lundi 30 août 2010

Qui parle de septembre?

Il fait encore beau parce que les vieux sont assis dans le stationnement avec leur radio, à écouter Boom  Desjardins et Annie Villeneuve reprendre une chanson de Marie Carmen (qui a approuvé une telle reprise? ewh). Moi, c'est plutôt ça qui joue dans mes écouteurs et ça me rappelle l'été dernier, quand on s'était rendu presque au bout de la route. Même si on écoutait complètement autre chose, même si on ne roule pas en décapotable. J'ai parfois des souvenirs incohérents.

Won't you call my private number
We can go away for the summer
We can drive around with the top down
Stereo turned up loud with a fat sound
              -Teddybears, Yours to keep -

dimanche 29 août 2010

En profiter

Il fait une température de palmiers et d'orteils dans le sable chaud. Les enfants en face de chez moi ont monté une table près de la chaîne de trottoir et ils vendent de la limonade aux passants, comme dans les bandes dessinées. Leurs chandails rose, jaune, orange, vert crient que l'été n'est pas fini, qu'il reste au moins une belle semaine à venir et que le vent qui fait plier les branches souffle du sud, assurément. 
Tant pis pour Bambi, l'automne attendra, le soleil chauffe toujours la peau. Il ne faut pas ranger les petites robes et les lunettes soleil, il faut encore porter les sandales et écouter Sublime en buvant le café devenu froid. 

Summer time and the livin's easy,
Bradley's on the microphone w/ Ras MG
all people in the dance will agree
that we're well qualified
to represent the LBC
me and me and Louie,
we go run to the party dance to the rhythm it gets harder. 
          - Sublime, (Doin' Time) -

vendredi 27 août 2010

Abus de parenthèses

Les plans pour ce soir. J'hésite entre sortir avec les copains ou m'écraser sur le sofa, tellement je suis fatiguée (et je me dis 'impossible, septembre n'est pas encore là, je devrais être en pleine forme!'). Peut-être à cause de tout ce qui me tourne dans la tête (comme avoir appliqué pour des emplois que j'imagine trop gros pour moi) ou parce qu'hier, j'ai donné mon premier cours (et que je me suis levée à 5h45 du matin pour le faire, et que j'étais crinquée, et que je suis retournée chez moi à pied. Estimation de la distance par le frisé: 5.8km). Ou encore à cause de la sortie d'hier soir, même si j'ai passé la soirée sur un divan, les pieds sur une chaise rouge (elles me suivent partout, ça commence à faire peur), à m'amuser avec ma nouvelle acquisition.
On verra bien pour ce soir. Pour l'instant, j'ai besoin de nouvelles chaussures (l'histoire de ma vie, vraiment) et je bois du thé.

mardi 24 août 2010

Matérialisation du monde fictif

Ce serait trop long de tout raconter, mais pour faire une histoire courte, le monsieur de la maison en haut de la côte est un vrai bizarre. Non seulement a-t-il transformé sa cour en un énorme bassin d'eau (oui, même sa cour avant), mais il y a construit un immense navire de pirate en bois, avec quatre mâts, des drapeaux de tête de mort et des voiles, en plus de placer une fille pirate grandeur nature près de sa porte. C'est devenu tellement intense que je peux pas m'empêcher de penser qu'il va transformer son bungalow en parc d'attraction ou en musée, au beau milieu du quartier. 
Et puis, c'est encore plus étrange parce que ce projet que je termine bientôt, celui sur lequel je bosse depuis trois ans, eh ben, il présente des gens exactement comme lui. Vraiment trop bizarre.

lundi 23 août 2010

Sublime Sublime

Trop de choses à dire; raconter la journée de samedi où j'ai pris exactement 1246 photos que je classe lentement aujourd'hui, la vraie de vraie conduite manuelle (enfin), un dimanche fou où l'on reste bloqué dans le trafic sur la 20 à Grand Rang pour aucune raison, les presque retards, la pluie, le stationnement, la foule, Sublime with Rome et leurs hits ("rien que des hits"), le bonheur d'assister à ça et de m'époumoner sur Date Rape, le retour dans la noirceur, l'absence d'indications pour retourner sur la 20 Est et le détour qui a suivi, les poches sous les yeux, lutter pour ne pas retourner me coucher parce que j'ai 1246 photos à éplucher, et alors quoi mettre sur mon blogue parmi toutes celles-là qui resteront secrètes? Des fleurs roses, floues, le soir au bord du fleuve.

mercredi 18 août 2010

Début du calendrier

En prenant le trousseau de clés accroché à mon babillard depuis le mois de mai pour le mettre dans mon sac, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "yes yes yes!". L'odeur des escaliers en bois du H m'a fait sourire, comme la vue des tableaux blancs et les grandes fenêtres aux rideaux écorchés. J'ai hâte de poser mon horaire à côté de la porte, d'aller chercher mes trucs à la reprographie, de rencontrer les petits piou-piou, de jaser dans les corridors, même de faire de la correction. Année scolaire 2010-2011.

lundi 16 août 2010

Les potins du quartier

-La maison louche a été vendue. On regarde le nouveau propriétaire sortir de la marde (vieux frigo, brouette rouillée cassée en deux, etc.) de sa cour arrière. On le trouve courageux.
-Je me demandais qui va porter son char à un no name pour le faire laver custom, j'ai ma réponse: la voisine le fait.
-La fille allumette s'est promenée en patins tout l'été. Elle n'a pas grossi et ses roues font toujours un bruit d'enfer.
-Une madame que l'on pense malade prend sa marche tous les jours. On pense aussi qu'elle va mieux, c'est cool.
-Il faut porter attention en ouvrant la porte du frigo au dépanneur, les deux litres de lait au chocolat risquent de tomber à tout instant et de ruiner les sandales des filles (moi) qui veulent juste une pinte de lait pour leur café.

