dimanche 9 septembre 2012

Tony

On était à l'abri de la pluie sous la bretelle d'autoroute. Il y avait près de la scène un écran sur lequel défilaient des photos de Tony Sly, et moi, j'avais la chair de poule haut comme ça, et ça n'avait pas rapport avec le froid: de l'émotion, en grosses majuscules. J'avais averti tout le monde: ''Je vais sûrement pleurer. S'ils jouent Let me down je braille, mais je vais sûrement pleurer de toute façon''. Si j'avais une boule au fond de la gorge en après-midi quand on écoutait leur dernier album dans mon salon, je n'imaginais pas comment j'allais pouvoir résister pendant le show, pendant leur dernier dernier show, alors que Tony, le chanteur, brillerait par son absence, à cause de sa ''mort paisible dans son sommeil'' survenue à la fin juillet et dont je ne reviens encore pas.
Et donc, j'ai chanté le plus fort que je pouvais pendant Biggest lie pour ne pas pleurer, je me suis époumonée sur Feels like home pour la même raison, et j'ai hurlé les paroles de International you day en espérant retenir mes larmes, sans y parvenir. 
No Use For A Name n'existe plus. Merci pour les souvenirs, les bons shows, cette belle moustache floue croquée lors d'un spectacle acoustique intime il y a quelques années déjà (une autre fois que celle-là), merci pour la soirée d'hier et pour toutes les autres où votre musique a mis (et mettra encore) le feu au plancher.

It's too late to talk to you
And it's too soon to say good-bye
Listen where ever you may be
You still live inside my mind

Something tells me that you are free again

In a place that feels like home

              
No Use For A Name - Feels like home -

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