Ça fait du bien de regarder la neige tourbillonner et rendre le voisinage invisible, d'entendre la déneigeuse gronder dans la rue, de boire une tisane trop chaude et de me brûler la langue, de porter un col roulé brun (oui oui), d'attacher mes cheveux avec une immense barrette (oui oui) et d'écouter des vieux hits musicaux des années 80 en accordant la note de 10/10 pour le suit du guitariste.
mercredi 2 février 2011
mardi 1 février 2011
De bon matin, un vieux kleenex
On se réveille, on a un peu mal à la gorge et les deux yeux dans le même trou. On se dit "ah, pas le rhume!". On lutte beaucoup pour ne pas retourner se coucher, à cause des choses à faire (du type je-me-cherche-un-boulot). On se fait un thé, on y ajoute du miel. On prend le panier de linge sale et on le vide dans la laveuse. Quand vient le temps de mettre le séchage, on réalise qu'il y avait un mouchoir caché quelque part dans une poche. Les petites mousses blanches partout, sur les chaussettes, dans les chandails et les jeans, ça fâche une bonne femme qui a mal à la gorge, ça oui. Une chance, il y a du bon vieux punk rock pour remédier à la situation.
But on the phone, she's telling everyone,
that there was a blue sky, she left behind
And there's a place that no one knows about,
Away from integrity she writes a book in her head that nobody will read
- No Use For A Name, Let me down -
that there was a blue sky, she left behind
And there's a place that no one knows about,
Away from integrity she writes a book in her head that nobody will read
vendredi 28 janvier 2011
Accrochés à la porte: les circulaires
C'est connu, j'adore feuilleter les circulaires. Je trouve ça absolument parfait comme lecture au petit déjeuner (avec les revues de maisons à vendre). Ça ne me donne jamais rien - sauf de faux besoins - et comme le disent si bien mes amis, de toute façon, les soldes sont affichés dans les magasins et les rabais bien étiquetés à l'épicerie. Seulement, hier, grâce aux circulaires, j'ai su quoi faire de mon steak haché qui décongelait dans le frigo. La recette de nachos au boeuf proposé dans les pages du Jardin Mobile était trop simple à cuisiner et ultra délicieuse. S'il y avait eu du hockey à la télé, si on avait eu une bière, on se serait pensé à la Cage aux Sports.
Comment transformer son souper du jeudi en repas sportif du samedi soir. On foire.
mercredi 26 janvier 2011
Cause à effet
J'ai super mal dormi parce que j'arrêtais pas de roter les saucisses merguez qu'on a mangées pour le souper. J'ai quand même réussi à rêver que j'étais dans un avion avec le frisé et son frère, qu'on arrivait à Paris et que le pilote nous faisait contourner un parc d'attractions en effectuant des loopings (bien sûr, quoi de plus facile avec un boeing 747). Je me souviens vaguement que derrière nous se trouvait une famille d'Italiens qui parlaient fort et que je trouvais vraiment bizarre que les toilettes n'aient pas de porte. Mais le but du voyage, ça, aucune idée. De toute façon, qui a vraiment besoin d'un but pour voyager (surtout si ce voyage n'est qu'un rêve)?
lundi 24 janvier 2011
Les froids de janvier
Il se passe de grandes choses à la maison rose. Les murs tombent, la cheminée est vêtue de briques sous le gyproc et on trouve des statues porte-bonheur sans tête entre les marches de l'escalier. Les travaux sont commencés. Sur le chemin du retour, le même cd roule en boucle. L'asphalte est blanc à cause de la basse température et le fleuve semble immobile sous les glaces. Le vent pousse des lames de neige sur la route et le mercure descend jusqu'à -43 degrés avec les bourrasques. C'est l'hiver comme je l'aime.
jeudi 20 janvier 2011
Les gants élégants
Même si je passe par là au moins deux fois par jour, je n'avais jamais remarqué ces gants empalés sur la clôture instable des voisins. Il a fallu que le soleil se couche au moment exact où j'empruntais le petit chemin entre le cabanon et le container, que je jette un coup d'oeil vers la grosse boule rouge entre les arbres, et là, ils m'ont sauté aux yeux. À cause de la neige qui les recouvre, ça doit faire au moins une semaine qu'ils sont là, en plus qu'ils sont complètement gelés et durs comme du bois. Mais comme les travaux sur ce bloc sont terminés depuis la mi-novembre... je me dis que ça doit faire deux mois qu'un gars de la construction a froid aux mains.
mardi 18 janvier 2011
Dépôt final
Je me suis promenée sur le campus avec ma boîte lourde de trois ans et demi de travail dans les bras. À la faculté des études supérieures, j'ai doucement divisé les quatre copies obligatoires et je les ai glissées chacune dans une grande enveloppe brune. La petite madame m'a dit "voilà, c'est fini pour vrai maintenant" et elle m'a félicitée. Je flottais sur un nuage. Quand je suis sortie dehors, j'ai réalisé que j'avais fini mes études, pour vrai maintenant et j'ai su, alors que ce matin même je pognais les nerfs contre les derniers ajustements de mise en page, j'ai su que j'allais m'ennuyer de tout ça. Le vide est tombé, POC, dans mon estomac et j'ai ralenti le pas. Dans trois mois, je recevrai un diplôme et une copie reliée. Pour l'instant, il neige.
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