jeudi 31 décembre 2009

31


Dernière journée d'une année qui a été étonnante. Je ne suis pas trop du type "je-fais-un-bilan-de-mon-année-et-ou-un-bilan-de-ma-décennie" et je suis encore moins du type "je-fais-des-résolutions-même-si-tout-le-monde-sait-que-c'est-plus-pour-bien-paraître-parce-qu'on-les-laisse-tomber-dès-le-10-janvier-de-toute-façon". L'unique chose que je veux faire, c'est d'aller acheter une couette cet après-midi pour dormir cette nuit dans un nouveau lit, et bien commencer l'année (et aussi profiter des soldes en vigueur jusqu'à aujourd'hui). Ce soir, on fera un gros feu de joie à l'extérieur, on mangera des hot-dogs sur le bbq, on portera attention au ménage là où on se trouvera. On sautera l'année les pieds dans le banc de neige, ça va être géant.

mardi 29 décembre 2009

Lire avec Lucky Luke comme trame de fond


J'étais dans la douche, à tourner de belles phrases dans ma tête que j'aurais couchées ici. J'ai dû essorer mes cheveux trop fort, je ne me souviens de rien, sauf que j'ai passé la journée avec Lisbeth Salander, la main dans la boîte de Ferrero Rocher. Quelques bribes de la réalité me rattrapent - essayer d'apprivoiser Capsule (sans résultat), penser à ce dossier à envoyer pour le 15 janvier, songer à me procurer un agenda funky, me dire que je pourrais profiter de la première semaine de janvier pour clancher toute cette paperasse, me dire aussi que si j'agis de la sorte, je ne finirai pas mon projet pour la mi-avril.
Les saucisses dégèlent sur le comptoir, le fan de la salle de bain rugit comme une rame de métro, j'ai faim, il est vingt heures.

En revenant avec Rudolph


Après la famille, on retrouve les amis. On se couche tout aussi tard avec eux qu'avec les autres, on se lève tard aussi. On mange trop, tellement trop, et quand on pense qu'on n'en peut plus, on s'ouvre un sac de pop-corn au beau milieu de la nuit en faisant des plans pour le lendemain (faire la grasse-matinée, lire, acheter du lait). 
J'ai les doigts graisseux (à cause du beurre du pop-corn), mes pieds pendouillent au coin du divan, j'écris ce blogue à une heure pas possible, je ne me sens même pas fatiguée, et pourtant. Ça doit être à cause de tout le sucre que j'ai mangé ces derniers jours.

jeudi 24 décembre 2009

Salut pépé


Il se peut que je ne revienne pas ici avant quelques jours... alors Joyeux Noël, ho ho ho!

mercredi 23 décembre 2009

Bling bling de Noël


En plein le temps des fêtes: quelque chose de prévu tous les jours jusqu'au 28. Le sapin brille dans le salon, au seul endroit où il pouvait tenir (devant les bambous, sur la table du téléphone). Les cadeaux s'empilent, la neige est légère comme des confettis et j'ai des pantalons pour aller jouer dehors, enfin. Il ne manque que les bottes, mais ça... bon.

lundi 21 décembre 2009

Esprit des fêtes (hum)


J'ai passé 2h30 au centre d'achat et j'ai un seul cadeau à emballer, il faudra que je récidive. Mes bottes sont vites retournées au magasin et j'en attend une nouvelle paire, quelque part après Noël. Je vais manger un sandwich avec un verre de jus de légumes (qu'il faut bien brasser avant de boire) et j'arrêterai de vous parler du sapin de Noël, je vais l'installer pour vrai cet après-midi. Je vous mettrai peut-être une photo. Et je serai peut-être dans l'esprit des fêtes. Jusqu'à présent, ça dure environ le même temps que les films à ciné-cadeau...

