samedi 10 décembre 2011

Première neige en Normandie

Il est tombé un bon 5 centimètres pendant la nuit. La terrasse est couverte et les arbres se donnent enfin un air d'hiver. Le soleil du matin inonde les pièces et je suis contente du chevreuil appliqué sur les murs. Le café sent bon, les amis arrivent, le CH gagne finalement une partie. 
La Normandie, c'est plus que cool.

vendredi 4 novembre 2011

En train de

Se demander si chevreuil sera la teinte idéale, ou si fumée des sables serait mieux, ou si on devrait plutôt opter pour urbain naturel. Regarder les bibliothèques vides et se questionner: comment 8 boîtes de livres pouvaient-elles prendre place sur ces minces tablettes? Observer les murs maintenant nus et avoir hâte de tout redécorer, là-bas. Retour à la case départ: chevreuil, fumée des sables ou urbain naturel?
Long processus.

lundi 31 octobre 2011

Moins d'un mois avant que

Il y a les arbres et le ciel couvert, l'automne qui tire sa révérence et les rues pleines d'enfants déguisés. Il y a tous ces changements d'adresse à faire, toute cette paperasse à prévoir. Il y a les plantes négligées, tellement que certaines ne feront pas le voyage jusqu'à l'autre bout de la ville. Il y a une montagne de papier-bulles dans la salle à manger, en prévision des boîtes de verres et de vaisselle. Il y a tout ce qui sera encore mieux là-bas. Et il y a l'excitation et le bonheur d'avoir enfin trouvé. 

Our house, in the middle of the street
Our house
 
 

mercredi 12 octobre 2011

Tout près

À la campagne, l'automne s'étale dans les champs et les petites routes secrètes. Le vieux moulin observe les arbres lui céder un peu de soleil, on déguste des pique-niques délicieux près de la rivière et sous les fleurs, les coccinelles se font belles pour l'hiver. Il manquait juste un petit peu de couleurs, à peine un jour ou deux. Ça, et une cloche pour orner le cou de la vache.

vendredi 30 septembre 2011

Cosy cold

Les arbres commencent à se déshabiller quand le vent souffle. Le matin, il faut porter un petit manteau pour parcourir le court chemin entre la maison et la voiture. On ferme les fenêtres, on mange de la soupe. L'ambiance change, la lumière s'adoucit et l'air devient net, presque piquant. La nuit s'invite rapidement au détour des rues, souvent d'un coup. Je retombe dans la musique d'automne, celle qu'il est si plaisant d'écouter en cuisinant de la croustade aux pommes. J'ai envie de tisanes; de longues marches dehors, les mains dans les poches; de couleurs éclatantes au coucher du soleil. Tout se déroule au ralenti, en préparation pour les grands froids à venir.

Things have gotten closer to the sun
And I've done things in small doses
So don't think I am pushing you away
When you're the one that I've kept closest
              - The XX - Crystalised - 

vendredi 2 septembre 2011

Trois jours à venir

La télévision est allumée, mais les filles jouent au tennis en silence. Le long week-end s'amorce. J'aurais pu aller voir le cirque ce soir, j'aurais pu manger des saucisses italiennes sur le barbecue. J'ai plutôt acheté une caisse de bière, me suis échouée sur le balcon et j'ai laissé mon cerveau se reposer. Deux heures plus tard, l'idée de souper ne m'effleure plus. Il y a un sac de chips éventré sur le divan et une corona sur la table, tout juste à côté d'un livre à peine achevé et d'un autre tout juste entamé. 
Trois jours de congé.

dimanche 21 août 2011

À faire le samedi soir

On profite d'un instant calme sur le balcon, comme ça, tranquilles à une heure trente du matin. Le voisin (celui de la maison louche) stationne son pick-up en face, un ami arrive, grosses claques dans le dos en plein milieu de la rue. Ça parle de filles dans les bars, pas pu en ramener une, mais je touchais son corps, man. Bruits caractéristiques: on débouche deux bières, les bouchons roulent sur l'asphalte. La discussion continue, il est question de la fille du dep - elle est chick en maudit, man. Accotés sur le pick-up, ils boivent et l'idée semble leur venir naturellement: on devrait aller au Tim Horton's pis rien acheter, juste aller parler au comptoir avec les belles serveuses, man, yé tard, sérieux, chu sûr que ça pourrait marcher. Un trousseau de clés tombe au sol, ils règlent un détail insignifiant:  
-Ok, mais je peux pas conduire man, chu chaud... 
-Han? T'es arrivé en char y'a 3 menutes!
-Je le sais, mais je peux pas conduire, là, man...
-J'vas le conduire, moi, ton char.
-Ok, mais pars doucement, y'a un trou dans mon exhaust, ça fait du bruit.
Comme ça, en cinq petites minutes, deux gars décident d'aller cruiser des serveuses de Tim Horton's dans l'espoir de les ramener pour frencher et/ou plus. La voiture a décollé doucement -  dans un vacarme d'enfer malgré tout - et les gars sont partis, les bières entamées en vue sur le dash.
Nous, on a crampé de rire jusqu'à en avoir mal aux côtes. Et après, on s'est demandé si on voulait vraiment changer de quartier.

