dimanche 27 février 2011

Les jeux

Il n'y a rien comme un souper spaghetti - toutes sauces à la viande mélangées - pour bien partir la soirée. Une fois qu'on a été rassasiés (moi, surtout), on a empilé les jeux sur le comptoir et on a eu un fun fou. À Scattergories, ils ont accepté de justesse mon "calorifère portatif" (commençant par la lettre C: quelque chose qu'on branche), mais pas mon "saindoux" (commençant par la lettre S: type de crème glacée). Après ça, les filles ont dansé à la Kinect sur Lady Gaga et les gars ont joué à Serpents et Échelles, version Sour Puss. On est rentré tard et ce matin, j'ai été incapable de faire la grasse matinée. Mais c'est pas grave, parce que j'ai mangé du spagat hier soir pis j'adore tellement ça que je vais sûrement être de bonne humeur pour une semaine, minimum.

mercredi 23 février 2011

Tranquille, ouais.

Jour de congé. J'en profite pour me lever tard, pour écouter de vieux disques, pour envoyer une lettre à mon amie qui habite si loin. J'observe les camions de Bell qui traînent encore dans les parages et qui freinent péniblement tous les mètres, avec des bruits de baleine échouée. Je croise un jeune garçon en skate près du dépanneur et je me dis qu'il attend le printemps plus impatiemment que quiconque. J'irai nager ce soir. Et puis, je mange des fruits.

jeudi 17 février 2011

Ne pas sortir son char de l'hiver

Les gars de Bell sont encore là. Ils ont remplacé la corde jaune par du gros filage. Je me suis risquée  dehors, pour photographier les voitures des voisins avant que les 10 mm de pluie annoncés pour demain ne fassent fondre la neige. 
On peut dire qu'ils sont pas sorteux...

mercredi 16 février 2011

Les choses louches qu'on voit

Je voulais prendre une photo de la voiture des voisins parce qu'après la tempête de lundi, l'image est trop drôle. Mais je n'ose pas. Mon logement est encerclé. Il y a des camions d'eau potable (2) ainsi que des camions d'eaux usées (3) tout autour, avec six camions de Bell. En plus des gars avec les dossards dans la rue, trois hommes habillées en fluo de la tête aux pieds ratissent le terrain derrière chez moi, posent des bidules rouges sur les fils électriques dans la cour et y font passer une grosse corde jaune qui pendouille et se mêle aux branches des arbres. Je ne sais pas en quoi les eaux usées et Bell sont liés, mais chose certaine, je reste à l'abri.
J'irai prendre la photo demain.

samedi 12 février 2011

À tourner les pages

Un samedi passé tranquillement dans le divan à boire du café, à finir un bouquin, à en commencer un autre, à écouter le même cd en boucle. Ne plus ressentir une angoisse au coin du coeur et attendre paisiblement le début de ce "nouveau" boulot, lundi matin. 
Un grand café au lait, une bonne histoire, février qui ne s'étirera pas sans but comme le mois précédent.

A long December and there's reason to believe
Maybe this year will be better than the last
I can't remember the last thing that you said as you were leavin'
Now the days go by so fast
         - Counting Crows, A Long December -

mercredi 9 février 2011

La grande messe (en retard)

Le Superbowl, c'est toujours le fun, surtout sur l'écran 52 pouces de mon ami. Le congélateur débordait tellement qu'on a dû mettre les pizzas dehors, sur le balcon. On a roulé près de 200 saucisses dans le bacon, en plus des ailes de poulet, des fritures mexicaines et de deux malheureux plateaux de légumes - uniquement là pour nous donner bonne conscience. Sur le comptoir, entre chaque service, un verre servait à vider le gras qui s'accumulait au fond des plaques de cuisson. Les Packers ont gagné (go Packers, youhou!!) et quand tout a été fini, on a eu de la difficulté à se lever du divan. Les hôtes ont distribué les restants ("pas question qu'on mange tout ça à deux") et quand on est rentré chez nous, on sentait le gras. 
C'était tellement le fun... mais une chance que ça arrive juste une fois par année.

lundi 7 février 2011

Cats, the musical

J'en ai chanté les chansons sans rien comprendre aux paroles lorsque j'étais jeune, parce que c'est le premier cd qu'on a possédé à la maison et qu'on l'a écouté comme des dingues pendant des années. Bien plus tard, lors d'un voyage familial à New York, La Papouasie nous avait fait la surprise d'aller à TKTS  acheter "five in a row, the best tickets please" pour la représentation du soir à Broadway. Je gardais un souvenir un peu flou du dépotoir sur la scène, des vieilles voitures abandonnées d'où sortaient les artistes, des chats qui marchaient sur la balustrade du balcon où on se trouvait, de la grâce des chattes et du bonheur ressenti à enfin voir se matérialiser devant mes yeux une histoire que je connaissais depuis longtemps. 
Samedi, au Capitole, les chats étaient aussi gracieux que dans ma mémoire, j'ai reconnu le bateau de pirate et je me suis dit "ah ouuuuiiiiii, ça c'était ma toune préférée!" quand Rum Tum Tugger, Skimbleshanks the railway cat, Mister Mistoffelees et le couple Mungojerrie et Rumpelteazer sont apparus sur la scène. Depuis deux jours, j'ai Jellicle Songs for Jellicle Cats dans la tête. 
C'est comme dans le bon vieux temps.

vendredi 4 février 2011

Sur les titres

En revenant de mon jogging - malgré mes bronches obstruées - j'ai trouvé le petit journal du quartier dans la boîte aux lettres. La page couverture présente "Bob Bissonnette, le poète du hockey" et je sais pas pourquoi, on dirait que j'ai pas vraiment envie de lire l'article. Ce que je trouve marrant, par contre, c'est l'échange de courriels que j'ai avec Bambi depuis hier. Le titre commence par "RE : Rép. : RE : Rép. : RE : Rép. : RE : Rép. : TR :" et ça me fait cramper. On a pas mal de choses à se conter, faut croire.

mercredi 2 février 2011

Visibilité réduite

Ça fait du bien de regarder la neige tourbillonner et rendre  le voisinage invisible, d'entendre la déneigeuse gronder dans la rue, de boire une tisane trop chaude et de me brûler la langue, de porter un col roulé brun (oui oui), d'attacher mes cheveux avec une immense barrette (oui oui) et d'écouter des vieux hits musicaux des années 80 en accordant la note de 10/10 pour le suit du guitariste.

mardi 1 février 2011

De bon matin, un vieux kleenex

On se réveille, on a un peu mal à la gorge et les deux yeux dans le même trou. On se dit "ah, pas le rhume!". On lutte beaucoup pour ne pas retourner se coucher, à cause des choses à faire (du type je-me-cherche-un-boulot). On se fait un thé, on y ajoute du miel. On prend le panier de linge sale et on le vide dans la laveuse. Quand vient le temps de mettre le séchage, on réalise qu'il y avait un mouchoir caché quelque part dans une poche. Les petites mousses blanches partout, sur les chaussettes, dans les chandails et les jeans, ça fâche une bonne femme qui a mal à la gorge, ça oui. Une chance, il y a du bon vieux punk rock pour remédier à la situation.

But on the phone, she's telling everyone,
that there was a blue sky, she left behind
And there's a place that no one knows about,
Away from integrity she writes a book in her head that nobody will read
             - No Use For A Name, Let me down -