jeudi 31 mars 2011

31 mars, represent

Pour cette dernière (et plus cool) journée du mois de mars: du soleil et le vrai printemps (je refuse la neige annoncée pour demain), des petites bottines pour mes pieds qui crevaient de chaud dans mes bottes de poil, des potins plus que jamais et pour longtemps, une offre à considérer et aussi des sushis tellement succulents que j'en ai trop mangé. Je vous le dis, le 31 mars est la journée la plus cool du mois.

mercredi 30 mars 2011

Desjardins Symphonique, ouh!

La route vers Trois-Rivières se déroulait tranquillement dimanche soir, on a bravé le vent dans les rues et j'ai eu le souffle coupé en entrant dans la salle J.-Antonio-Thompson. L'orchestre s'accordait, les gens murmuraient presque, jusqu'à l'arrivée sur scène de Richard Desjardins. Il s'est installé sans artifice derrière son lutrin, a disposé ses feuilles, a lancé un coup d'oeil au chef et les violons ont entamé La maison est ouverte. Tout était beau, la musique, la prestance de Desjardins; ses bras grands ouverts lorsqu'il poussait la note et ses mains près de son coeur à chaque fois qu'il était question d'une fille, ses genoux fléchis lorsqu'il chuchotait, le petit mouvement du menton pour replacer ses cheveux presque blancs, son émotion quand il a récité Moi, Elsie et son sourire quand il a chanté Le bon gars pour la deuxième fois, lors du troisième rappel, et moi, j'ai presque pleuré pendant Jenny, parce que tout était tellement beau.
 

mercredi 23 mars 2011

Saison du changement

Les bancs de neige fondent à vue d'oeil, j'ai entendu une corneille croasser et le bleu du ciel est définitivement éclatant. Même Météomédia n'arrive pas à annoncer plus de 3 cm de précipitations. Je sais bien qu'en avril, ne te découvre pas d'un fil et qu'en mai, reste habillé et ça va mal, parce qu'on est encore en mars et que j'ai une folle envie de sortir mon manteau de printemps et de m'acheter de nouvelles chaussures (comme d'habitude). À part changer ma garde-robe, ça a bien l'air qu'on cessera d'entendre parler du Japon et de la Libye pour discuter de dettes, de hausses des frais scolaires, de réduction d'impôts aux grandes entreprises et de services au citoyen. À nos quatrièmes élections  fédérales en sept ans, c'est bien la seule chose qui ne change pas...

dimanche 20 mars 2011

Presque la fin

Je suis allée courir vite parce que les rues sont enfin sur l'asphalte mais je me suis  quand même plantée sur une plaque de glace. Un peu écorchée, un peu mal à la cheville, rien de dramatique. Les fenêtres sont ouvertes pour faire entrer cette bonne odeur de printemps et j'ai l'impression de vivre à côté d'une rivière à cause du bruit de l'eau qui s'écoule vers les égouts. Le soleil tape, les gouttières dégoutent, les mètres de neige fondent, la nouvelle saison arrive ce soir à exactement 19h21. Évidemment, ils annoncent 10 à 15 centimètres de neige pour demain.

mardi 15 mars 2011

Mi-mars

On a avancé l'heure et le soleil plombe maintenant dans l'entrée jusqu'à 18h30, le soir. Ça fait du bien parce que j'ai le rhume, que j'éternue à chaque minute et que même les pilules ne peuvent empêcher mon nez de couler comme les érables dehors. Les semaines passent rapidement, je m'habitue à ce nouveau rythme de vie qui me laisse moins de temps qu'avant. J'ai hâte de mettre mes bottes d'hiver de côté, d'enfiler mes petites bottines et de nouer autour de mon cou soit mon foulard en coton qui vient d'Égypte, soit celui en soie qui vient de Chine. 
Le printemps approche. Plus que 12 games de hockey avant les séries.

mardi 8 mars 2011

Après la tempête

20 centimètres qui ont l'air de plus. La tempête d'hier a changé le visage de mon quartier. Les bungalows se terrent derrière les bancs de neige et les abris Tempo résistent tant bien que mal, ensevelis. Les bornes-fontaines ont été oubliées par les déneigeurs qui sillonnent les rues. Les retraités soulagent leurs toitures du poids de la neige à grands coups de pelle. Les maisons à vendre ne s'affichent plus franchement et les conifères semblent jouer à la cachette. C'est le genre de moment de l'année où tu dois savoir exactement où tu habites, parce qu'à partir de la rue, les adresses sont aussi invisibles que les maisons.

jeudi 3 mars 2011

Courir, man

Retrouver les premières notes de piano sur le mix jogging et fouler la neige bien tapée à petits pas. Les yeux immédiatement plein d'eau à cause du vent trop froid, les poumons qui refusent de coopérer à si basse température. Le piano fait place au gros boum-boum, les pas se font plus grands, plus vite, les poumons reprennent le rythme, les yeux coulent toujours sous le vent, le nez déborde, les poings se serrent et se desserrent pour ne pas geler, il faut rabattre le capuchon par dessus la tuque trop courte. La tête qui se vide de tout, ne penser qu'à respirer, qu'à éviter les plaques de glace, qu'à être rendue devant la maison brune lorsque la chanteuse épelle le titre de la chanson. Oublier qu'il fait -30, que le vent souffle trop fort et que deux orteils ont cessé d'envoyer des signaux de vie au cerveau. Courir, vite, le coeur qui se démène sous le manteau, tout donner même si les cuisses picotent et que les joues s'engourdissent. Et puis trente minutes plus tard, ralentir, monter les escaliers lentement, enlever ses chaussures et s'étaler en étoile sur le plancher du salon, essoufflée comme une dingue, la tuque de guingois, les écouteurs toujours dans les oreilles.
Le jogging me manquait.