vendredi 19 août 2011

Comme un baril d'explosif

30 degrés, le ventilateur qui tourne à plein régime. Il faudrait que je fasse du lavage, il faudrait que je passe la balayeuse. J'épluche plutôt les mêmes sites web depuis des jours à la recherche d'un coup de coeur. J'essaie de me calmer, de prendre ça cool, mais ce projet est si excitant que ça m'empêche carrément de dormir la nuit. Parce que ça ne peut pas être pire, j'ai remplacé la tasse de chocolat par un gros café qui tiédit sur le coin du bureau. Ce soir, j'essayerai de me changer les idées au Festibière.

Our house it has a crowd
There's always something happening
And it's usually quite loud
Our mum she's so house-proud
Nothing ever slows her down
And a mess is not allowed

Our house, in the middle of the street
          - Madness, Our House -

mercredi 17 août 2011

Des fleurs, du bon beat

L'été reste encore un peu, malgré les nuits froides et les orages qui passent. Je sirote une tasse de chocolat, je fais des plans, je porte mes nouvelles chaussures malgré mes ampoules. Les vacances sont belles et Kylie s'écoute tout aussi bien à la veille de l'automne qu'au début du printemps. 

What’s the worst thing that could happen to you
Take a chance tonight and try something new
You’re getting boring you’re oh so boring
And I don’t recognize the zombie you’ve turned into
                  - Kylie Minogue, Get Outta My Way -

lundi 15 août 2011

Mi-août

Dans la montagne, les amis commandent des chaudières de poulet pané tandis que je déguste un hot-dog européen à la façon américaine (ketchup-mayo, sans choucroute). On allume un feu tout juste lorsque la lune se cache derrière les nuages qui nous empêchent d'observer les perséïdes. Je me sauve alors que les gars se mettent à discuter de hockey dans le garage (!) et je prends la route qui descend jusque chez moi. Il pleut, comme toujours sur cette route. Et je me demande si elle deviendra ma route un jour, ou s'il en sera autrement. 


lundi 8 août 2011

En Beauce

Il faisait beau, dans cette vallée. 
Tout le monde se plaignait de la chaleur, sauf moi. Je préférais suer toute l'eau de mon corps à cause de ces 35 degrés que de protéger ma lentille d'une pluie torrentielle. Le temps a filé et neuf heures plus tard, je reprenais la route en évitant les chevreuils et en me méfiant de ma fatigue. J'ai ramené quelques contacts, plus de 600 photos et quelques soirées à passer devant l'ordinateur. Il me fallait un petit détour par ici avant de me lancer.



mardi 2 août 2011

zéro-huit

Aucune bonne raison d'avoir délaissé ce blogue. Que l'envie de profiter des amis, de la plage, du beau temps et de relaxer après le boulot, l'ordinateur sagement éteint sur le bureau. Des projets à concrétiser, d'autres à mettre en branle. Un premier été loin du cabinet de la bibliothèque, à rentrer tard et à me promener au Festival d'été, à ne pas passer mes journées les doigts rivés sur le clavier pour terminer ce qui me semblait interminable. Les orteils dans l'eau et la tête ailleurs. Août sera peut-être différent. Ou pas.

dimanche 17 juillet 2011

Club Med à la maison rose

Bien sûr qu'on savait depuis le début qu'il y avait une plage en bas du cap, au bout du terrain de la maison rose. Seulement, je crois qu'on n'avait pas réalisé à quel point elle était splendide. On a emprunté le petit chemin des voisins et on y était en moins de 5 minutes, malgré le concassé qui roulait sous les gougounes. Le soleil brillait et il faisait chaud, pas trop. J'ai enfoui mes orteils dans le sable fin en disant oh my god parce que c'était trop débile. J'ai étendu ma serviette (oh my god), j'ai trempé mes pieds dans l'eau chaude du fleuve (oh my god), j'ai regardé les aigles à tête blanche tournoyer au-dessus de moi (oh my god) et le temps a passé trop vite. Une plage en sable, privée. Cuba beach à la maison rose. Oh my god.

