci de ne pas fumer" avec le pictogramme de la cigarette dans un rond rouge. Soit il était épais, soit il était de mauvaise foi.
Je me suis quand même retenue de lui lancer une réplique du film français Le pari (extrait à partir de 3min.10): "les clopes, c'est pour les salopes. Est-ce que t'es une salope, toi?" Je pense que ça aurait pas passé...

mercredi 9 décembre 2009

Site de météomédia: mon favori aujourd'hui.

Hier soir, j'ai changé les draps de coton pour les draps santé et j'ai tellement bien dormi, c'était vraiment cool. J'ai acheté 260 cannes de Noël pour les petits piou-piou, j'espère qu'ils seront contents. Je reçois des compliments de fin de session, c'est le fun. La tempête s'en vient, je ne tiens pas en place, j'ai le goût qu'elle soit absolument terrible et que je retourne chez moi en marchant pliée par le vent. Mais en même temps, j'ai le goût de donner mon examen cet après-midi, parce que si le Cégep ferme, ça ira au 22 décembre. Et ça, ça me tente pas pantoute.

mardi 8 décembre 2009

Entre Dany Bédard et Boom Desjardins


Y'a une fille dans la bus, c'est un mystère et je peux pas m'empêcher de lui inventer une vie. Elle arrive chaque jour pile poil pour embarquer dans l'autobus, elle s'assoit toujours à la même place. Elle est archi maigre avec des cheveux blonds et secs, elle porte des petites lunettes qui la font ressemble à une souris. Elle est nerveuse et ses grands doigts courent partout comme des insectes. Elle fait toujours la même chose, structurée dans son désordre. Elle s'assoit, met sa sacoche à ses pieds, son sac de plastique sur le banc à côté d'elle, elle dézippe son manteau, enlève son foulard, le met sur son sac. Elle sort son lecteur mp3, réalise que son manteau n'est pas détaché au complet, le dézippe pour vrai, prend son foulard, le remet sur son sac, détortille les écouteurs de son lecteur mp3, fouille dans sa sacoche, sort un peigne, brosse ses cheveux, arrange son foulard sur son sac, range son peigne, prend son lecteur mp3 dans ses mains, regarde si elle doit tasser son sac pour laisser quelqu'un s'assoir, met son foulard dans son sac, lisse ses cheveux avec ses mains, met ses écouteurs, sort ses bras des manches de son manteau mais le laisse sur ses épaules, et part enfin son lecteur mp3. Ouf. Moi, juste ça, je retournerais me coucher.
Elle porte toujours un chandail rouge - jamais le même - sous son manteau. L'autre fois, en plus de tout ça, elle a aussi sorti un cartable avec quelques feuilles, où presque rien était écrit et elle se concentrait à mort sur les quelques mots qui y figuraient. Alors je me suis dit, je sais pas pourquoi, "tiens, elle a une nouvelle job et là, elle regarde si elle a rien oublié depuis hier". Je me suis trouvée pas mal rusée. Et ce matin, en la voyant se battre pour démêler ses écouteurs, j'ai pensé qu'elle devait écouter Dany Bédard ou Boom Desjardins. Quand le gars aux 3 épaisseurs de culottes (oui, il les porte encore) est venu s'installer à côté d'elle, elle a sorti des cd de son sac (même si elle a un lecteur mp3). J'avais presque bien deviné: c'était le dernier Eric Lapointe. Je me suis marrée comme jamais.
Et puis le gars assis à côté de moi regardait un épisode d'Alias sur un genre de mini-lecteur de je sais pas quoi. Ça aussi, ça m'a fait marrer.

lundi 7 décembre 2009

La correction est une course de fond


Le temps me manque pour fournir ce blogue, je corrige comme une furie et mes petits piou-piou sont épatés par ma vitesse. J'ai quand même eu une seconde pour croquer ce qui compose mon quotidien depuis jeudi dernier. Voyez vous-même.

vendredi 4 décembre 2009

Le saumon du Pacifique


J'ai fait cuire du saumon dans la poêle hier soir et ça pue dans l'appart depuis ce temps. J'avais parti le fan, j'avais ouvert la fenêtre, j'ai sorti les poubelles, j'ai mis du pouch pouch, j'ai créé des courants d'air. Ça puait encore ce matin. Eurke. Avant de partir, j'ai encore ouvert la fenêtre de la cuisine en espérant que ça sente la fin de l'automne plutôt que le poisson quand je vais revenir ce soir.
Dans la bus, j'avais l'odeur imprégnée dans le nez et j'ai espéré le plus du monde que c'était pas moi qui dégageais ça. On dirait que ce sont les mets les plus savoureux qui puent le plus. Ça devrait être le contraire.

jeudi 3 décembre 2009

Comment conjuger le verbe "aller"

Je vais dans la pluie régler de la paperasse, je reviendrai demain au bureau. Les petits poussins m'impressionnent avec leurs travaux de 10 pages bien rédigés. Si j'ai le temps, s'il ne fait pas trop mauvais, j'irai peut-être prendre des photos, ce soir, dehors.

mercredi 2 décembre 2009

Énumération


-J'ai oublié (!) de me faire un thé ce matin et je m'endors.
-J'ai arrosé mes plantes et je pense en sauver quelques unes. J'en ai tout de même mis une à la poubelle.
-Je ne sais pas quoi manger ce soir et cette éternelle question m'ennuie profondément.
-Ils annoncent une tempête de pluie demain, avec 40mm à tomber sur la ville. J'aurais préféré de la neige.
-Je suis habillée en bleu des pieds à la tête, mais je pense que c'est beau.
-Je veux aller faire du jogging.
-Je ne sais pas quoi mettre comme photo pour coiffer ce billet. Alors je vais mettre ce qui me représente, à cette seconde précise.

mardi 1 décembre 2009

1er décembre


Fin de session. Les étudiants sont comme des fusées dans les passages et les couloirs grondent de stress. Les amis ne peuvent plus se sentir, les travaux d'équipe échappent de justesse au naufrage et plusieurs viennent chercher un encouragement dans mon bureau, le trémolo dans la voix. 
On dirait que l'esprit des fêtes commence à me rentrer un peu dedans. J'ai posté ma liste de cadeaux au Père Noël et je songe à monter le petit arbre de Noël dans l'appart. Je pense à mes ex-collègues qui doivent maintenant travailler 12 heures par jour dans la folie du centre d'achat et je me dis - j'espère - qu'être éloignée de ce tourbillon fou m'aidera peut-être à retrouver un certain goût pour les Fêtes. Ouais.


lundi 30 novembre 2009

George Harrison dans mon sommeil


J'ai fait un rêve étrange où il ne se passait rien. Je me souviens seulement que While my guitar gently weeps jouait à plein volume et c'est peut-être ça qui a écrasé les images. Un rêve accompagné d'une trame musicale, un genre de flottement, de sentiment semi-éveillé qui laissait toute la place aux Beatles.