dimanche 20 décembre 2009

À minuit trente au parc du quartier


La patinoire est prête: fallait bien aller l'essayer. Il ne faisait pas vraiment froid. On s'est assis sur le banc de parc et on a déposé nos bières dans la neige, en gloussant un peu. On a attaché nos patins en se disant que nos bottes seraient glaciales quand on les enfilerait à la fin de notre petite folie nocturne. Je me suis levée, un peu anxieuse de patiner après tout ce temps, moi qui suis malhabile par définition. J'ai tourné un peu, patiné entre les craques, j'ai tenté de freiner et j'ai réussi. On avait trois rondelles, trois bâtons. J'ai fait des passes dret sur le tape, j'ai découvert que j'étais ambidextre au hockey et que finalement, j'étais pas si poche que ça. On passait souvent devant le banc, pour boire notre bière avant qu'elle se transforme en slush. On s'est marré, la tuque devant les yeux et les joues froides. Patiner, c'est pas mal cool.

samedi 19 décembre 2009

Une seule phrase

Fin d'après-midi, j'ai les cheveux sales, je suis en pyjama, j'ai écouté Le lutin en excellente compagnie en buvant du café bailey's pour fêter la fin du boulot, je me fous de la vaisselle sale sur le comptoir, je veux monter le petit sapin du locker et l'installer dans le salon, je veux voir des amis, écouter une partie de hockey complète, dire pouet pouet pouet et niaiser sans fin: les vacances commencent.

vendredi 18 décembre 2009

La vraie fin


Voilà, dernier blogue de ce bureau sans fenêtre où il faisait si froid au mois de septembre. Je ramasse mes petits, je jase dans les couloirs et j'efface ma présence de ce cabinet. J'espère revenir avant 2012 parce que je vais m'ennuyer de tout ça. J'essaie de ne pas penser trop loin et je me concentre sur l'immédiat: poser du plastique dans les fenêtres, faire des muffins, ranger, me préparer pour janvier. Ça ira.

jeudi 17 décembre 2009

Cric crac croc, -35


Première impression: la neige grince sous les pas, comme quand on mâchouille le bord d'un verre en styromousse. Le froid. Ça me fait jaser avec les petites madames qui attendent l'autobus, ça me fait me dandiner sans retenue dans l'abri-bus au rythme de ma musique. Je n'aurai pas besoin de me faire amputer les pieds: mes bottes sont arrivées et je vais les récupérer ce soir, ouf! J'irai aussi refaire ma carte Opus qui a éclatée dans le froid, ce matin. Ma tuque verte est moins chaude que la grise, que j'ai oubliée dans la voiture hier soir. Zut. Je me suis gelée les yeux (!!) en me rendant au boulot ce matin et mon jus "passion tropicale" me pique  la langue, comme si elle était glacée elle aussi.

mercredi 16 décembre 2009

Mystère


Comment la température fait pour chuter de -4 à -25 en une seule nuit? Comment ne pas geler des pieds dans des bottes cheaps à 20$? Comment oublier tous ces hits des années 90 qui me rattrapent ce matin? Comment aie-je pu confondre, hier soir, Bon Jovi et Madonna dans le petit radio du monsieur du ménage? Comment ne pas procrastiner sur mon blogue au lieu de corriger?

lundi 14 décembre 2009

En bref.


C'est la première fin. Je ne retournerai plus en classe avant un long moment, je ne chialerai plus dans ma tête contre les tableaux blancs qui s'effacent à peine ni contre les rideaux qui ne filtrent pas assez la lumière. Chou.
J'ai le nez à deux pouces des feuilles que je corrige, les cannes de Noël ne sont pas bien loin, ma bonne humeur non plus - même si elle est teintée d'un peu de tristesse. Je vais m'ennuyer de l'odeur particulière du bâtiment.

dimanche 13 décembre 2009

Depuis hier

Je resterai en pyjama, le capuchon sur la tête, à manger des clémentines en écoutant Fanny Lauzier jouer de la flûte à bec dans La grenouille et la baleine, mon film préféré quand j'étais petite. Le dimanche est vraiment en train de devenir ma journée préférée.