dimanche 3 juillet 2011

Magazine de filles

Tout à coup, une bière froide qui dégoutte sur les planches du balcon, une revue dans le hamac, le temps lourd et enveloppant. Il s'agit d'écouter les enfants qui jouent au soccer un peu plus loin et le roulement des vélos dans la rue, de sentir l'odeur de la pluie sur l'asphalte chaud ou le steak sur le barbecue du voisin, d'observer les nuages mauves qui passent devant l'appart pour que l'été se pointe enfin. Juillet in da house.

jeudi 30 juin 2011

La route, l'été

Bien sûr que ce début d'été ressemble à la fin du mois de mai, comme si les aiguilles n'avançaient plus depuis que le mercure a atteint 16 degrés et que les nuages déversent leur fiel sur nos pelouses. Alors à la maison rose, les tournois de balle-molle se déroulent dans la bouette; les joueurs portent des pantalons de coton-ouaté, des bottes de pluie et glissent jusqu'au marbre avec la cigarette au bec. Alors les fenêtres restent entrouvertes et l'air climatisé attend son tour dans la cave. Alors les fermiers posent leurs ballots de foin dans les champs humides et alors, je ne peux pas m'empêcher d'arrêter la voiture sur le bord de la route pour croquer la scène, même s'il fait froid, même si les gouttes d'eau arrivent directement dans ma lentille.

mardi 21 juin 2011

Été

Belle journée pleine de mots clés: robe soleil, kutex rose, Metronomy, balcon, John Irving. Des mardis comme ça, on en veut toujours. 

Cause this isn't Paris
And it's not London
And it's not Berlin
And it's not Hong Kong
Not Tokyo
If you want to go
I'll take you back one day

It feels so good in the bay
           - Metronomy, The Bay -

jeudi 16 juin 2011

La soif

Je viens de réaliser que ma jungle n'a pas survécu à ces trois semaines intenses. Il reste quelques battantes, dont la plante qui orne le haut de ce blogue.  Pff. Les autres devaient avoir un problème de boisson.

mercredi 15 juin 2011

Entre deux copies à corriger

Dernière soirée avec les piou-piou demain. Je m'ennuierai d'eux et de leurs commentaires marrants sur les Pokémons (entre autres), même si je ne suis pas fâchée de voir arriver la fin de ce contrat. Travailler 14h par jour pendant trois semaines, c'est suffisant pour ne pas en vouloir plus. J'ai hâte d'avoir le temps de jogger, de partager une coupe de rosé avec mes amis et de faire la grasse matinée. En attendant, je manque la finale de la Coupe Stanley. Les Canucks ont besoin de planter les Bruins...

lundi 6 juin 2011

Faire autre chose

Les branches des pommiers ploient sous les fleurs et les abeilles s'en donnent à coeur joie. Il fait enfin assez chaud pour porter une jupe et le soleil me donne envie d'aller me promener à la plage. À la place, j'irai corriger sur le balcon et j'écouterai de la musique d'été.

This escapee was never gonna stay
On an unfamiliar building on the rooftop where we lay
Where all the constellations shine to pave the way
Temptation's not a word until we've let it go a stray
And I won't delete it 

mercredi 1 juin 2011

Plus gros qu'on pense

Quand on rentre chez Costco, on prend un panier, on le trouve énorme. Sans qu'on s'en rende compte, il se remplit pas mal vite et quand on arrive à la caisse, on se dit que beaucoup d'économies finissent quand même par coûter cher. Après, on se dirige vers la voiture et on constate que le panier d'épicerie est presque aussi gros que la Yaris. Tout finit par rentrer, on décolle, on arrive chez soi, on fait cinq voyages jusqu'au deuxième étage, on déballe tout et on se demande quoi faire avec les quatre boîtes de sacs ziploc et surtout, surtout, on se demande où ranger les 50 rouleaux géants de papier de toilette et les 32 boîtes de kleenex. 
Faut pas aller au Costco, surtout si on conduit une Yaris hatchback et qu'on habite un petit quatre et demi.

