vendredi 30 avril 2010

Recette de jus d'orange facile en se levant le matin

Les yeux encore un peu collés, je sors la canne de jus d'orange du congélateur, la verse dans le pot de jus tupperware. Jusque là, ça va bien. Je compte le nombre de cannes d'eau que j'ajoute dans le pot (1... 2... 3... pis un peu plus, sinon c'est trop sucré). Ça va toujours bien. Je prends le couvercle et je le mets sur le top du pot de jus et là, pour une raison absolument inconnue, je me bats pas mal avec le couvercle pour qu'il clipe sur le pot de jus et que ce soit hermétique.

Évidemment, c'est à ce moment-là que le pot de jus a glissé sur le comptoir. Comme j''ai les yeux encore un peu collés (et que je n'ai pas vraiment des réflexes de lynx, encore moins le matin), j'essaye de rattraper le pot de jus tout en enfonçant comme il faut le couvercle et en essayant de fermer le bec verseur parce que j'anticipe un dégât. Résultat: pot qui tombe sur le côté et se déverse sur le comptoir, moi qui essaie de redresser le pot sans succès, pot qui tombe en bas du comptoir et fini sa course contre les armoires, sur le plancher, en se vidant de la moitié de son jus. 

Je sais pas si vous êtes au courant, mais du jus d'orange, c'est gommant en maudit sur du prélart. Alors j'ai passé la moppe, ce matin, à 8h15. Ça commence bien la journée.

jeudi 29 avril 2010

...

Des fois, on voit de si belles choses qu'on a seulement envie de tout laisser tomber, de s'attacher les cheveux, d'empoigner son appareil et de sortir prendre plein de trucs en photo, n'importe quoi, pourvu que ça soit aussi beau que ça, ou aussi inspirant que ça
Je me trouve parfois trop raisonnable, à continuer bien sagement la préparation de l'examen final, à lire des bouquins qui portent tous le mot 'marginalité' dans leur titre, à éplucher les sites d'emploi. Et en même temps, je suis plus relaxe aujourd'hui que je l'ai été depuis longtemps. 
Samedi, samedi j'irai dans les rues, je croquerai les tulipes qui s'étirent dans les plate-bandes, les pépés qui lavent leurs entrées, les enfants qui cachent leurs manteaux sous les voitures, les bateaux sur le fleuve et tout le reste.

mardi 27 avril 2010

4-1, on s'en va aux States

Fébrilité. J'ai juste envie de parler de hockey (un septième match!! Lapierre (han, je le savais que Lapierre torchait des culs)!! Halak (han, mon amie savait qu'il torchait des culs)!! on s'en va les planter à Washington!! Agitez vos serviettes!! Sortez vos drapeaux!! Wouhouuuuuu!! - fièvre des séries, tchak!) ou encore de la neige qui tombe (quoi? la neige qui tombe? Bonne blague que voilà, moi qui songeait justement à ne pas prendre ma passe de bus au mois de mai - dans 4 jours - pour me déplacer en vélo) mais comme tout le monde ne parle que de ça, bof. Je vais me garder une petite gêne.

dimanche 25 avril 2010

Bonne nouvelle (ne vous énervez pas)

Ben voilà. Pourquoi remettre à plus tard ce qu'on peut faire maintenant? Alors j'ai fini ma correction, bang, dret de même. Ensuite, suivant des conseils plus qu'avisés, j'ai finalement jeté les deux cactus moisis qui niaisaient sur le bord de la fenêtre. Tant qu'à y être, on s'est dit : "c'est aujourd'hui que ça se termine, oui, terminado, l'aquarius." Donc on l'a vidé, lavé, essuyé, préparé à la vente et c'est tout à coup beaucoup plus sombre dans l'entrée, maintenant qu'il n'y a plus de lumière en permanence. Surtout qu'on a aussi posé le store dans cette pièce, 3 ans plus tard. 
Est-ce que c'est ça qu'on appelle le ménage du printemps?