I look at you all see the love there that's sleeping
While my guitar gently weeps
[...]
I don't know why nobody told you how to unfold your love
I don't know how someone controlled you
They bought and sold you.

dimanche 29 novembre 2009

Bingo

La voisine a reçu des gens chez elle, hier, ce qui constitue un exploit. On ne croyait même pas qu'elle avait des amis tellement sa vie a l'air ennuyante à mourir. L'alcool a semblé couler à flots chez elle et un bouquet de fleurs attendait on ne sait quoi dans le bac à recyclage sur le pallier entre nos deux portes.
La pré-ado fait encore du patin à roues alignées, parfois très tard le soir. L'anorexie nous vient en tête en premier pour expliquer sa fixation et sa maigreur. J'espère qu'on se trompe.
La maison louche d'en face est encore à vendre, cette fois avec un agent. Curieuse, je suis allée voir combien ils demandent sur le site internet et je suis tombée sur le cul: 259 900$, ce qui est 10 000$ de plus qu'il y a un an avec un autre agent. La folie. Cette maison est bonne pour le buldozer, il y a des mauvaises herbes de 2 pieds de haut dans les gouttières. À peu près une fois par deux semaines, quelqu'un s'amuse à lever le petit drapeau ''vendu'' et j'imagine que les proprios ne trouvent pas la blague aussi drôle que moi.
La blonde du proprio a installé un vrai sapin illuminé sur le terrain avant. En le voyant, j'ai eu un petit peu hâte à Noël. Ça m'a fait du bien.

jeudi 26 novembre 2009

En attendant la neige


Immobilité ambiante, sauf cette trace de doigt dans la saleté de la table. Il y a longtemps que la maison veille sur sa solitude. Aux murs, les cadres ont laissé des traces, formes carrées ou rectangulaires qui prouvent que cette atmosphère éthérée n'a pas toujours sévi. Dans les craques du plancher usé, des excréments de souris remplissent le vide. Sinon, rien. L'eau ne coule plus dans les lavabos rouillés, le crépitement des bûches dans le poêle à bois ne réchauffe plus la cabane. La porte qui mène aux toilettes sèches a perdu poignée, charnières et toute utilité. Le fleuve se dessine par les fenêtres embuées, au-delà du terrain laissé à lui-même et envahi par le chiendent. La charpente craque, le toit laisse fuir quelques chauves-souris, le grenier s'emplit de souvenirs sans conséquences. Sur la galerie, les boîtes à fleur servent de nids aux oiseaux. Les cèdres près de la clôture ont des airs de carnaval. La mauvaise herbe repousse l'asphalte vers la ville. Au bout du terrain, les couchers de soleil paressent et s'étirent devant les chaises occupées par les feuilles mortes. La maison s'abandonne au passage des saisons; l'hiver s'en vient.

mercredi 25 novembre 2009

Éloge de la patience


J'ai remis les pieds dans la grande institution aujourd'hui. Ça m'angoissait un peu, mais j'ai retrouvé avec naturel les couloirs vides, les marches rouges de la bibliothèque ainsi que celui qui veille sur mes mots avec bienveillance. Peu de choses ont changé. Il y a des feuilles blanches collées dans la fenêtre de mon cabinet et j'ai hâte d'essayer cette nouvelle intimité. Les fonctionnaires sont toujours rois pour me faire pogner les nerfs, avec l'habitude qu'ils ont de commencer à travailler à 10h30 à un endroit, à 10h15 dans un autre. Comme si la file d'attente devant la porte ne signifiait pas qu'ils ont du boulot à abattre... Mais ils savent s'y prendre, ils sourient, bien callés dans leur bonne humeur, ils sont efficaces et on sort de leur bureau en se disant que bon, c'était pas si pire.
À l'épicerie, une mémé a solidement pété les plombs devant la machine à canettes, jusqu'à ce qu'un employé vienne l'aider sans se soucier des cris de la dame et de ses plaintes hurlées. Mon sac de fromage dans les mains, je suis sortie en me disant que vraiment, il était un modèle à suivre.
La patience, c'est bien. Et je dois m'en armer, parce qu'on est seulement le 25 novembre et qu'il reste plus d'un mois et demi avant que je retombe dans mon projet, j'en piaffe d'impatience. YES!

lundi 23 novembre 2009

La route la nuit


Presque 24 heures plus tard, j'ai encore les oreilles qui bourdonnent de l'ambiance du Centre Bell et j'ai de charmants souvenirs en tête; un hot chicken à la Cage, le prix de la bière qui ne cesse de monter, une mémé perdue dans les hauteurs qui vomit allègrement son pop-corn sur le bras de mon amie, une défaite in extremis.
Les Yankees nous accompagnent au retour, la 40 se perd au bout des phares de la voiture, le moment est parfait. Je suis fatiguée, j'aurai mal partout demain à cause de cette partie de hockey entre copains au fond d'un entrepôt louche, mes tibias porteront les marques des bâtons et sur ma main, l'étampe du bar ne veut pas disparaître. Je porte depuis le souper des os de chameau dans mon cou et je jase de tout et de rien, les yeux fixés sur la ligne jaune qui disparaît au loin.
Et puis, coup de frein, coup de volant. Le loup qui s'était précipité sur l'autoroute a décidé de rebrousser chemin devant nous. Rien à faire. Il est passé sous la roue.

vendredi 20 novembre 2009

La conduite

Demain est un grand jour. J'irai manger gras, boire quelques consommations et m'époumonner du fin fond du Centre Bell en espérant une victoire. La route sera belle et ensoleillée et je serai assise côté passager, alors que mon amie conduira ma voiture, que je ne conduis pas moi-même.
Le même bloc de malaise et de honte qui se dépose au fond de ma gorge depuis presque 6 ans, la même pensée rationnelle qui pousse dans mon cerveau (''C'est pas dur, awèye, apprends donc, une fois pour toute, ça juste pu rapport!'') et qui se fane comme une fleur dans le désert dès que l'équation côte+clutch s'amène à moi. Au secours.
Alors demain, je blaguerai sur le sujet, je m'excuserai bêtement, elle me dira que ça ne fait rien avec un sourire en coin, je hocherai la tête, je hausserai les épaules et je me prometterai de m'y mettre, tous les soirs de la semaine, que ça en finisse.
Pfff. Je ne me crois même plus moi-même. Crotte.

