samedi 30 janvier 2010

Mets ta soute, on va jouer dehors

Il faisait presque -30, mais on s'en foutait bien. D'après moi, le journaliste présent hier soir a eu froid, et il a halluciné que tout le monde gelait: "Serrés les uns contre les autres, la plupart sautillaient pour se réchauffer, bien plus qu'ils ne dansaient."

Pas du tout. On était serrés parce qu'un show, c'est toujours plus le fun en avant et qu'on voulait mieux voir les petits gars camouflés dans l'igloo, derrière un rideau de douche géant. Moi, j'ai sauté et dansé comme une furie dans ma soute neuve parce que c'était trop bon et non parce que j'avais froid, j'ai sué des mains dans mes mitaines trop chaudes (!) et ma tresse n'a pas résisté à l'assaut de ma tuque un peu trop grande. Ça s'est terminé avec un solo de trompettes du carnaval, c'était le délire, c'était parfait.

jeudi 28 janvier 2010

Ambiguïté à propos des enfants que l'on veut bilingues


Si j'avais des enfants, si je voulais les envoyer dans un camp d'été pour qu'ils apprennent la langue de Shakespeare et que je voyais une pub comme celle reçue ce matin, je serais bien embêtée.
"Vous êtes à la recherché d'un camp d'immersion anglaise pour vos enfants?"
Je me dirais: "Est-ce que c'est un bon camp d'anglais, parce qu'ils sont tellement anglophones qu'ils ne savent pas écrire en français, ou alors sont-ils trop poches pour savoir aussi écrire en français, ou alors ont-ils fait une faute de frappe et ils n'ont tout simplement pas relu leur pub (et alors, ils sont poches)?"
Et pour finir, je laisserais probablement le papier s'égarer dans le bac de recyclage.

mardi 26 janvier 2010

Où je procrastine


L'affaire, quand on passe une aussi cool fin de semaine, c'est que c'est plate de revenir à la routine ensuite. Comme le fleuve, le boisé était superbe et aujourd'hui, la température me fend le moral. Je dois aller corriger des temps de verbe, restructurer des phrases, éliminer des répétitions; mon rendez-vous (déjà repoussé) de mercredi prochain m'y oblige. Je préfèrerais cent fois commencer le casse-tête mille morceaux du Château Frontenac en compagnie de la Papouasie, faire un mot caché, prendre un café dans une tasse de Paris ou New York.
Bah. Il y a un joli petit oiseau qui pépite dans mon salon. La journée ne peut pas être complètement grise.

lundi 25 janvier 2010

Petit détour en revenant


Le fleuve était sublime. Recouvert d'une très mince couche de glace. Les morceaux de neige qu'on lançait du bout du quai glissaient abusivement loin, comme s'ils voulaient se rendre au prochain village. On a fait des concours, je n'ai pas gagné et je m'en foutais. C'était ce genre de moment qu'on ne peut pas reproduire: on peut essayer de refaire la même chose, ça ne sera jamais aussi cool. C'est tant mieux comme ça.

jeudi 21 janvier 2010

Sur la lumière


Le soleil commence à plomber sérieusement dans mon bureau, le mien, avec sa grande fenêtre plein sud. Je regarde les écureuils se pourchasser, en équilibre sur la clôture de la cour. Les oiseaux s'en donnent à coeur joie autour les mangeoires installées par le propriétaire, je les vois s'énerver pour picorer le suif tombé au sol. Dans un coin, une statue s'habille comme elle le peut avec la dernière bordée de neige. Ce qui se cache tout l'été derrière les arbres m'apparaît maintenant sans aucune pudeur. Un caniche frétille au pas de la porte du bloc derrière chez moi, je pense qu'il appartient aux vieux qui se font bronzer dans le stationnement lors des beaux jours.
Il fera soleil demain aussi. Le fleuve brillera tout au long de la route, je retrouverai le chemin familier qui se déroule jusqu'à la maison rose.