samedi 24 avril 2010

De 10 à 10

Samedi. Pas le goût de rien faire, ni de m'habiller. Ou alors, de m'habiller avec du linge de fin de semaine qu'on met pas quand on va chez ses amis, parce que c'est pas vraiment celui qui nous fait le mieux. Ai dormi douze heures, pour vrai, d'un bloc, ça faisait longtemps que ça m'était pas arrivé. 
Samedi, donc. Pas le goût de rien faire, mais je bois du café, crayon rouge à la main. J''essayerai d'avancer le plus possible ma correction, j'rai courir en fin d'après-midi pour profiter du soleil. Je succomberai peut-être à mon envie d'acheter une pile de revues. Ou peut-être pas. De toute façon, j'ai pas le goût de rien faire.

vendredi 23 avril 2010

Dire ce qu'il faut et non le mal

J'ai réellement reçu une lettre qui, à la toute fin, me "priait d'agréer l'expression de nos sentiments distingués" et j'ai eu un petit choc. Haussement de sourcils. Alors c'est bien vrai, cette formule existe hors de la réalité de François Pérusse. Du coup, je me suis sentie à la fois nouille (ben, c'est sûr que ça existe! mais pour ce qui est de la signification exacte, alors...) et archi-importante. Vouvoiement gros comme le bras, phrases léchées et tout le kit. En guise de signature, un simple nom de département. Me demande bien de quoi ça a l'air, les sentiments distingués d'un département. 

jeudi 22 avril 2010

Rien d'autre que des circulaires

N'importe quoi pour que le temps passe vite; les nuages qui s'accumulent dans le ciel, le petit chien qui se promène près du container à déchets, les commissions à faire, les choses à faire aussi, trop, comme d'habitude. 
J'aurais besoin que les semaines durent quinze jours et pourtant, j'ai envie que le temps passe vite. Peut-être parce que j'attends que quelque chose se dépose par miracle dans ma boîte aux lettres.

mercredi 21 avril 2010

It doesn't have to be so (oh yeah, oh no)

La pluie prévue qui ne vient pas, le vent qui souffle doucement sur les bourgeons. La machine qui lave les rues, encore, en grondant. Dans ma tête trotte le souvenir d'une belle journée, d'une pause dans le temps. Les pièces sont en désordre et ça ne me fait pas un pli. Je finis mon café un peu froid, je regarde ma montre, bof. Pas besoin de penser, ni de se poser mille questions. Juste à s'imaginer qu'on passe le temps, assis dans une trippe, à dériver sur un lac tiède, le soleil dans les yeux.

lundi 19 avril 2010

Gypsy punk party

On a traîné dans un pub, assis sur des chaises archi-hautes, les mains autour d'une pinte en attendant qu'il soit l'heure d'y aller. On a évité la pluie, on ne s'est pas perdu, on s'est même dit qu'on commençait à comprendre cette ville qu'on aime pas vraiment. La salle était grande, bondée, le son était fort, j'entrevoyais la moustache la plus cool du monde. Le temps a passé vite, l'escalier qui menait au vestiaire sentait la sueur et ça s'est terminé en beauté, avec vue sur la grosse craque de fesses d'un gars qui attendait son manteau. Et même s'il manquait quelques hits au palmarès, si ce matin j'ai la gorge qui déraille et les yeux qui piquent à cause de la fatigue, ainsi qu'une ecchymose sur l'épaule sans que je sache pourquoi, ça valait la peine, mille fois. 
Sally was a fifteen year old girl from Nebraska
Gypsies were passing through her little town
They dropped something on the road , she picked it up...
And cultural revolution right away begun!
                     Gogol Bordello - Sally

samedi 17 avril 2010

Le coeur a ses raisons et un porte-clés qui va avec

La neige tombe à plein ciel et ça ne dérange pas les drôles d'oiseaux qui patientent sur le fil électrique près de la fenêtre de la cuisine. Je m'en fous un peu, de la neige. Elle camouflera la flaque d'alcool que j'ai faite dans le stationnement près de la pharmacie. Je vous l'annonce : les caisses de 12 de Sleeman ne sont pas solides: j'ai expérimenté la chose cette semaine. Je sais maintenant que les poignées en carton ne résistent pas à une marche de 5 minutes et que lorsqu'une caisse tombe au sol, 17% des bouteilles éclatent. Je sais aussi que la fille du dep (pas celle qui semble muette, l'autre) est ben fine et qu'elle accepte les échanges de bouteilles cassées pour des bouteilles pleines, même si elle ne devrait pas. Merci, la fille du dep!