jeudi 19 novembre 2009

Au ralenti


Tout était givré à ma sortie ce matin. Les semelles de mes bottines collaient au trottoir, comme une langue s'accroche au métal gelé. À peine plus loin, le soleil - immense et rouge - m'a joyeusement salué d'au-dessus des bandes de la patinoire. Ça m'a fait rire, c'était comme s'il s'échauffait avant de chausser ses patins pour la journée. Dans l'abribus, la lumière découpait délicatement les dessins formés par le givre sur la vitre et mon ombre orange s'étirait par terre, sans se presser.
Alors j'ai pensé aux "montres molles" de Dali parce que c'était exactement l'impression temporelle que j'avais, j'ai pensé à Emile Nelligan à cause du givre qui couvrait tout comme du glaçage à gâteau et j'ai aussi pensé à ce coucher de soleil du Bic que j'avais partagé en catimini, comme une coupe de vin, dans une escapade hors du temps.

mardi 17 novembre 2009

Encore une histoire de bus

La routine s'incruste dans les plus petits recoins de la vie. Ce matin, la bus portait le numéro 0903 et c'était une nouvelle bus, ouais. La porte d'en avant qui ouvre d'une drôle de façon, l'odeur de neuf qui pince les narines quand on entre tellement c'est pas habituel dans ce contexte, les bancs plus que bleus et plus que confortables. Je me suis installée à mi-chemin pour observer.
Les exclamations à l'entrée de l'autobus ("han, une nouvelle bus!"), les pas moins vifs, les habitués du fond qui stagnent près de la porte, peu rassurés par le changement, un certain malaise général qui grandit dès qu'on s'approche de l'arrière car les sièges sont placés différemment. Le clash dans la routine. La madame ne peut pas s'assoir à "sa" place, car "sa" place n'existe plus. Les têtes qui se lèvent à chaque arrêt car la sonnette tinte autrement. Les regards qui se promènent, gênés, qui font le tour du propriétaire: vais-je m'habituer à tout ça?
Ça m'a impressionné comme ça prend peu de chose pour transformer un matin. Ç'a dû alimenter pas mal de discussions autour de la machine à café.

lundi 16 novembre 2009

Quelques perles


Je sais pas si je devrais, mais en même temps je peux pas me retenir. On trouve tellement des trucs abominables et drôles en corrigeant que c'est quasiment criminel de pas les partager.
Contexte: analyser un film d'auteur, versus le cinéma populaire industriel.
-"L'action se passe dans une vieille hôpitale"
-"Si on compare aux films industrieux"
-"Il commence des étude pour devenir chanteur d'opérât"
-"Ce qui le distingue, c'est que c'est un film qui parle de la vie de quelqu'un" (mon préféré!)
Ça continue comme ça pendant une soixantaine de copie.

Et puis, je ne pense pas qu'ils enseignent encore la bonne vieille règle des poissons scies qui mangent les poissons raies. Ou s'ils le font encore, ben ça donne rien. À preuve: "Si on aurait vu un autre film", et cetera, dans toutes ses déclinaisons.

vendredi 13 novembre 2009

Bon matin


Je me suis réveillée ce matin parce que mon nez trop plein ne supportait plus la pression. Quelques coups de mouchoir plus tard, la libération. Une seconde après, je suis penchée par-dessus l'évier de la salle de bain, à regarder le sang couler et je me dis: "ah oui, j'aurais dû me rappeler que j'avais le nez sec et que je devais me moucher lentement, pour pas m'éclater une veine". Petit oubli du matin qui part mal la journée. Je me promène encore la tête dans un drôle d'angle, un kleenex dans la main pour éponger ce qui ne veut pas sécher. Tant pis.
La journée sera quand même bonne. Mon amie qui vient de si loin sonnera pour manger des crêpes et rira probablement de moi, qui est allée spécialement à l'épicerie hier soir pour acheter du sirop d'érable et qui est revenue avec plein de trucs, sauf du sirop.
Je règlerai enfin la saga des verres de contact (je l'espère) et j'irai faire des achats pour ma soeur, ouais ouais.
Je rejoindrai les petits animaux de la forêt, on s'entassera chez Bambi autour d'un verre de vin et on sera heureux d'être amis, en essayant de ne pas penser plus loin que la soirée.

mercredi 11 novembre 2009

11 du 11


La journée s'annonce parfaite. Redoux, soleil. Rien ne m'atteint, ni les gens qui crachent par terre en attendant l'autobus, ni mon nez bouché, ni mes verres de contact qui n'en finissent plus de me faire de la misère, ni le désordre, ni rien.
Kylie chante Gainsbourg, j'ai mis un chandail rose et je souris sans cesse et sans raison. J'enfile le chiffre 5 à mon palmarès et dans ma tête, je gambade comme une gamine sous un arc-en-ciel. La vie est vraiment trop cool, aujourd'hui.

mardi 10 novembre 2009

Montée de lait contre les cuillers en plastique


J'avais follement envie d'une crème de carottes ce midi et je ne me suis pas retenue. J'ai trottiné jusqu'à l'épicerie malgré mon mal de tête et j'en suis revenue avec la précieuse au bout des bras, et une cuiller en plastique dans la poche.
Je rage. Ces maudits ustensiles sont toujours mal coupés et je l'oublie toujours. Résultat: ma babine d'en haut est toute éraflée par les bords tranchants de ma cuiller, ça brûle, c'est déplaisant et ça m'enlève le goût de finir ma soupe. Je laisserai un couvert complet à mon bureau, on ne m'y reprendra plus.

vendredi 6 novembre 2009

Gnak gnak


Je me sauverai dans la maison rose en fin d'après-midi, des piles de travaux à corriger sous le bras et la hâte de retrouver les miens en tête. Je pourrais parler de plein de choses, mais en fait, je n'en ai pas vraiment envie. C'est juste une belle journée, pour plein de raisons différentes. Et je me sens bien. Fin.

jeudi 5 novembre 2009

Vite, vite, avant de retourner à mes moutons.