vendredi 11 décembre 2009

Le vendredi


J'ai hâte de recevoir mes nouvelles bottes d'hiver. Je gèle des pieds dans mon look de chevalier médiéval (d'autres encore pensent que je suis plutôt Pocahontas). J'ai hâte d'avoir fini ma correction, bien sûr. J'ai hâte de déposer les surprises au bas de l'arbre de Noël (j'ai hâte d'avoir acheté des surprises, j'ai hâte d'avoir un arbre de Noël tout court). J'ai hâte de faire la grasse matinée, de n'avoir rien de prévu et de prendre mon temps pour déjeuner: faire des crêpes et les manger lentement avec un bon café, au lieu d'engloutir mon bol de céréales et de boire mon thé en me séchant les cheveux. J'ai hâte de retrouver mon autre projet dès le 4 janvier et j'ai aussi hâte que mon avenir soit fixé (mais oui, bien sûr).
En attendant, je mange des cannes de Noël.

jeudi 10 décembre 2009

La cigarette pue, surtout à 6h45 du matin.


J'ai vécu une petite montée de lait, ce matin, et j'ai fait ce que j'aurais dû faire bien des fois avant. J'ai  dit au gars qui fumait dans l'abri-bus d'aller dehors. Il m'a regardée, a regardé sa clope, m'a regardée, pis il m'a dit: "ben là, est quasiment finie". Pis j'ai dit que ça foutait rien, que ça puait et que c'était pas à moi de sortir de l'abri-bus. Il m'a redit "est quasiment finie" pis j'ai dit qu'à ce moment-là, il avait juste à l'écraser. Il a pris une dernière pof en me regardant dans les yeux avant de pichnotter son mégot dans la neige, dehors. J'ai pas pu m'en empêcher: il était debout DIRECT en face de la phrase "merci de ne pas fumer" avec le pictogramme de la cigarette dans un rond rouge. Soit il était épais, soit il était de mauvaise foi.
Je me suis quand même retenue de lui lancer une réplique du film français Le pari (extrait à partir de 3min.10): "les clopes, c'est pour les salopes. Est-ce que t'es une salope, toi?" Je pense que ça aurait pas passé...

mercredi 9 décembre 2009

Site de météomédia: mon favori aujourd'hui.

Hier soir, j'ai changé les draps de coton pour les draps santé et j'ai tellement bien dormi, c'était vraiment cool. J'ai acheté 260 cannes de Noël pour les petits piou-piou, j'espère qu'ils seront contents. Je reçois des compliments de fin de session, c'est le fun. La tempête s'en vient, je ne tiens pas en place, j'ai le goût qu'elle soit absolument terrible et que je retourne chez moi en marchant pliée par le vent. Mais en même temps, j'ai le goût de donner mon examen cet après-midi, parce que si le Cégep ferme, ça ira au 22 décembre. Et ça, ça me tente pas pantoute.

mardi 8 décembre 2009

Entre Dany Bédard et Boom Desjardins


Y'a une fille dans la bus, c'est un mystère et je peux pas m'empêcher de lui inventer une vie. Elle arrive chaque jour pile poil pour embarquer dans l'autobus, elle s'assoit toujours à la même place. Elle est archi maigre avec des cheveux blonds et secs, elle porte des petites lunettes qui la font ressemble à une souris. Elle est nerveuse et ses grands doigts courent partout comme des insectes. Elle fait toujours la même chose, structurée dans son désordre. Elle s'assoit, met sa sacoche à ses pieds, son sac de plastique sur le banc à côté d'elle, elle dézippe son manteau, enlève son foulard, le met sur son sac. Elle sort son lecteur mp3, réalise que son manteau n'est pas détaché au complet, le dézippe pour vrai, prend son foulard, le remet sur son sac, détortille les écouteurs de son lecteur mp3, fouille dans sa sacoche, sort un peigne, brosse ses cheveux, arrange son foulard sur son sac, range son peigne, prend son lecteur mp3 dans ses mains, regarde si elle doit tasser son sac pour laisser quelqu'un s'assoir, met son foulard dans son sac, lisse ses cheveux avec ses mains, met ses écouteurs, sort ses bras des manches de son manteau mais le laisse sur ses épaules, et part enfin son lecteur mp3. Ouf. Moi, juste ça, je retournerais me coucher.
Elle porte toujours un chandail rouge - jamais le même - sous son manteau. L'autre fois, en plus de tout ça, elle a aussi sorti un cartable avec quelques feuilles, où presque rien était écrit et elle se concentrait à mort sur les quelques mots qui y figuraient. Alors je me suis dit, je sais pas pourquoi, "tiens, elle a une nouvelle job et là, elle regarde si elle a rien oublié depuis hier". Je me suis trouvée pas mal rusée. Et ce matin, en la voyant se battre pour démêler ses écouteurs, j'ai pensé qu'elle devait écouter Dany Bédard ou Boom Desjardins. Quand le gars aux 3 épaisseurs de culottes (oui, il les porte encore) est venu s'installer à côté d'elle, elle a sorti des cd de son sac (même si elle a un lecteur mp3). J'avais presque bien deviné: c'était le dernier Eric Lapointe. Je me suis marrée comme jamais.
Et puis le gars assis à côté de moi regardait un épisode d'Alias sur un genre de mini-lecteur de je sais pas quoi. Ça aussi, ça m'a fait marrer.