jeudi 15 avril 2010

La journée sera bonne

Oui, parce que la cuisine a de nouveau l'air d'une cuisine (et non d'un lieu post-explosion nucléaire), que je vais faire du bricolage tout l'après-midi avec des gens sympa, que le soleil est encore là, que mon café est bon et que les petits piou-piou m'écrivent pour me remercier à propos de plein de trucs.
Et aussi parce que j'ai trouvé 10$ dans la poche de mes jeans en les enfilant. Quand ça arrive, c'est sûr que la journée sera bonne.

mercredi 14 avril 2010

Mardi soir, big time

Oh, hier, folle soirée. Salle d'attente, malaise. Les gens mastiquent les sandwiches pain blanc en triangle pas de croûte de façon absolument silencieuse et ça m'impressionne. J'apprends que les vieux pensent que les jeunes ne cuisinent plus et qu'il faudra un comptoir restaurant dans les épiceries (me semble, oui). Dans l'autobus au retour, un monsieur cheveux gris porte le mohawk, deux pouces de haut, ça tient avec beaucoup de gel et je me demande s'il ne s'en va pas cruiser les minettes au pub de l'université. Quand il descend, je remarque le pad style queue de rat frisée et le sac à dos des Jeux Olympiques de Sydney: aucune chance au pub, s'il y va. Je plonge dans mon sac de fromage pour éviter de rire, ça serait trop méchant. Je descends à mon tour, je tombe face à face avec la fille allumette qui fait du patin à roues alignées comme une déchaînée dans les rues le soir. De près, elle est la typique ado: boutons, maladresse, corps trop long de quelqu'un qui a grandi trop vite. Je pense: "arke, l'adolescence, c'est vraiment trop moche". J'arrive chez moi, j'ai faim, il est tard, je me fais un bol de céréales. 
Folle soirée. Ouh la.

mardi 13 avril 2010

Quand on veut, on peut

J'ai pensé: la semaine part sur les chapeaux de roue. Sourire en coin, drôle d'expression. Les roues n'ont pas de chapeaux, et comment partir sur des chapeaux, d'ailleurs? Et je me suis dit, tant qu'à y être, pierre qui roule n'amasse pas mousse. Et je me suis rendue jusqu'à une pierre deux coups, et je m'y suis arrêtée. Ça ne fait aucun sens de toute façon et je me pose trop de questions: je voudrais savoir d'où tout ça vient, qui a inventé ces phrases bizarres qui sont tellement communes qu'on n'y pense plus.

J'ai vérifié dans le Larousse. Pauvres auteurs, ils sont méconnus.
Proverbe: court énoncé exprimant un conseil populaire, une vérité de bon sens ou d'expérience, et qui sont devenus d'usage commun.

lundi 12 avril 2010

Sur-St-Laurent

Les oies blanches se reposaient sur le fleuve et de loin, on aurait dit de la neige qui fondait. Les bernaches mangeaient ce qu'elles pouvaient dans les champs plus haut. Les petites filles s'amusaient dans les brouettes, il faisait soleil et un peu froid. Il y avait un renard écrasé sur le pont près de la vieille grange, sa fourrure rousse réagissait encore au vent, c'était triste. La maison rose embaumait les croissants et la bonne soupe, l'escalier craquait encore, le plancher était rugueux sous les orteils, le lit de la chambre du bas sentait l'hôtel. 
Et la vue, encore époustouflante, malgré l'absence des couchers de soleil. Et le temps, figé comme toujours. Et le retour, difficile, comme toujours aussi.

jeudi 8 avril 2010

Collation post-jogging

Je fais patienter les fraises dans un petit ramequin parce qu'elles sortent de frigo et qu'elles me gèlent les dents. Tous mes muscles me rappellent que je n'aime pas vraiment faire du jogging le matin, parce que je suis trop endormie. Je m'en souviendrai. Mes cheveux sentent le dehors, l'air frais où se mélangent les odeurs du gazon qui dégèle et des feuilles qui finissent de pourrir, six mois après leur chute.
Je me sauverai en fin d'après-midi à la maison rose, voir si le printemps est vraiment plus hâtif une heure à l'ouest. Et donc, je manquerai les deux dernières games de la saison. Les ti-gars sont mieux de faire les séries...