L'espoir c'est l'aube nouvelle
C'est quand le jour se lève
Quand le jour se lève
-Daniel Bélanger-

mercredi 20 janvier 2010

Si la tendance se maintient


Mon cactus Wal-Mart fait vraiment dur à voir. Je pense qu'il est temps de le mettre à la poubelle et de cesser cette "vengeance" un peu stupide.
Fin de l'anecdote.

lundi 18 janvier 2010

Bureau sans fenêtre, version 2


Le bureau fait le coin, c'est bruyant. La porte est turquoise, les murs sont blancs, les étagères à moitié vides et il y a trop de classeurs. Sur le bureau: une lampe des années 50, un vieil ordi fleuri (!) qui ne sert plus. Je m'installe comme une petite souris, je place mes choses dans un tiroir, j'ai peur de prendre trop de place. Une canette de liquide anti-rouille trône sur un meuble, je me demande à quoi ça peut bien servir ici. Les filles lancent des cris aigus en se croisant dans le corridor. J'ai oublié ma brosse à dents à la maison et je mâche de la gomme, faute de mieux. Début de session.

samedi 16 janvier 2010

Poc poc poc


Envie d'écrire un blogue, rien à raconter. Les plantes sont en grande forme, les poissons nagent à reculons et se cachent derrière un voile d'algues. J'ai eu vent d'un truc que je mettrai à exécution tantôt pour empêcher l'aquarium de devenir vert en moins de 5 jours. J'espère que ça marchera.
Le poulet (ami de la poule) attend sagement dans la bibliothèque qu'on le cache. Je ne sais plus à qui c'est le tour, j'ai perdu le fil. Et j'avoue, je commence à manquer d'idées. Il faudrait recommencer sérieusement ce jeu, on s'amusait follement.

jeudi 14 janvier 2010

Le frimas


Les cils plein de frimas, à cause de l'humidité dans l'air qui se condense près de mes yeux, à -20 degrés. Je marche sans penser à rien. C'est mieux ainsi. La journée se promène entre les obligations et les choses à faire qu'on remet toujours à plus tard. Ce à quoi je devais participer se déroule présentement sans moi, ça me fait un pincement au coeur. Ça et plein d'autres choses aussi.

mardi 12 janvier 2010

Pub gratuite pour Mini-Wheat


Je me suis fait avoir à l'épicerie; j'ai acheté des céréales Mini-Wheat à saveur de muffin aux bleuets au lieu des Mini-Wheat à saveur originale. La boîte est la même couleur (pfft! à peine plus pâle, le bleu!). D'après moi, ils font exprès, parce qu'ils savent que personne va acheter des Mini-Wheat à saveur de muffin aux bleuets. Pas juste à saveur de bleuet, non non, de muffin aux bleuets. Ça goûte vraiment le muffin aux bleuets, et c'est assez spécial d'avoir ce goût-là en bouche sans que ce soit la bonne texture (céréales trempées dans le lait et un peu croustillantes, muffin mou et tiède).
Moi, le matin, je suis pas fancy. J'aime le beurre de peanut, la confiture aux fraises, le jus d'orange, les Mini-Wheat original. Et si je veux manger quelque chose qui goûte les muffins aux bleuets, je vais manger un muffin aux bleuets. Pas des céréales à saveur de. Non mais.

samedi 9 janvier 2010

Malaise buccal


J'imagine que ça devait arriver. J'imagine que je savais, au fond de moi-même, que ça ne tiendrait pas toute la vie. Mais bon. Ça fait chier quand même. Hier soir, en mangeant du pain, la colle qui retient le fil-qu'ils-posent-quand-tu-as-eu-des-broches-pour-pas-que-tes-dents-rebougent a lâché. Sur une seule dent, celle entre la canine et la palette, à droite. Depuis hier, donc, j'ai la dent lousse et la langue qui va toujours vérifier que ça s'est pas empiré. Je dois retracer mon orthodontiste (qui est à la retraite) et j'espère que ceux qui le remplacent ont gardé mon dossier. Ça fait 10 ans que je ne suis pas allée là-bas, et je ne peux pas dire que ça me manquait.

vendredi 8 janvier 2010

Qu'y a-t-il, mon capitaine?