lundi 7 décembre 2009

La correction est une course de fond


Le temps me manque pour fournir ce blogue, je corrige comme une furie et mes petits piou-piou sont épatés par ma vitesse. J'ai quand même eu une seconde pour croquer ce qui compose mon quotidien depuis jeudi dernier. Voyez vous-même.

vendredi 4 décembre 2009

Le saumon du Pacifique


J'ai fait cuire du saumon dans la poêle hier soir et ça pue dans l'appart depuis ce temps. J'avais parti le fan, j'avais ouvert la fenêtre, j'ai sorti les poubelles, j'ai mis du pouch pouch, j'ai créé des courants d'air. Ça puait encore ce matin. Eurke. Avant de partir, j'ai encore ouvert la fenêtre de la cuisine en espérant que ça sente la fin de l'automne plutôt que le poisson quand je vais revenir ce soir.
Dans la bus, j'avais l'odeur imprégnée dans le nez et j'ai espéré le plus du monde que c'était pas moi qui dégageais ça. On dirait que ce sont les mets les plus savoureux qui puent le plus. Ça devrait être le contraire.

jeudi 3 décembre 2009

Comment conjuger le verbe "aller"

Je vais dans la pluie régler de la paperasse, je reviendrai demain au bureau. Les petits poussins m'impressionnent avec leurs travaux de 10 pages bien rédigés. Si j'ai le temps, s'il ne fait pas trop mauvais, j'irai peut-être prendre des photos, ce soir, dehors.

mercredi 2 décembre 2009

Énumération


-J'ai oublié (!) de me faire un thé ce matin et je m'endors.
-J'ai arrosé mes plantes et je pense en sauver quelques unes. J'en ai tout de même mis une à la poubelle.
-Je ne sais pas quoi manger ce soir et cette éternelle question m'ennuie profondément.
-Ils annoncent une tempête de pluie demain, avec 40mm à tomber sur la ville. J'aurais préféré de la neige.
-Je suis habillée en bleu des pieds à la tête, mais je pense que c'est beau.
-Je veux aller faire du jogging.
-Je ne sais pas quoi mettre comme photo pour coiffer ce billet. Alors je vais mettre ce qui me représente, à cette seconde précise.

mardi 1 décembre 2009

1er décembre


Fin de session. Les étudiants sont comme des fusées dans les passages et les couloirs grondent de stress. Les amis ne peuvent plus se sentir, les travaux d'équipe échappent de justesse au naufrage et plusieurs viennent chercher un encouragement dans mon bureau, le trémolo dans la voix. 
On dirait que l'esprit des fêtes commence à me rentrer un peu dedans. J'ai posté ma liste de cadeaux au Père Noël et je songe à monter le petit arbre de Noël dans l'appart. Je pense à mes ex-collègues qui doivent maintenant travailler 12 heures par jour dans la folie du centre d'achat et je me dis - j'espère - qu'être éloignée de ce tourbillon fou m'aidera peut-être à retrouver un certain goût pour les Fêtes. Ouais.