mercredi 7 avril 2010

Le temps incite à fabuler en mode conditionnel

Toutes mes photos sont hors-saison et je rêve de me promener le long de la côte est américaine, ce bocal sous le bras, pour ramasser des coquillages. Avec les copains, on aurait loué une jolie maisonnette  avec des rideaux bleus aux fenêtres et on abuserait de la terrasse qui donnerait sur la plage, on se lancerait le freesbee et je serais poche, et je m'en fouterais. J'ai des envies d'été relax à errer n'importe où dans le monde, même si je sais qu'il en sera autrement.
Je m'enroule dans mon foulard égyptien, je sors me promener dans la pluie presque tiède. L'air sent tellement le printemps que c'en est presque indécent. L'été pourra attendre, un peu.

mardi 6 avril 2010

L'odeur insistante du pétoncle poêlé

Oui, le souper était savoureux. Mais même si j'ai lavé la poêle au moins 146 fois depuis hier soir, elle pue toujours le pétoncle. Trempage, frottage, rien n'y fait. Alors maintenant, je l'évite royalement, vengeance bête et inutile alors qu'elle repose au fond de l'évier. 
J'espère que le soleil tiendra jusqu'à la fin de la journée, que j'aille courir et me débarrasser de cette mauvaise humeur sans fondement que je peine à contenir. En attendant, je me fais un smoothie fraises-banane, le premier du printemps. Et c'est bon en maudit.

lundi 5 avril 2010

Sans Tarzan ni Jane dans ma jungle

Il bruine. Les bourgeons sont rouges et poilus au bout des branches. L'entrée est libérée de son abri-tempo, ça fait du bien. J'ai fait les courses en vélo ce matin et je me suis rappelé comment c'était rapide. Mon agenda se remplit à une vitesse folle, encore. Je fais des lavages. Je pense que mes cheveux sont peut-être un peu longs. Mes plantes ont soif et je reste clouée sur ma chaise au lieu de les arroser. Ma jungle est en forme de toute façon. Je n'ai toujours pas jeté le cactus wal-mart à la poubelle. J'imagine que je vais le faire lorsque j'arroserai mes plantes.

samedi 3 avril 2010

17 personnes dans un 4 et demi.

Ouep, j'avais prévu que les gens quitteraient tôt. Mon amie (avec le regard qu'elle m'a lancé, je tairai son nom) a glissé son paquet de cigarettes dans la poche intérieure de sa veste de cuir comme une vraie de vraie avant de partir, entraînant sans le savoir dix personnes à sa suite. 
Ça s'est terminé sur Gogol et Goldfinger, malgré mon envie folle de danser sur le cd reçu en cadeau, malgré ma promesse à moi-même de me démener sur La Roux sans prendre en compte les regards des autres. 
Ç'aura été intense, bref mais touchant, et on a même gagné 1-0 entre deux bouchées du premier filet mignon sur le bbq. Trop cool.

jeudi 1 avril 2010

Ne croyez pas que Google changera vraiment son nom pour Topeka

Aujourd'hui, les gens marchent dans la rue avec un regard méfiant, les épaules remontées jusqu'aux oreilles. Sur internet circulent toutes sortes de rumeurs folles et sur facebook, chacun clame haut et fort son stress à l'idée de passer à travers ce fameux poisson d'avril.
Pas moi. J'ai reçu un poisson, hier, le plus beau qui soit. Et aujourd'hui, j'ai gambadé sans même écouter de musique, j'ai patienté dans une salle d'attente qui sentait la cigarette et où les revues s'adressaient au "bel âge" et à ses genoux arthritiques, j'ai rencontré une dame qui prenait réellement mon intérêt à coeur, j'ai mis le nez dans ce que je dois terminer et voilà. 
Pas de quoi s'énerver. Et de toute façon, je me suis fait faire le meilleur poisson d'avril du monde l'an dernier.