vendredi 28 janvier 2011

Accrochés à la porte: les circulaires

C'est connu, j'adore feuilleter les circulaires. Je trouve ça absolument parfait comme lecture au petit déjeuner (avec les revues de maisons à vendre). Ça ne me donne jamais rien - sauf de faux besoins -  et comme le disent si bien mes amis, de toute façon, les soldes sont affichés dans les magasins et les rabais bien étiquetés à l'épicerie. Seulement, hier, grâce aux circulaires, j'ai su quoi faire de mon steak haché qui décongelait dans le frigo. La recette de nachos au boeuf proposé dans les pages du Jardin Mobile était trop simple à cuisiner et ultra délicieuse. S'il y avait eu du hockey à la télé, si on avait eu une bière, on se serait pensé à la Cage aux Sports. 
Comment transformer son souper du jeudi en repas sportif du samedi soir. On foire.

mercredi 26 janvier 2011

Cause à effet

J'ai super mal dormi parce que j'arrêtais pas de roter les saucisses merguez qu'on a mangées pour le souper. J'ai quand même réussi à rêver que j'étais dans un avion avec le frisé et son frère, qu'on arrivait à Paris et que le pilote nous faisait contourner un parc d'attractions en effectuant des loopings (bien sûr, quoi de plus facile avec un boeing 747). Je me souviens vaguement que derrière nous se trouvait une famille d'Italiens qui parlaient fort et que je trouvais vraiment bizarre que les toilettes n'aient pas de porte. Mais le but du voyage, ça, aucune idée. De toute façon, qui a vraiment besoin d'un but pour voyager (surtout si ce voyage n'est qu'un rêve)?

lundi 24 janvier 2011

Les froids de janvier

Il se passe de grandes choses à la maison rose. Les murs tombent, la cheminée est vêtue de briques sous le gyproc et on trouve des statues porte-bonheur sans tête entre les marches de l'escalier. Les travaux sont commencés. Sur le chemin du retour, le même cd roule en boucle. L'asphalte est blanc à cause de la basse température et le fleuve semble immobile sous les glaces. Le vent pousse des lames de neige sur la route et le mercure descend jusqu'à -43 degrés avec les bourrasques. C'est l'hiver comme je l'aime.

jeudi 20 janvier 2011

Les gants élégants

Même si je passe par là au moins deux fois par jour, je n'avais jamais remarqué ces gants empalés sur la clôture instable des voisins. Il a fallu que le soleil se couche au moment exact où j'empruntais le petit chemin entre le cabanon et le container, que je jette un coup d'oeil vers la grosse boule rouge entre les arbres, et là, ils m'ont sauté aux yeux. À cause de la neige qui les recouvre, ça doit faire au moins une semaine qu'ils sont là, en plus qu'ils sont complètement gelés et durs comme du bois. Mais comme les travaux sur ce bloc sont terminés depuis la mi-novembre... je me dis que ça doit faire deux mois qu'un gars de la construction a froid aux mains.

mardi 18 janvier 2011

Dépôt final

Je me suis promenée sur le campus avec ma boîte lourde de trois ans et demi de travail dans les bras. À la faculté des études supérieures, j'ai doucement divisé les quatre copies obligatoires et je les ai glissées chacune dans une grande enveloppe brune. La petite madame m'a dit "voilà, c'est fini pour vrai maintenant" et elle m'a félicitée. Je flottais sur un nuage. Quand je suis sortie dehors, j'ai réalisé que j'avais fini mes études, pour vrai maintenant et j'ai su, alors que ce matin même je pognais les nerfs contre les derniers ajustements de mise en page, j'ai su que j'allais m'ennuyer de tout ça. Le vide est tombé, POC, dans mon estomac et j'ai ralenti le pas. Dans trois mois, je recevrai un diplôme et une copie reliée. Pour l'instant, il neige.

dimanche 16 janvier 2011

Au Pete

Il se faisait tard, mais on ne voulait pas finir la soirée comme ça. On a mis nos manteaux, tous les cinq, et on a marché jusqu'au Pete Bar juste à côté de chez nous. Le frisé a reconnu un petit scout (devenu grand et majeur) qu'il avait déjà animé et on s'est senti vieux. Pour se rappeler le bon temps, on a commandé une grosse 50 chacun, qu'on a versé petit à petit dans les minuscules verres qui brisent si facilement. Il y avait de la boxe dans les télévisions et pas mal de gens devant les machines à sous. Nous, on a mis tout notre petit change dans le jukebox, on a fini notre bière et on est retourné à la maison. On a dormi comme des rois, il a neigé (un peu, mais quand même) et ce soir, j'écoute les Golden Globes. Trop fiable.

vendredi 14 janvier 2011

Presque

Je suis allée courir dans les petits flocons qui flottaient dans l'air. Quand je suis rentrée, j'ai jeté un coup d'oeil par la fenêtre et le ciel s'était tout à coup déchaîné: gros flocons mouillés, grande quantité, tourbillons de vent. Je me suis dit "wouhou!! Enfin!!" et je suis allée prendre ma douche. Quand je suis sortie, il n'y avait plus aucune trace de flocons nulle part. Le soleil me crevait les yeux et c'est toujours le cas.

mercredi 12 janvier 2011

La Nina?

