dimanche 29 avril 2012

Lendemain de

C'est dimanche. On se remet de la soirée de la veille, on fait l'épicerie, on change les draps, on prévoit manger de la poutine pour souper, on se promène en voiture avec le toit ouvert, on boit un smoothie fraises-banane, on part une brassée de lavage, on utilise la grande corde à linge pour la première fois. Et on aime beaucoup ça.

vendredi 27 avril 2012

Comme une inuit dans la tempête (presque)

Je pédale et évidemment, j'ai le vent dans la face. Surtout, j'ai les cuisses qui ne répondent plus, les mains congelées, les joues figées, le menton caché dans mon manteau et le front comme si j'avais bu une slush trop vite et que je m'étais gelée le cerveau. J'ai froid. Tellement que je pense "une chance que le trajet monte jusque chez moi, au moins je vais me réchauffer dans les côtes". Évidemment, il vente encore plus fort dans les dites côtes. Je me dis "au moins, il pleut pas à sciaux comme ce matin", mais les nids de poule sont remplis d'eau, ce qui n'est pas vraiment mieux. J'arrive à les éviter tant bien que mal, jusqu'à ce qu'un autobus me talonne. Pas le choix, je roule dans la flaque. Qui fait un beau crounche bien sonore. Parce que je viens de rouler dans la glace fragile. 
J'ai vérifié en arrivant à la maison. Température ressentie: moins 2 degrés.
Heu, allo le printemps?

jeudi 26 avril 2012

De l'usage des yeux

Vite comme ça, je dirais que 88% de mes nouveaux collègues portent des lunettes, moi y compris.  Peut-être a-t-on trop lu de bouquins, ou trop étudié, ou hérité de mauvais gênes, ou bien on a juste envie d'avoir l'air nerd
Vite de même, je dirais qu'habituellement, je porte mes verres de contact 88% du temps. Et là, j'ai tout à coup peur que cette drôle de conjonctivite qui me force à mettre mes barniques depuis samedi ne soit en fait qu'un refus catégorique de mes yeux à porter des verres de contact de nouveau. Avec ma myopie abusive (et les trajets en vélo), ça serait tout simplement catastrophique. Petit stress.

mercredi 25 avril 2012

Le postérieur

J'ai un nouveau boulot qui concerne de petits piou-piou et mes journées se déroulent dans un édifice gouvernemental situé entre un salon de quilles décrépi et un Village des Valeurs: la grosse classe. Ce qui est super, c'est que j'ai deux pauses de quinze minutes et une heure pour dîner, que je porte mes petites bottines et des vêtement colorés (youhou!), mais surtout, que je peux aller au boulot en vélo parce que c'est seulement à 7 kilomètres de chez moi et ça, vraiment, c'est parfait. Ce qui est moins parfait, c'est l'état des rues, comme dans "bonjour, voici un champ de nids de poule de 7km". Ce qui est fatiguant, c'est le trafic qui m'empêche d'éviter tous ces trous. Ce qui m'amène à conclure: j'ai mal au postérieur.

dimanche 15 avril 2012

Du beau temps

Ça sent bon le printemps dans la maison, parce qu'il fait si beau qu'on laisse toutes les fenêtres ouvertes. C'est la fin de semaine des premières fois, on essaie notre râteau flambant neuf et on ratisse le terrain d'en avant en arrière, on entasse les sacs oranges plein de feuilles mortes et de gazon dans l'abri d'auto, on découvre avec une grosse surprise et un gros bonheur qu'on a des fleurs dans notre plate-bande, on socialise aussi avec les voisins pour la première fois - une qui est si mignonne avec sa teinture un peu mauve de vieille dame "j'ai 79 ans, mais je suis pas mal sur la trotte, d'ailleurs ma fille est à Key West" et un qui se présente à moitié "han! Racler une journée de même, c'est ben ça le pire!" et c'est peut-être parce que c'est la première fois que je le fais sur notre terrain, mais moi, racler, ça m'amuse beaucoup.
Une fin de semaine pleine de soleil, pleine de plans joyeux, de steaks sur le barbecue,  de bourgeons qui se pointent au bout des branches, de petite bière avec une limette et de tostitos maison. Le genre de fin de semaine trop parfaite qu'on veut, again and again. Oh oui, printemps. Oh oui, la vie en Normandie.


lundi 9 avril 2012

Pas du chocolat

En revenant à la maison, en finissant de digérer, en terminant le ménage, en arrosant mes plantes, j'ai remarqué cette coquinerie qui pousse sous mon palmier.
Les cœurs, c'est tellement cool.

jeudi 5 avril 2012

Par rapport au dégel

Vous avez lu ici mes aventures étudiantes, je vous ai mis au courant de mes états d'âme, vous m'avez même suivi jusque dans mon cabinet de travail. J'ai terminé ma maîtrise depuis plus d'un an et j'avoue  avoir du mal à me positionner fermement par rapport au dégel des frais de scolarité annoncé par le gouvernement. Mais cette annonce me fait réagir. J'ai été très chanceuse, mes parents m'ont donné un coup de main pour mes études, j'ai eu droit à des bourses, j'avais un emploi à temps partiel assez payant. Pourtant, j'ai eu besoin de prêts étudiants. Et ma réalité financière, c'est que le remboursement est long. Si je garde ce rythme (qui est plus rapide que le "minimum dû"), je terminerai de rembourser mes études à l'âge de 38 ans. Je ne regrette absolument rien. Par contre, de penser que les futurs étudiants seront encore plus endettés que moi, que ça sera encore plus long à rembourser... je trouve ça d'une tristesse désolante.

mercredi 4 avril 2012

Gros mercredi

Je reviens de faire du jogging. Je suis aussi rouge que mon manteau, j'essaie de reprendre mon souffle dans l'entrée tant bien que mal. En débarrant la porte, je regarde par habitude dans la boîte aux lettres. Et j'y trouve la documentation sur ce boulot qui commence bientôt bientôt, en plus du catalogue Ikea que j'ai commandé il y a 6 mois. Et dans ma boîte de réception, un courriel concernant une paye totalement inattendue. Ouh ouh!
Je reviens de faire des courses, si on peut parler comme ça de cet achat. Je mets des crevettes dans la poêle, je lâche un coup de fil: "me semble que ça serait le temps de boire une bouteille de vin, ça te tente?". Il y aura moins de place dans mon entrée pour que je reprenne mon souffle après le jogging: une voiture bleue s'y trouve  maintenant. Et elle a un toit ouvrant. Ouh ouh!

mardi 3 avril 2012

L'été moins 3

Ouh ouh, l'été qui s'approche, les fleurs jaunes dans le salon, l'envie de sortir mon petit manteau et de conduire toutes fenêtres ouvertes (et d'attraper la grippe). Je porte déjà mes petites bottines, j'ai rangé mes gants et ma tuque, j'ai acheté un étui blanc à pois bleus pour mes lunettes de soleil. J'aurai bientôt un million de trucs à raconter, il me semble, mais pas tout de suite, non. D'ici là, les fleurs sont belles et j'ai hâte à l'été, oh oui.