samedi 14 août 2010

Perséides

Je n'avais qu'à lever les yeux au ciel pour apercevoir des étoiles filantes. Il s'agissait d'un chalet, un vrai, presque un shack, déposé confortablement au bord du lac. Le quai dansait sous les pieds et on pouvait observer les sangsues au fond de l'eau; elles étaient énormes. Un ami a annoncé en grande pompe: "Ça, c'est la criss de paix" et il avait absolument raison. Chaque détail ralentissait le temps à sa façon: les paquets de cartes sur l'étagère, la chandelle qui éclairait la salle de bain, le vieux poêle à côté du frigo, le jeu de fléchettes, l'échelle à roulette pour monter à la mezzanine, le calendrier des prévisions de pêche bien en  évidence sur le mur. La nuit, il y avait le concert des huards que certains ont confondu avec le cri des loups et le matin, rien d'autre que le clapotis des vagues dans le hangar à bateaux. La grosse paix sale.

vendredi 13 août 2010

Les cygnes, les oiseaux, les îles

J'ai récupéré tout ce qu'il y avait sur mon ancien disque dur, dont cinq mille photos et cinq mille chansons. Je suis tombée sur Islands et je n'arrive pas à me souvenir d'où ça provient - découverte sur iTunes store, cadeau de la Belle? Je m'en fous, ça joue en boucle depuis des jours et je ne me tanne pas, surtout que ma chanson préférée dure 9min33.
Hier soir, les oiseaux et la montgolfière flottaient au-dessus des arbres, portés par le vent. Aujourd'hui, j'ai collé sur ma carte étudiante sa dernière date d'expiration. 

Swans
Swans
Swans sing songs
All night long
Who knew how warm the islands would be
And who knew just how much
The sky'd cover me
It makes you forget what it means to be free 
             - Islands, Swans (Life after dead) -

mardi 10 août 2010

Sources de distraction

N'importe quoi m'empêche de me concentrer; le linge qui sèche dans le bureau, la pluie qui semble tomber dehors. Je regarde les trois dictionnaires à côté de moi d'un oeil mauvais. J'ai envie de me précipiter pour acheter du parfum parce que j'en ai enfin trouvé un parfait après deux ans de recherches, de parler de la Une désastreuse du Journal de Québec de jeudi dernier (LE pluie. Heeuu.), de faire du ménage pour ne pas reformuler toutes ces phrases de ma conclusion que je dois reformuler. 
Bon, je n'ai pas vraiment envie de faire du ménage. Alors je vais reformuler des phrases et demain, je remonterai au 5e. On y travaille bien mieux. 

dimanche 8 août 2010

Félindra, tête de tigre!

Le sentier dans le bois sent bon la rosée lors du jogging du matin, les têtes de tigre (jargon familial) prennent place malgré ma non-maîtrise de la drill et le tout donne un effet d'enfer à la galerie (qui sera bientôt la plus belle du village). Je cuisine sur le barbecue "le meilleur saumon que j'ai jamais mangé de ma vie" (selon toutes les papilles gustatives présentes - tamari, miel, salsa à tostitos), on flambe des guimauves sur le feu, on va chercher le journal au petit matin en bonne compagnie. Le terrain de tennis reste à apprivoiser, parce qu'on est loin d'être des pros (oh, loin loin loin de là), mais on a du plaisir pas possible. Le fleuve maintient son bas niveau, les fleurs embaument et se coordonnent avec la maison rose.

jeudi 5 août 2010

Pit pit les petits oiseaux, pit pit

L'orage spectaculaire d'hier soir, la panne d'électricité qui a suivi, la soirée à lire avec une lampe de poche, les bonnes nouvelles qui me tombent dessus aujourd'hui, le soleil qui plombe, l'humidité qui revient faire un tour, les doigts qui rougissent à cause des cerises absolument succulentes, les surprises que je laisse à l'appart et les petits oiseaux qui chantent depuis le lampadaire. Je m'en vais à la maison rose.

mardi 3 août 2010

Les possibilités

Pour revenir chez moi en vélo, ça prend environ 12 minutes. Évidemment, j'étais sur la route pendant les quinze minutes qu'a duré l'orage. Pis j'arrêtais pas de sourire en passant direct dans les flaques d'eau, parce que je suis rusée et que j'avais mis mon rain cover sur mon sac, parce que j'adore rouler dans la pluie torrentielle, parce que j'aime secouer ma tête aux lumières rouges et voir les gouttes tomber de mon casque, parce que c'est plaisant d'arriver à la maison et de laisser des traces de pieds sur le plancher avant de sauter dans la douche.
De toute façon, comme les chances sont bonnes pour que je termine demain (enfin) une version presque finale de ce projet sur lequel je travaille depuis trois ans, disons que y'a pas grand chose qui peut me mettre de mauvaise humeur.

dimanche 1 août 2010

La plage de la mairesse

Je suis revenue de la plage les pieds sales, à cause de la poussière du chemin. On s'est un peu moqué des nouveaux condos de luxe qui n'ont même pas de vue sur le fleuve, mais plutôt sur les tours d'Hydro et la track de chemin de fer. Il faisait chaud, mais pas trop. Les bateaux sur le fleuve allaient vite et on a même vu quelqu'un qui s'amusait en ski nautique. Des fois, une photo ne peut pas refléter complètement comment c'était beau. Ni dire comment c'était le fun de marcher avec ma vieille amie, que je n'avais pas vue depuis trop longtemps.