Hier, pendant la game du CH, le commentateur n'arrêtait pas de s'exclamer "alors, mesdames et messieurs, la tempête fait maintenant rage sur New York, ils annoncent jusqu'à 37 cm de neige" et je pouvais pas m'empêcher de rager un peu. Ce n'est pas parce que je reviens de Chisasibi où l'hiver était bien installé, non. À Sainte-Foy aussi, l'hiver est installé, il fait froid, le stationnement est glacé, les écureuils s'enfoncent sur les terrains. Mais j'aime les tempêtes, entendre la trappe du fan de la cuisine claquer dans le vent, perdre de vue la rue en face de chez moi, observer les gens marcher pliés en deux par les bourrasques, me promener dehors les yeux plissés à cause des flocons fous, avoir de la neige jusqu'aux mollets et secouer ma tuque avant d'entrer à la maison. Sur le site de météomédia, ils annoncent à peine 4 cm d'ici une semaine. Je veux de la neige, beaucoup, des dizaines de centimètres sans cesse, comme en 2008, comme quand j'étais toute petite. Allez, l'hiver. Force-toi un peu.

lundi 10 janvier 2011

En pyjama

Souper samedi soir avec les copains. De la raclette, c'est un peu dur à digérer donc dimanche, on a rien foutu. On s'est habillé uniquement pour aller au Mcdo vers 2h de l'après-midi. On a lu et on a zappé. On a pas écouté Forrest Gump, mais on est tombé sur Ratatouille et c'était juste parfait, cette histoire de rat cuisinier à Paris. On a attrapé la fin de Découverte, on a zappé encore. Il n'y avait rien. Alors on a écouté le film de Facebook et ça aussi, c'était vraiment bon. Il n'y avait toujours à la télé, on a lu encore. Et finalement, on est allé se coucher. 
Je sais que je me répète, mais j'aime les dimanches.

vendredi 7 janvier 2011

Comme au printemps

Je fais du gros ménage et je reste impressionnée par la quantité de choses que je peux donner. Les piles de livres encombrent le plancher du salon, les vêtements font de même dans la chambre. Ça en étonne quelques-uns que je me départisse de dizaines de bouquins (moi la première), mais ça fait du bien. Débarrasser donne de la place et donc, je magasine un très gros achat, celui que je me m'étais promis pour fêter la fin de ma maîtrise. C'est encore plus excitant que la veille de Noël, ouh ouh!

mercredi 5 janvier 2011

L'obésité chez les oiseaux

J'ai hésité avant de sortir pour mon jogging ce matin. Il faisait près de -20 degrés et je craignais de me geler les mains, ou les cuisses, ou les joues, ou les oreilles, ou les pieds, ou toutes ces réponses. Puis j'ai vu cet oiseau sur le fil électrique près de ma cuisine. Il piaillait joyeusement, descendait jusqu'à la mangeoire, revenait se poser sur son fil, piaillait encore plus joyeusement. Ses copains étaient tous comme lui, bien dodus, tellement que je me suis demandé si un oiseau pouvait devenir obèse. Faute d'avoir la réponse, je suis allée courir. 
Et j'ai eu chaud. Je m'étais trop habillée.

lundi 3 janvier 2011

Bonne Année!

On ne voulait pas rester en ville, même si la soirée s'annonçait pluvieuse et qu'on était pas certain de pouvoir faire un gros feu dehors. On s'est inquiété pour rien, parce qu'il est tombé à peine quelques gouttes et que le feu a été gigantesque. Il faisait si doux qu'on a même sorti des chaises dehors. Presque tout le monde avait apporté un sac de chips (9 sacs pour 12 personnes), un peu trop d'alcool et son sleeping. À minuit, on a crié "Bonne année!" avant que la radio ne se mette à jouer une toune des Vengaboys (sooooo 2000) et on a ouvert le mousseux. On s'est couché très tard (ou tôt, à 6h du matin, je ne sais plus ce que c'est), on s'est levé quelques heures plus tard sans avoir trop mal à la vie et c'était bien. 
Je n'ai pas pris de résolutions, encore une fois. Mais j'ai beaucoup d'attentes et je vais m'arranger pour que tout arrive. C'est la première fois qu'on ne me souhaite pas de succès dans mes études. C'est bizarre (et vraiment cool) de ne plus être étudiante.
2011. Go.