samedi 10 décembre 2011

Première neige en Normandie

Il est tombé un bon 5 centimètres pendant la nuit. La terrasse est couverte et les arbres se donnent enfin un air d'hiver. Le soleil du matin inonde les pièces et je suis contente du chevreuil appliqué sur les murs. Le café sent bon, les amis arrivent, le CH gagne finalement une partie. 
La Normandie, c'est plus que cool.

vendredi 4 novembre 2011

En train de

Se demander si chevreuil sera la teinte idéale, ou si fumée des sables serait mieux, ou si on devrait plutôt opter pour urbain naturel. Regarder les bibliothèques vides et se questionner: comment 8 boîtes de livres pouvaient-elles prendre place sur ces minces tablettes? Observer les murs maintenant nus et avoir hâte de tout redécorer, là-bas. Retour à la case départ: chevreuil, fumée des sables ou urbain naturel?
Long processus.

lundi 31 octobre 2011

Moins d'un mois avant que

Il y a les arbres et le ciel couvert, l'automne qui tire sa révérence et les rues pleines d'enfants déguisés. Il y a tous ces changements d'adresse à faire, toute cette paperasse à prévoir. Il y a les plantes négligées, tellement que certaines ne feront pas le voyage jusqu'à l'autre bout de la ville. Il y a une montagne de papier-bulles dans la salle à manger, en prévision des boîtes de verres et de vaisselle. Il y a tout ce qui sera encore mieux là-bas. Et il y a l'excitation et le bonheur d'avoir enfin trouvé. 

Our house, in the middle of the street
Our house
 
 

mercredi 12 octobre 2011

Tout près

À la campagne, l'automne s'étale dans les champs et les petites routes secrètes. Le vieux moulin observe les arbres lui céder un peu de soleil, on déguste des pique-niques délicieux près de la rivière et sous les fleurs, les coccinelles se font belles pour l'hiver. Il manquait juste un petit peu de couleurs, à peine un jour ou deux. Ça, et une cloche pour orner le cou de la vache.

vendredi 30 septembre 2011

Cosy cold

Les arbres commencent à se déshabiller quand le vent souffle. Le matin, il faut porter un petit manteau pour parcourir le court chemin entre la maison et la voiture. On ferme les fenêtres, on mange de la soupe. L'ambiance change, la lumière s'adoucit et l'air devient net, presque piquant. La nuit s'invite rapidement au détour des rues, souvent d'un coup. Je retombe dans la musique d'automne, celle qu'il est si plaisant d'écouter en cuisinant de la croustade aux pommes. J'ai envie de tisanes; de longues marches dehors, les mains dans les poches; de couleurs éclatantes au coucher du soleil. Tout se déroule au ralenti, en préparation pour les grands froids à venir.

Things have gotten closer to the sun
And I've done things in small doses
So don't think I am pushing you away
When you're the one that I've kept closest
              - The XX - Crystalised - 

vendredi 2 septembre 2011

Trois jours à venir

La télévision est allumée, mais les filles jouent au tennis en silence. Le long week-end s'amorce. J'aurais pu aller voir le cirque ce soir, j'aurais pu manger des saucisses italiennes sur le barbecue. J'ai plutôt acheté une caisse de bière, me suis échouée sur le balcon et j'ai laissé mon cerveau se reposer. Deux heures plus tard, l'idée de souper ne m'effleure plus. Il y a un sac de chips éventré sur le divan et une corona sur la table, tout juste à côté d'un livre à peine achevé et d'un autre tout juste entamé. 
Trois jours de congé.

dimanche 21 août 2011

À faire le samedi soir

On profite d'un instant calme sur le balcon, comme ça, tranquilles à une heure trente du matin. Le voisin (celui de la maison louche) stationne son pick-up en face, un ami arrive, grosses claques dans le dos en plein milieu de la rue. Ça parle de filles dans les bars, pas pu en ramener une, mais je touchais son corps, man. Bruits caractéristiques: on débouche deux bières, les bouchons roulent sur l'asphalte. La discussion continue, il est question de la fille du dep - elle est chick en maudit, man. Accotés sur le pick-up, ils boivent et l'idée semble leur venir naturellement: on devrait aller au Tim Horton's pis rien acheter, juste aller parler au comptoir avec les belles serveuses, man, yé tard, sérieux, chu sûr que ça pourrait marcher. Un trousseau de clés tombe au sol, ils règlent un détail insignifiant:  
-Ok, mais je peux pas conduire man, chu chaud... 
-Han? T'es arrivé en char y'a 3 menutes!
-Je le sais, mais je peux pas conduire, là, man...
-J'vas le conduire, moi, ton char.
-Ok, mais pars doucement, y'a un trou dans mon exhaust, ça fait du bruit.
Comme ça, en cinq petites minutes, deux gars décident d'aller cruiser des serveuses de Tim Horton's dans l'espoir de les ramener pour frencher et/ou plus. La voiture a décollé doucement -  dans un vacarme d'enfer malgré tout - et les gars sont partis, les bières entamées en vue sur le dash.
Nous, on a crampé de rire jusqu'à en avoir mal aux côtes. Et après, on s'est demandé si on voulait vraiment changer de quartier.