J'envie Bambi pour son écriture secrète et intriguante. Je n'arrive pas à cacher ma vie sous des mots simples ou de jolies phrases et quand je veux le faire, je tombe dans la fiction et je me détache de moi-même. J'aurais le goût de parler de ce qui arrive aujourd'hui, mais bof, en même temps... Il suffit de dire qu'une fois par semaine, contrairement à ce qui s'annonçait je prendrai encore le 11 et le 87 en direction d'un bureau sans fenêtre, mais pas le même qu'à l'automne, ni le même que l'hiver dernier. Je passerai le reste du temps à jeter des regards au Casault et aux montagnes au loin, du haut du 5e étage silencieux. En attendant, je cours pour remettre à temps ce que j'aurais commencé avant, si j'avais su, et je fais du boeuf bourguignon à la mijoteuse: ça sent vraiment bon.

jeudi 7 janvier 2010

Ondes radiophoniques


J'ai l'oesophage qui rouspète dès que j'avale quelque chose de chaud ou de piquant, comme s'il protestait de subir encore des assauts après le temps des fêtes. Mon thé refroidit au coin du bureau, dans une flaque de soleil.
Un immense camion Pepsi pose devant le bloc appartement que je vois de ma fenêtre. J'imagine une madame - la même qui court tous les matins pour attraper l'autobus, le manteau détaché - qui attend le livreur sur le pas de sa porte, prête à payer pour la palette de canettes qu'elle a commandée avant les fêtes.
Je serai sur la trotte toute la journée, à espérer du positif pour avril et à expérimenter du nouveau dès 14h30. J'ai hâte.

mardi 5 janvier 2010

Rush d'endorphine


Retour des bonnes habitudes. J'ai croqué une pomme, enfilé mes chaussures de jogging et je suis allée me débarrasser de l'excès de nourriture engloutie au cours des deux dernières semaines. Le chasse-neige venait juste de passer, la neige glissait un peu, la noirceur tombait. J'avais des micro-flocons dans les yeux, les poumons près d'exploser, chaud et froid en même temps, les muscles qui dérouillaient, les écouteurs bien enfoncés dans les oreilles, mes jambes qui retrouvaient facilement - presque -  le rythme de mon "mix jogging". J'ai salué un petit monsieur qui joggait aussi, j'ai pensé au souper, je me suis vidée la tête de tout le reste.

And there's the dark, begins to rain
The sound is heavy on me [...]

Under the spell I wanna be under the rush
Baby when the lights go out
I hear you calling

-David Guetta-

 

lundi 4 janvier 2010

Purée de pois


J'ai mal dormi. Comme si mon corps anticipait le retour à la normale, le bip stridant du cadran trop tôt, presque à l'heure où je me suis couchée tout le temps des fêtes. Renverser la vapeur, m'imaginer être un train qui doit s'arrêter et repartir dans l'autre sens, tranquillement. Je sens que la journée sera longue, que j'aurai hâte qu'elle se termine et ce sera bien ainsi. J'espère être rompue de fatigue ce soir pour m'écrouler dans la couette et dormir d'un bloc jusqu'à demain matin.

dimanche 3 janvier 2010

Tournée des médias


*La maison de Luc Picard est la proie des flammes (et on s'en fout TELLEMENT).
*La confirmation scientifique pour faire taire les septiques: les chiens sont plus forts que les chats (et on s'en fout TELLEMENT).
*Le robot sur Mars a 6 ans. Eh ben.
*Le pape demande le respect cette année. Comme à chaque année.
*La mode sera aux cheveux crêpés style 1980 et au rouge à lèvre beige. Je ne suivrai donc pas la mode en 2010.
*Ça coûte 2.90$ pour un demi-litre de vodka en Russie. 
*Obama a acheté de la slush pour 19 personnes à Hawaii.
*Yokohama a inventé un pneu de char qui mélange résidus de pelures d'orange et pétrole. Ça c'est vraiment cool.

samedi 2 janvier 2010

Fin des festivités (hourra!)


J'ai reçu des tas de cadeaux, j'ai vu des tonnes de gens. Mon lit ne pourrait être plus confortable (ou presque) et pourtant, je suis morte de fatigue. Les deux jours restants avant le retour à la réalité me semblent dérisoires pour me reposer. L'appart sent le feu, vestige de notre soirée du 31. Même mon appareil photo pue la boucane.
Je pourrais dire encore plein de trucs, mais je vais plutôt aller me faire des toasts au beurre de peanut. Après tout, les fêtes, ce sont les fêtes et c'est comme ça pour tout le monde. Bonne année!