Ce matin, les bouches d'égout fumaient comme à New York dans "l'air cru de novembre" (a-t-on le droit de piquer des expressions qu'on aime, si elles appartiennent à une amie?) et ça donnait un petit air coquin au Boulevard Laurier, si triste le matin (oh, en toutes occasions, en fait). Les religieuses se tassaient sur les bancs d'autobus, rigolaient comme des fillettes et ça jurait drôlement avec leur coiffe grise et molle, toute cette spontanéité. Une dame distribuait gratuitement des tulipes aux gens et ça m'a impressionné de voir tant de générosité à 7h15 un jeudi, avant de réaliser que cette dame travaillait pour un nouveau billet de loterie. J'ai refusé poliment celle qu'elle m'a offerte. De toute façon, la fleur aurait été bien malheureuse dans une tasse dans mon bureau sans fenêtre.

mardi 3 novembre 2009

Tout prit feu


Ce matin, à 6h17, le ciel s'est enflammé alors que j'attendais que l'eau chauffe pour mon thé. Par la fenêtre de la cuisine, entre le bloc voisin et un restant de feuilles d'automne, les nuages semblaient crépiter, l'horizon hésitait entre le rouge, le jaune et le orange.
Sainte-Foy transformée en toile de Monet.
J'ai mangé mon bol de céréales et c'était fini, novembre reprenait ses droits et imposait à nouveau son gris terne et monotone. Je me suis presque demandé si j'avais halluciné. Des fois, on a vraiment des avantages à se lever plus tôt que la moyenne.

dimanche 1 novembre 2009

XX


Je plane sur une découverte musicale (allez vous informez chez Pierre-Luc) et je pense que c'est presque trop tôt pour écouter ça, qu'il faudrait que je m'approprie cet album plutôt lorsqu'il fera froid et noir, quelque part en février, qu'une fine neige tombera sur les trottoirs et que le soir prendra la couleur orangée des lumières des chasse-neige. Je ne sais pas pourquoi j'associe autant la musique aux saisons et que j'ai des albums d'été, des chansons de canicule et des chanteurs d'automne. 
Je regarde l'heure sans vraiment trop comprendre. Les horloges de la maison se contredisent, je m'en fous un peu jusqu'à demain matin. Après tout, c'est la fin de semaine.

vendredi 30 octobre 2009

Maracas


Le temps passe vite et j'espère qu'il en sera de même pour la journée, tellement j'ai hâte de retrouver Bambi autour d'un apéro et d'un sac de ringolos, mélange audacieux s'il en est un. La fin de semaine s'annonce joyeuse, entre les déguisements, quelques folies et un lendemain de veille à prévoir.
Votre défi: deviner en quoi je serai costumée demain. Gnak gnak.

mercredi 28 octobre 2009

All you ever wanteeed, all you ever needeeeed


J'ai la tête qui bouille à cause de mes verres de contacts, ils sont définitivement trop forts.
Sinon, le ciel est du même gris que novembre et je me branche sur de la musique qui sent la neige, à cause de tous les souvenirs qu'elle me remet dans le coco. Je redeviens accro à Depeche Mode, je ne peux pas choisir entre Enjoy the silence, Suffer well, Precious, Martyr, ah la la, j'ai juste envie de faire des mouvements de choriste et de hurler les back vocals, tellement c'est trop bon.
Et sinon, je fais de la fiction par intérim, ça m'amuse follement et quelques vieux personnages reviennent se promener dans mon crâne, comme pour me dire: "he, je crois pas que tu puisses m'oublier, ma fille...". Ça me donne une motivation de plus pour clancher ce que j'aurai à clancher en janvier, afin de retourner dans ce projet-là. Ouep.

mardi 27 octobre 2009

Dans l'autobus

Ce matin, j'ai vu/vécu/entendu:
-un vieil homme qui avait tellement un long manteau noir que je l'ai pris pour un prêtre. Il s'était peut-être sauvé du presbitaire...
-un homme qui portait un pantalon de jogging gris avec, par dessus, des shorts beiges (qui venaient de pantalons à zip) avec, par dessus, des shorts bleues. 3 épaisseurs, toujours un peu plus courtes. Man, il fait pas encore si froid.
-une fille qui a échappé son cellulaire par terre et qui a lâché un "TABARNAK" tellement fort que tout le monde s'est tourné vers elle.
-un gars qui lisait un vieux Archie. Ouais.
-une fille qui écoutait la toune, tsé la toune "Stop! In the name of looooove" vraiment beaucoup trop fort. Qui a envie d'écouter ça à 7h30 le matin?
-une fille qui s'est enfargée dans ses propres pieds. Ça m'a fait plaisir, je ne suis pas la seule à qui ça arrive!

dimanche 25 octobre 2009

Pas de titre, non.

Un dimanche matin comme je les aime, gris, brumeux, venteux, presque violent. La neige est un souvenir et les feuilles jaunes, si jolies vendredi, tournent au bourgogne et se font malmener par les bourrasques. Je vais attendre tranquillement que la journée passe, je vais vérifier que les nouveaux poissons se portent bien dans l'aquarium, je vais boire du jus de pommes, je vais résister à la tentation de retourner me coucher et je vais m'armer de mon crayon rouge, et corriger le plus possible.

vendredi 23 octobre 2009

Les grands dilemmes de la vie


La cour est un champ de bataille, la neige glisse le long des branches et entraîne les feuilles dans sa chute. Le sol ressemble à un cimetière immaculé et le soleil éclaire les morts sans compassion. Ma jungle regarde tout ça depuis la fenêtre et s'amuse de ce début d'hiver qui ressemble au printemps, les couleurs en prime. Moi, je n'ai pas résisté et je suis allée me planter dans l'escalier, pour croquer le moment.

Vendredi lumineux où les tâches s'accumulent et où je me sens imperméable aux délais. Je sortirai tout à l'heure et j'hésiterai entre mes bottes d'hiver, qui prennent l'eau, ou mes bottines qui prennent l'eau aussi. Dur choix.

jeudi 22 octobre 2009

J'en parle, comme tout le monde.


Il a neigé avant que je n'en puisse plus des feuilles qui pourrissent dans les caniveaux et c'est cool. Le moment entre l'automne coloré et l'hiver me déprime à mort et je suis bien contente de m'en passer (même si je sais que ce soir, lorsque je sortirai de mon bureau, je marcherai dans des feuilles pourries et noyées dans la slush, tant pis!).
C'est tout, qu'est-ce qu'il y a à dire d'autre sur la première neige de l'année de toute façon?

mercredi 21 octobre 2009

KAWABOUNGA!