dimanche 29 mai 2011

Les fontaines, c'est plaisant

Je travaille en face d'une fontaine. Rien de spectaculaire, puisqu'elle est située dans un centre d'achats et pourtant, elle met du piquant dans mes journées. L'autre matin, le bassin était vide parce qu'ils avaient ramassé les sous noirs dans le fond et quand ils ont reparti les jets, j'ai pensé "ouh, on se croirait au Bellagio" en crampant un peu, parce qu'en fait, ça ressemblait plus à un boyau d'arrosage en manque de pression. Et puis, il y a eu l'ado qui s'est assis dans l'eau, en jeans et souliers, qui a enlevé son t-shirt, qui a sorti son Head&Shoulder et qui a commencé à se laver, de même, live au centre du magasin. Divertissant.

lundi 23 mai 2011

Rien que des fleurs, man

J'ai juste des photos de fleurs parce qu'à tous les jours, quand je passe près de la plate-bande du proprio, je remarque l'évolution des tulipes, je finis par grimper chez moi au pas de course pour attraper mon appareil photo et me planter la lentille dans les pétales. À part ça, je me lève chaque matin en me disant que je vais me coucher le plus tôt de la vie le soir, mais finalement, on mange des côtes levées à 20h, on regarde sur Internet des appartements de 37 millions de dollars à vendre à New-York, on lit des potins à propos de facebook et je finis par écrire un billet qui parle d'absolument rien.

jeudi 19 mai 2011

Avoir du pouvoir

Ouais, il suffisait que je chiale un peu pour que le printemps arrive. Les tulipes sont sorties, les feuilles se déploient, je vais courir en short et le mercure indique 18 degrés. Ouais.

mardi 17 mai 2011

Chaud froid

D'après moi, les bourgeons qui se font venter au bout des branches doivent regretter leur sortie. On gèle carrément. Tellement qu'on a dû repartir le chauffage dans l'appart et que j'ai  le bout du nez froid. Mon instinct me chuchote qu'il s'agit des grandes mers de mai et que le beau temps s'en vient malgré tout. En fait, il a intérêt à se dépêcher parce que je commence à donner un cours d'été dans moins de deux semaines et il est hors de question que le printemps se prolonge jusque là. Un cours d'été, avec des petits piou-piou: la grisaille ne pourra pas durer éternellement!

dimanche 15 mai 2011

Le numéro 58

Ça m'a pris du temps à m'assumer mais voilà, c'est fait. J'ai du kutex rouge sur les ongles et j'adore ça. C'est un petit nouveau dans ma trousse, il s'appelle Red Hot et non, il n'était pas "trop brûlant pour se vendre en magasin". Bien sûr, il est plutôt couleur framboise que rouge années 80 et bien sûr, ça me prend 1h30 pour colorer mes dix doigts parce que je n'arrive pas à être très précise et que je finis par accrocher mon vernis quand il n'est pas tout à fait sec et que je dois tout recommencer. Vous savez maintenant comment j'occupe mes soirées (entre autres), au lieu de vous écrire des blogues. Bonjour la superficialité!

mercredi 4 mai 2011

Istanbul sous la pluie

Hier soir, en m'en allant à Istanbul, j'ai croisé des dizaines de verres de terre. Il pleuvait dru et le printemps ressemblait fort au mois de novembre, juste avant la première neige. Les bestioles cherchaient refuge sur le trottoir délavé et leur odeur particulière me montait au nez. J'ai pensé "ewh, ça pue le verre de terre" et j'ai fait attention où je posais mes petites bottines, pour éviter d'en écraser un. À Istanbul, notre rangée était presque vide, jusqu'à ce qu'un couple arrive à la dernière minute. À un siège de moi, pour près de deux heures, s'est assis le monsieur parfum Ck One - qui prend décidément n'importe quel siège libre dans la salle Albert-Rousseau. Ça sentait tellement fort, j'ai regretté de ne pas avoir apporté un foulard, un cache-cou ou même un masque chirurgical.
Quand on est retourné à la voiture à la fin de la soirée, j'ai encore pensé "ewh, ça pue le verre de terre", sauf qu'en réalité, c'était beaucoup plus plaisant que l'abus de parfum du monsieur assis à côté de moi.