Je suis la fille la plus speedée du monde, je marche vite, je shake de la patte, je suis brusque, bref je suis é-nar-vée. J'ai le goût d'aller dans des fêtes foraines avec des femmes à barbe et de manger des trucs louches, n'importe quoi, pourvu que ça bouge. Aujourd'hui, j'ai le goût de vivre dans Chat noir, chat blanc, pourquoi pas, avec des nains, des géants, des dents en or,  des musiciens accrochés dans les arbres et des cochons qui bouffent des voitures rouillées. Ça serait malade.
Au lieu de quoi: réunion départementale. Faudrait que je me souvienne que le mercredi n'est pas une bonne journée pour boire du café. Relaxe man.

mardi 20 octobre 2009

Vite de même

À propos, j'ai toujours mal au cou : l'ordi et la correction ne font pas bon ménage 8 heures par jour. C'est le genre de truc que tu SAIS et que t'as pas besoin de SUBIR dans la vie. Tsé.

lundi 19 octobre 2009

Impressions à -4 degrés


Il fait noir. Le gazon craque sous mes pas. Ça sent la cafétéria de camp de vacances, odeur de toast et d'oeufs sur la plaque. J'ai le cou raide comme une barre en attendant l'autobus. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient oublié de monter le chauffage au boulot et que j'aie les mains gelées à mon ordinateur. C'est lundi.

vendredi 16 octobre 2009

Les gens lancent leurs trucs dans le bus


Pour ceux qui le connaissent, j'ai vu le monsieur aux lapins ce matin. Il a probablement une maladie mentale, mais en trois ans, on a jamais vraiment trouvé laquelle. Dans l'autobus, il a lancé sa casquette dans l'allée arrière et ensuite, il a changé de banc à chaque arrêt, en se tournant comme une girouette pour être certain que sa casquette était encore au milieu du chemin. C'est con, mais ça m'a fait bien rigoler. J'étais contente de le revoir incognito et qu'il ne me reconnaisse pas. Le temps des fêtes s'en vient et je me demande si le dollorama l'a engagé, comme chaque année. J'ai presque une petite nostalgie du centre d'achats, presque. D'après moi, ça devrait avoir cessé d'ici une minute.

jeudi 15 octobre 2009

Tel un daim dans une clairière


Ce matin, le soleil m'éclate les yeux et je redécouvre avec joie un cd ignoré depuis trop longtemps. Dehors l'air est comme un coup de pied au cul et je n'ai pas le choix de respirer profondément. C'est le genre de moment où on a envie de crier le plus fort qu'on peut, juste parce que c'est le fun. J'ai le goût de courir dans un champ et de faire des sauts de biche, de me rouler dans les feuilles mortes et de m'essouffler sans raison.

mardi 13 octobre 2009

P-R

J'aurais envie d'être un power ranger super puissant, de faire des moulinets de bras en criant ''CHAKA!'' et d'être très menaçante, de porter un drôle de casque et des gants blancs avec lesquels je ferais des signes de paix, pouce en l'air. Ouais.

De mon incompréhension

Matin pluvieux et plate où je n'arrive pas à me rendormir, parce que je me sens coupable de dormir alors que j'ai tant de trucs à faire. Je me pose des questions existentielles qui ne font, en réalité, aucun sens. Pourquoi je m'acharne à beurrer mes toasts du côté le plus grillé et que je crois qu'elles seront meilleures ainsi. Pourquoi j'essaie de coordonner mes chaussettes avec mes chandails alors que personne ne remarque ça. Pourquoi je perds du temps sur mon blogue quand je me sens coupable de dormir alors que j'ai tant de trucs à faire.
Il est temps de botter mon fessier douillet et de dire ''hop la vie''.

dimanche 11 octobre 2009

Réveil: 13h.

J'ai envie d'un café énorme et de manger des gauffres jusqu'à ce que le sirop d'érable me coule sur les joues, j'ai envie d'aller me vautrer dans la lumière de l'automne et de me pitcher dans le tas de feuille du voisin, j'ai envie d'installer mon hamac sur le balcon même s'il fait froid et d'y relire mon livre préféré, j'ai envie d'un spa à la maison de campagne pour y passer la soirée en regardant les bateaux passer sur le fleuve, j'ai envie de lire des revues de fille et de prévoir des dépenses folles.
Je vais manger un bagel au fromage à la crème et regarder les maisons à vendre sur internet, pour rêver un peu. J'en reviens pas encore comment le dimanche c'est cool, quand t'es pas pogné au centre d'achats.

samedi 10 octobre 2009

Automne bang bang

C'est le moment de l'année où j'ai envie de m'acheter un gros chandail chaud pour niaiser sur le divan, et où je succombe à la tentation. C'est aussi le moment de l'année où il y a trop à faire, où le temps manque, où je comprends le sens du mot ''correction'' et où l'avenir m'inquiète un peu, parce qu'il semble incertain. Mais au moins, j'ai un gros chandail chaud, doux et confortable.

mercredi 7 octobre 2009

Où on raconte des histoires savoureuses

Je suis tranquille à mon bureau, ma porte est entrouverte comme d'habitude. Et là, j'entends: "Ben c'est comme moi, une fois je marchais et j'ai mis le pied sur un téléphone cellulaire. -Ah ouin? -Ouin." Fin. Les deux continuent leur chemin en silence.

En tout cas, si jamais vous avez des anecdotes aussi cool, hésitez pas à passer dans mon corridor, ça égaye ma journée de correction!

mardi 6 octobre 2009

Hombre primitus (de ce que j'en ai vu)

Un homme entre dans l'autobus. Il porte une froc rouge et des bottines à cap d'acier usées. Il s'assoit près d'une jeune fille, râle un peu, tousse, se retient presque pour ne pas cracher (on dirait). Il lance sa boîte à lunch sur le banc en face de lui, un vrai lancer qui affirme: "je suis ici chez moi, je ne ferai pas attention à vous, ni au contenu de ma boîte à lunch." Déjà, il donne un petit cachet à ma ride d'autobus.

Il s'installe et déplie bien grand son journal. Allô Police. Sous ses yeux s'affichent de façon énorme les titres des articles et lui, il lit tout ça comme d'autres liraient un derrière de boîte de céréales. "Une danseuse aux seins nus devient une meurtrière sanguinaire", "Michèle Richard, la vraie histoire!!", "Un dealer de drogue se fait coffrer par la police chez deux prostituées" et autres trucs banals.

Quand une journée débute de cette façon, on sait qu'elle sera bonne.

dimanche 4 octobre 2009

Jaune, brun, rouge.


Les fenêtres sont grandes ouvertes, j'en profite pendant que je peux encore le faire sans trop me geler les pieds. Du côté sud, les blocs appartements tentent de se frayer un chemin jusqu'à mes yeux, entre les feuilles qui tombent. La jungle se désèche et meurt au sol, jusqu'au printemps. C'est le moment de l'année où je regrette le cocon de verdure qui isole notre appart de tous les voisins. Le bbq a fait des siennes hier soir, on y accrochera une pancarte "fermé pour l'hiver". Je traîne un foulard dans ma sacoche, j'enregistre les nuances de gris qui colorent le ciel et je bois du café, pour me motiver à passer à travers la journée.

jeudi 1 octobre 2009

Votre commentaire a été publié avec succès.

Les petits mots qu'on doit retranscrire correctement pour entrer un commentaire, qui les invente? On écrit notre adresse courriel, notre mot de passe et il faut confirmer qu'on est pas aveugle ni con en copiant un mot étrange et vaguement flou. Ça me fascine. Il y a bien quelqu'un qui doit faire des listes de mots bizarres (asodri, pletoka, venougld, rusnmit) et ça doit bien l'amuser. Peut-être qu'il insère dans sa liste des mots qui veulent réellement dire quelque chose dans une autre langue, des mots obscènes, même. Il doit bien se marrer, dans son bureau!
Je veux son emploi, c'est trop cool: nusctre, vuythog, loprinf.

mardi 29 septembre 2009

14h22

Je maudis depuis plusieurs heures déjà ma maladresse. Un bout de peau épais arraché par un mouvement quasi-quotidien, au bout de l'index, le droit, évidemment. La chair à vif qui brûle et me donne mal au coeur, une niaiserie qui prendra sûrement trop de temps à guérir et qui me mettra en rogne dès que j'aurai à utiliser mon doigt, soit bien trop souvent. Je me demande comment accélérer le processus, dois-je me beurrer de polysporin ou m'étendre sur le dos, bien droite, et ne rien faire, à concentrer mon énergie sur mes cellules qui s'activent pour boucher le trou, y mettre une bonne croûte pour que cesse les nausées dès que j'effleure mon plaster.

Une niaiserie, vraiment, c'est trop con. J'ai sauté pour attraper la foutue corde de l'écran pour le projecteur, parce qu'elle était presque à la portée de ma main et que l'employeur ne veut pas qu'on grimpe sur les chaises, pour éviter les blessures. Nah. Mon doigt a bien frenché le mur de briques et je suis blessée, parce que je n'ai pas utilisé la foutue chaise. Vraiment. C'est trop con. Et ça fait mal.

lundi 28 septembre 2009

"Tu parles, un lundi matin pluvieux, y a-t-il quelque chose de pire?" dixit la madame aux cheveux frisés.

Les inconnus qui attendent l'autobus avec moi le matin étaient bavards et discutaient des probabilités que la pluie cesse, ou augmente, ou reste constante, on ne sait jamais, déjà il y a une heure c'était le déluge mais maintenant, c'est une fine bruine, j'espère seulement qu'il ne pleuvra pas trop fort à la sortie du bureau, vous savez, je dois marcher un bon dix minutes, tant que ce n'est pas comme vendredi soir, ah oui vendredi soir, a-t-on idée de vivre une averse de la sorte, c'était impossible de rester sec, je sais bien j'étais détrempé en arrivant à la maison, au moins il a fait beau samedi, on a pu en profiter pour commencer à racler les feuilles, on en a tellement aussi, ah voici l'autobus, après vous, chère madame.

Quand l'abri-bus devient un poulailler, je m'enfonce les écouteurs dans les oreilles et je retourne mentalement dans mon lit, la tête sous l'édredon.

jeudi 24 septembre 2009

Des clowns pis des ballons



Le cirque est débarqué dans mon appart hier, a sauvagement fait des cabrioles, a jonglé avec des bananes et des oranges avant de cesser cette folle tornade et de me laisser pantelante de rire, à essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Il ne manquait que quelques trompettes et un éléphant qui aurait eu peur d'une souris, ouais.

mardi 22 septembre 2009

Recette facile de porc

À peine une heure trente dans la cuisine.
-Faire sauter les légumes et préparer le porc, réaliser que j'ai pas fait chauffer de chaudron pour les pâtes.
-Faire une chaudière de nouilles (beaucoup trop, comme d'habitude).
-Faire cuire le porc dans du beurre, pour que ce soit bien santé.
-Heeuu, mettre les légumes qui sont déjà prêts dans un plat sur le comptoir.
-Les pâtes débordent.
-Le porc est cuit.
-Oups, ça prend une sauce (restant dans le frigo, un peu de lait, une ''vache qui rit'', la seule qui reste. D'ailleurs, saviez-vous qu'une ''vache qui rit'' est un fromage qui ne fond PAS? C'est ben pratique dans une sauce. Râper du fromage en pensant épaissir la sauce trop liquide avec ça)
-Analyser la situation, évaluer les quantités, changer d'idée et décider de faire un plat gratiné.
-Couper les lanières de porc déjà cuites en petits morceaux, tout en brassant la sauce et en pestant contre la vache qui rit.
-Réaliser qu'il n'y a pas suffisamment de sauce.
-Tout fermer, courir au dépanneur acheter de la sauce.
-Tout repartir, finir la sauce, ajouter tous les ingrédients.
-Râper pas mal plus de fromage.
-Empiler le tout dans un plat, mettre ça au four, pis faire la vaisselle en attendant.
C'était bon, man!

lundi 21 septembre 2009

Je ne suis pas sortie de la fin de semaine


On se lève un matin et puis c'est l'automne. La rouille s'accroche aux arbres, la buée rend les fenêtres opaques au petit matin et les mains se cachent dans les poches, à l'arrêt d'autobus. L'été est définitivement derrière nous, les circulaires parlent déjà de Noël et d'abris tempos. Ça passera trop vite, comme d'habitude, à l'inverse des feuilles dans le vent qui s'amusent à retarder leur contact avec le gazon mouillé.
J'ai fait des plans, beaucoup, je veux aller dans les montagnes, je veux aller savourer l'Estrie avec la belle-famille, je veux me battre dans les tas de feuilles, je veux aller marcher, respirer l'air frais comme un verre d'eau et me gaver de la lumière nette si particulière de l'automne. J'ai fait des plans, beaucoup, et j'espère que ce ne sera pas trop.