mardi 26 avril 2011

Rose pour Pâques

On a fait l'aller-retour dans la même journée parce qu'on voulait voir la famille et toutes les rénovations effectuées depuis janvier. Les murs sont tombés, les planchers reluisent et ça sera absolument merveilleux dans peu de temps. Dehors, les restes de la cheminée en brique se font charrier jusqu'au cap, on nettoie le terrain et on finit par enlever nos manteaux pour boire notre bière en plein soleil. La Choupie porte des lunettes fumées et trimbale le sac de chips, il fait beau et dans le village, on dirait que certaines propriétaires hésitent à se départir de leur terrain. Pâques à la maison rose.

mercredi 20 avril 2011

À travers la moustiquaire

J'aurais pu parler des 15 à 30 cm de neige qui nous tombent présentement dessus, ou de mes petites bottines qui disparaissaient dans la poudreuse à chaque pas, ou encore des voitures de courtoisie qui consomment beaucoup d'essence et de mon auto qui sent un peu le garage. Mais comme je n'avais  jamais vu autant d'oiseaux dans la cour, j'ai grimpé sur le comptoir et j'en ai profité pour les prendre en photo, à travers la moustiquaire de la fenêtre de la cuisine. Si eux se fichent de la tempête, alors moi aussi.
 

samedi 16 avril 2011

Quand le dépanneur fait de l'argent avec toi

Samedi, 17h30. Petite fringale. Au lieu de préparer à souper, je vais au dépanneur m'acheter un sac de chips et pour 2$ de jujubes à la cenne. J'en profite pour rapporter deux caisses de 6 bières vides, que je dépose au bout du comptoir avant d'aller choisir mes bonbons. Je vais payer, je reviens chez moi, je prends une photo de mes chips, je me verse une bière dans un grand verre, je m'installe pour écrire un billet pour mon blogue et c'est juste à ce moment-là que je me rends compte que j'ai oublié de récupérer l'argent pour les bouteilles vides. Crotte.

dimanche 10 avril 2011

Être gâtée

Un samedi soir cool, c'est quand il fait soleil dans la dinette chez les parents, qu'on boit de la bière avant de déguster de la raclette, que la Choupie arrache les bambous de leur pot avec le plus grand sourire de la terre, que le vin suit la bière, que tout le monde crampe de rire et se bourre la face,  qu'on regarde des vieilles photos du Mexique, que je suis tellement gâtée que je n'en reviens pas (deux fois John Irving - ils me connaissent si bien!), que ça termine avec des pichets de bière dans un bar en compagnie du Grand, de la Belle, du Frisé et qu'en plus, le dimanche suit avec le gros soleil, si chaud qu'à la job, je peux manger mon lunch dehors sur le banc en t-shirt (oui, je sais, en avril ne te découvre pas d'un fil). 
Le printemps, ça promet.

mercredi 6 avril 2011

La compétition

À chaque matin, à 6h35, je me sers un verre de jus et je remonte les stores dans les fenêtres du salon avant d'aller me laver. Chaque matin, un monsieur fait son jogging, habillé d'un kit tout droit sorti des années 80 - un k-way bleu pâle avec des triangles roses et pantalons assortis. Quand je sors de la douche, je vais jeter un coup d'oeil dehors et le même monsieur, toujours vêtu de son k-way à triangles roses, pellette la neige de son terrain pour la jeter dans la rue. À 7h moins dix. À chaque matin. 
Je me pose de sérieuses questions à propos de ceux qui font ça (surtout aussi tôt le matin). D'accord, son terrain sera le premier sans neige. Mais c'est aussi lui qui va devoir sortir sa tondeuse en premier. Hey, grosse victoire...

dimanche 3 avril 2011

Vieillir

Les années passent et tout à coup, ça nous saute dans la face. Les gens arrivent chez toi pour le party avec une caisse de 6, au lieu des 12 ou 24 bières d'avant. Il faut se convaincre pour prendre un seul shooter de téquila. Les conversations changent et on entend maintenant "on est pas encore si vieux" au lieu de "de toute façon, on est encore jeune!". C'est plus difficile de survivre au rush de sucre qui suit l'ingestion d'un morceau du plus gros gâteau de fête de la vie et le lendemain matin, en plus de se dire "on a pu vingt ans", c'est pas vraiment long de ramasser les bouteilles vides qui traînent dans le salon.
Mais ça dérange pas, parce que les amis sont toujours aussi géniaux et que c'est toujours aussi le fun.

jeudi 31 mars 2011

31 mars, represent

Pour cette dernière (et plus cool) journée du mois de mars: du soleil et le vrai printemps (je refuse la neige annoncée pour demain), des petites bottines pour mes pieds qui crevaient de chaud dans mes bottes de poil, des potins plus que jamais et pour longtemps, une offre à considérer et aussi des sushis tellement succulents que j'en ai trop mangé. Je vous le dis, le 31 mars est la journée la plus cool du mois.

mercredi 30 mars 2011

Desjardins Symphonique, ouh!