vendredi 18 septembre 2009

On appelle ça du trafic

Mes amis: jus d'orange, boîte de kleenex, pastilles. Mon programme: passer la journée en pyjama, le capuchon sur la tête, à écouter des émissions de filles à Canal Vie (décoration, robes de mariés) en attendant d'enfiler mon t-shirt du CH et de m'énerver dans mon salon devant les nouveaux joueurs avec d'autres, aussi crinqués que moi.

jeudi 17 septembre 2009

Reeeuh, teuf teuf

J'ai le cerveau en bouilli et c'est dans cet état brumeux que je corrige la Question A, le corps saturé de Tylenol Rhume et Sinus. Depuis mon réveil, je rêve à la fin de la journée, pour retourner dans mon lit et dormir jusqu'à ce que mon nez soit trop plein et que je doive me moucher. Quelqu'un a un truc pour que le temps avance à fastfoward?

mercredi 16 septembre 2009

Les feuilles jaunes

Les choses concordent. L'automne arrive en même que le premier rush de correction, en même temps aussi qu'un rhume que j'ai dû éviter au moins 3 fois depuis le début de la session. J'ai revêtu mes pelures d'oignon, je prévois faire du boeuf bourguignon à la mijoteuse et ce matin, dans la douche, j'ai pensé à prendre un bain. Ça paraît qu'il fait 10 degrés dehors.

dimanche 13 septembre 2009

Il est tard


Samedi soir (ou dimanche matin, selon le point de vue), l'appart est une belle représentation de moi-même, mon ordi me chauffe les cuisses et j'attends un peu avant d'aller au lit, je ne sais pas quoi au juste. J'ai parlé de "guitarists" avec mon meilleur accent anglais, j'ai la gorge qui déraille, les oreilles qui ne savent plus où donner de la tête, l'estomac qui crie famine et un peu d'ennui au creux du bras, un tout petit peu.

vendredi 11 septembre 2009

Pom pom pom.


J'ai rêvé cette nuit que Bambi se mariait. Elle portait une robe verte froissée, un peu comme si elle avait été habillée de feuilles d'arbres et j'insistais pour lui faire un shooting, pendant qu'elle attendait l'élu. J'avais installé du saran-wrap épais et frippé dans l'arche du salon, convaincue que ça donnerait une allure de forêt aux photos. Et puis on s'est déplacé jusqu'à l'opéra, elle a marché de façon glorieuse sur la scène, entourée de jeunes enfants costumés en elfe, avant que mon rêve ne s'envole ailleurs, je ne sais plus où. C'était un rêve cool.

jeudi 10 septembre 2009

Ceci n'est pas un goéland, mais un fou de bassan


Petit garçon sur un banc de parc. Arrivée d'un goéland, observation mutuelle. Ça dure. Le petit garçon sait que sa crème glacée lui coule sur les doigts, il voudrait en donner un peu à l'oiseau, rien que pour faire quelque chose, par simple curiosité. Mais voilà. Il ne faut pas aborder les étrangers. Ils continuent de se fixer, le goéland avance un peu plus, quête une gâterie, n'obtient rien et s'envole. Fin.

Qu'est-ce que c'est chiant, quand même, obéir aux règles...

mardi 8 septembre 2009

Potins (ben quoi, chui une fille)

La pré-ado style brindille (on hésite entre la croissance fulgurante et l'anorexie) a eu des nouveaux roller-blades beaucoup plus performants ou du moins, beaucoup moins bruyants.
La maison louche en face est à vendre (pour la 3e fois en moins de 2 ans), mais la pancarte plantée sur le terrain quasi-abandonné a été achetée au dépanneur du coin et clouée sur une planche de bois. Le pick-up qui traînait dans l'allée a disparu et il y a maintenant de la lumière au rez-de-chaussée.
Ça bouge dans le quartier, man.

lundi 7 septembre 2009

De rien du tout

La fin de semaine du travail a bien porté son nom: aide chez cette amie que je néglige un peu, corvée à la maison de campagne où je semble condamnée à frotter des planchers et à décaper du bois (ce qui me fait plaisir) et grand ménage du printemps à l'appart.
Bilan: beaucoup de récupération, de nombreux sacs de poubelles et une main gauche réellement gauche parce que 1-je me suis coupée dans la jointure du pouce en tranchant un bagel (classique), 2-je me suis coincé ce même pouce dans la porte et la base de l'ongle a décidé de redéfinir les standarts mode de la peau: couleur bleu-mauve et enflure, 3-je me suis rentrée une écharde dans le petit doigt, un mini-morceau qui a l'air bien décidé à rester au chaud. Je vous tiendrai au courant.

vendredi 4 septembre 2009

Trop sucré

Je feuillette des revues rose bonbon où les chroniqueuses s'acharnent à distribuer des psychanalyses-pop à propos des écrivains québécois. Insanités, que tout ça. Ça contamine le reste de ma lecture et les pages me semblent vides de sens et d'intérêt. J'emporterai le monstre en campagne en fin de semaine et il fera peut-être le bonheur des filles.
Mes pieds ont trouvé refuge dans des bottines plus que cool, les muscles de mes jambes grincent encore sous l'effort imposé mercredi matin et je pars remettre ça, les cheveux au vent et les écouteurs dans les oreilles, avant d'aller donner un coup de main à cette amie négligée tout l'été, honte à moi.

jeudi 3 septembre 2009

11+87


Le temps est au beau fixe et ça m'encourage. Chaque matin, un homme traverse la rue en courant pour attraper l'autobus. Chaque matin, le chauffeur l'attend patiemment et chaque matin, je me demande pourquoi est-ce que l'homme n'a pas compris que l'autobus est ponctuel, qu'il n'arrive jamais une minute plus tard et qu'il devrait arrêter de téter de l'autre bord de la rue pour venir se planter sagement devant l'arrêt, à la bonne heure.

Puis le bus continue sa route et l'odeur se faufile jusqu'à moi. Cigarette, alcool, linge sale, cheveux gras, peut-être même un soupçon d'haleine du matin. L'homme n'échappe pas à son odeur, elle se glisse jusqu'à mes narines et je n'y manque pas, je ferme un peu les yeux, je crispe ma bouche et je me demande ce que fait cet homme aux mains vides, aux vêtements bleus, à la casquette de camionneur trop peu enfoncée sur la tête, les cheveux gris trop longs, la moustache aussi d'ailleurs. Où est-ce qu'il s'en va, à 7ho9 du matin? Ou d'où est-ce qu'il arrive?