La route vers Trois-Rivières se déroulait tranquillement dimanche soir, on a bravé le vent dans les rues et j'ai eu le souffle coupé en entrant dans la salle J.-Antonio-Thompson. L'orchestre s'accordait, les gens murmuraient presque, jusqu'à l'arrivée sur scène de Richard Desjardins. Il s'est installé sans artifice derrière son lutrin, a disposé ses feuilles, a lancé un coup d'oeil au chef et les violons ont entamé La maison est ouverte. Tout était beau, la musique, la prestance de Desjardins; ses bras grands ouverts lorsqu'il poussait la note et ses mains près de son coeur à chaque fois qu'il était question d'une fille, ses genoux fléchis lorsqu'il chuchotait, le petit mouvement du menton pour replacer ses cheveux presque blancs, son émotion quand il a récité Moi, Elsie et son sourire quand il a chanté Le bon gars pour la deuxième fois, lors du troisième rappel, et moi, j'ai presque pleuré pendant Jenny, parce que tout était tellement beau.
 

mercredi 23 mars 2011

Saison du changement

Les bancs de neige fondent à vue d'oeil, j'ai entendu une corneille croasser et le bleu du ciel est définitivement éclatant. Même Météomédia n'arrive pas à annoncer plus de 3 cm de précipitations. Je sais bien qu'en avril, ne te découvre pas d'un fil et qu'en mai, reste habillé et ça va mal, parce qu'on est encore en mars et que j'ai une folle envie de sortir mon manteau de printemps et de m'acheter de nouvelles chaussures (comme d'habitude). À part changer ma garde-robe, ça a bien l'air qu'on cessera d'entendre parler du Japon et de la Libye pour discuter de dettes, de hausses des frais scolaires, de réduction d'impôts aux grandes entreprises et de services au citoyen. À nos quatrièmes élections  fédérales en sept ans, c'est bien la seule chose qui ne change pas...

dimanche 20 mars 2011

Presque la fin

Je suis allée courir vite parce que les rues sont enfin sur l'asphalte mais je me suis  quand même plantée sur une plaque de glace. Un peu écorchée, un peu mal à la cheville, rien de dramatique. Les fenêtres sont ouvertes pour faire entrer cette bonne odeur de printemps et j'ai l'impression de vivre à côté d'une rivière à cause du bruit de l'eau qui s'écoule vers les égouts. Le soleil tape, les gouttières dégoutent, les mètres de neige fondent, la nouvelle saison arrive ce soir à exactement 19h21. Évidemment, ils annoncent 10 à 15 centimètres de neige pour demain.

mardi 15 mars 2011

Mi-mars

On a avancé l'heure et le soleil plombe maintenant dans l'entrée jusqu'à 18h30, le soir. Ça fait du bien parce que j'ai le rhume, que j'éternue à chaque minute et que même les pilules ne peuvent empêcher mon nez de couler comme les érables dehors. Les semaines passent rapidement, je m'habitue à ce nouveau rythme de vie qui me laisse moins de temps qu'avant. J'ai hâte de mettre mes bottes d'hiver de côté, d'enfiler mes petites bottines et de nouer autour de mon cou soit mon foulard en coton qui vient d'Égypte, soit celui en soie qui vient de Chine. 
Le printemps approche. Plus que 12 games de hockey avant les séries.

mardi 8 mars 2011

Après la tempête

20 centimètres qui ont l'air de plus. La tempête d'hier a changé le visage de mon quartier. Les bungalows se terrent derrière les bancs de neige et les abris Tempo résistent tant bien que mal, ensevelis. Les bornes-fontaines ont été oubliées par les déneigeurs qui sillonnent les rues. Les retraités soulagent leurs toitures du poids de la neige à grands coups de pelle. Les maisons à vendre ne s'affichent plus franchement et les conifères semblent jouer à la cachette. C'est le genre de moment de l'année où tu dois savoir exactement où tu habites, parce qu'à partir de la rue, les adresses sont aussi invisibles que les maisons.