Je me questionne mais je ne veux pas savoir. De toute façon, je laisserai tomber le deuxième bus pour une marche santé, puisque le beau temps m'y encourage.

mercredi 2 septembre 2009

Un beau sourire

Je l'avoue, quand je me passe la soie dentaire, j'éclabousse le miroir de mes cochonneries et j'essuie vaguement le tout avec du papier de toilette et de l'eau. Laver la salle de bain n'est pas mon passe-temps favori, pas plus que me passer la soie dentaire. J'ai toujours quelque chose de mieux à faire, comme écouter le tennis ou me regarder les orteils en me demandant si j'ai envie d'y appliquer du vernis à ongles ou pas. J'ignore sincèrement comment quelqu'un peut en venir à choisir un métier qui consiste à décrasser la bouche sale de parfaits inconnus. Eurke.

mardi 1 septembre 2009

Un peu de calme, les enfants

J'ai une sale crampe au coin du sourcil gauche, près de la naissance du nez, à cet endroit déplaisant qui tire un peu quand on est malade. Je ne suis pas malade, le mal ne s'explique pas et je regrette de ne pas avoir apporté mes lunettes pour tenter quelque chose qui ressemble à une solution.

Septembre énerve les petits qui piaillent comme des défoncés entre chacune de mes phrases, comme si le monde allait s'éteindre brusquement et qu'ils devaient en profiter pour tout se raconter, même le plus insignifiant. J'irai marcher et possiblement dîner dehors, loin de mon bureau sans fenêtre dans lequel on gèle (je n'en reviens pas, non). Je me sens presque chasseresse, obligée d'aller à l'extérieur pour me trouver un repas, laissant mes narines décider de ce dont j'ai envie. Ce sera sûrement du thaï, comme quoi les chasseurs n'ont plus à marcher bien loin pour se gaver d'exotisme bon marché.

lundi 31 août 2009

Lundi, façon Gaston Lagaffe


L'homme est malade et je bois des tonnes de jus de pamplemousse pour ne pas choper la vilaine. C'est la vraie rentrée. Il fait toujours aussi froid dans mon bureau (je ne pense pas pouvoir m'habituer, non.) et mes pieds portent les marques douloureuses de mes chaussures neuves, que je détestais déjà sur la tablette et que j'ai achetées par dépit. J'ai envie de les punir et de les laisser prendre la poussière sous un meuble, chose que je ne ferai pas. Je vais plutôt installer des plasters aux bons endroits et me croiser les doigts pour que ça passe.
En attendant un miracle (chaleur bureaucratique, confort pédestre), je bouge ma tête de droite à gauche pour éliminer mon mal de cou et je soupire de contentement, parce que j'aime ce que je fais et que les petites ados du lundi matin se sont terrées au fond de la classe avec leur air bête, sans me déranger.

samedi 29 août 2009

1-0 pour les fins de semaine

Mes chansons préférées qui jouent quand je rentre dans les magasins, de la sympathie encore et encore, du soleil, du vent, une journée passée à lire, pouvoir tout remettre au lendemain, et une odeur de fruit loops qui traîne dans l'appartement.

jeudi 27 août 2009

Quossé?

6h45 à l'arrêt d'autobus, le froid me scie les pieds que j'ai nus dans mes petits souliers ouverts. Au moins, il semble faire plus chaud dans mon bureau. J'épluche les réponses demandées et ma bouche s'ouvre et se ferme comme celle d'un poisson devant ce que je lis. Mes étudiants mettent au monde des acteurs hollywoodiens célèbres à l'orthographe douteuse (Brouse Willise), remanient les génériques pour y faire apparaître ceux qu'ils préfèrent, distribuent les qualités flatteuses (jousent assé bien) et expliquent leurs choix par des réponses concrètes (c'est mon film préféré car j'ai beaucoup rit).
Quand même, qu'est-ce qu'on s'amuse!

mardi 25 août 2009

Tous dehors

De retour dans mon bureau trop froid après une fausse alarme au feu. Des rénovations, deux fils qui se touchent, tout le monde dehors. Ça m'a rappelé ces bonnes vieilles fausses alarmes du secondaires, qu'on attendait à chaque début d'année. C'est bizarre parce que j'avais justement remarqué que le carillon se situait à côté de ma porte, ce matin, et je m'étais dit que ça ferait un bruit d'enfer si ça venait à se déclencher. C'est moins pire que je le croyais.

À part pour ces 5 minutes, je n'ai pas mis le pied dehors depuis 6h40 du matin, aujourd'hui. Dur de me dire que j'ai assez profité du beau temps ces dernières semaines, je passerais quand même toutes mes journées le nez au vent, les joues au soleil.

Et puis, je retournerais bien dans ce coin de pays où ils boivent leur café avec une paille.

dimanche 23 août 2009

Décollage


Je dois me coucher tôt vu l'horaire qui deviendra presque quotidien dès demain, soit prendre l'autobus quelque part entre 6h40 et 7h du matin. Pas de stress, ou si peu. Tant mieux. J'essaie mon linge, je prépare mon lunch, je mets mes crayons dans mon sac.

J'ai l'impression que je serai beaucoup trop énervée pour m'endormir. C'est presque comme une veille de Noël, les cadeaux en moins. 140 personnes à rencontrer en 4 jours, un festin de jeunesse bronzée et peut-être arrogante, un party de nouvelles têtes, des noms que je tenterai de retenir, des preuves à faire.

C'est comme arriver en haut de la montagne russe, juste avant la première descente.

samedi 22 août 2009

Back in town


Est-ce que j'ai besoin de dire à quel point ces vacances m'ont fait du bien? Je cherche une photo pour coiffer ce billet et je ne sais pas laquelle choisir. On a fait tellement de trucs que je n'arrive pas à décider ce qui m'a plu le plus. Dans deux jours, ce sera une rentrée nouveau genre, je distribuerai les plans de cours au lieu de les recevoir et c'est une drôle d'impression. En fait, c'est vraiment une super bonne impression et ça, c'est cool en maudit!

dimanche 9 août 2009

La vie des gens riches et célèbres


Je ne suis ni riche, encore moins célèbre, mais je peux enfin profiter des fins de semaines et la roumba d'été avec les copains vaut cher dans mon coeur d'ex-prisonnière. Fini l'air climatisé et la lumière fade et un peu beige du centre commercial. Je cuisine de la poutine à 3h du matin, je joue au téléphone chez le mexicain, je me fous de l'heure qu'il est.

Je fais d'autres listes, celles-là pour le départ de demain. Je me sauve loin, pour savourer mes vacances. Cure de désintoxication du quotidien, salut bye, je reviens dans une quinzaine!!