dimanche 14 novembre 2010

Avoir du temps

Et se promener où on ne va pas d'habitude, près de cette gare désaffectée un peu inquiétante. Le soleil qui plombe fort, cru sur les graffitis qui racontent des histoires secrètes. Les pas hésitants dans la boue, près de la track de train - envahie par les herbes folles - qui aboutit maintenant dans un bloc de béton. Les cans de peinture qui traînent au sol, les bruissement discrets qu'on entend par les vitres cassées, le sentiment d'empiéter sur un territoire abandonné depuis trop peu de temps, l'envie de jeter un coup d'oeil entre deux craques du mur sans pouvoir le faire, parce que la pudeur, la pudeur. 
L'impression, surtout, d'avoir seulement effleuré le sujet.

jeudi 11 novembre 2010

Le onze, on l'aime

Ouais, ben voilà. L'envie de gambader en turlutant me reprend, j'ai le goût de faire plein de niaiseries, d'en dire tout autant (dring dring pow pow chicke chicke wow wow) et dans ma tête, tout est rose avec de la barbe à papa, des fées, des licornes, des pouliches et des trèfles chanceux. C'est pas parce que c'est une journée spéciale/géniale qu'il faut se prendre au sérieux, oh non. Surtout pas. 
(à preuve: une photo de mahhareux, dret de même, pas d'explications pis hors saison. Poc!)

mardi 9 novembre 2010

Une bonne sniff de colle

On a laissé les vitres ouvertes toute la nuit. J'ai mal dormi parce que l'appart sentait trop fort la colle et/ou autres produits chimiques utilisés pour sceller les nouvelles fenêtres. Je me réveillais parce que j'avais chaud la tête sous les couvertures et mal au nez dès que je le pointais hors de la couette. Eurke. 
Alors, tant qu'à avoir un appart puant, j'ai imperméabilisé ma nouvelle sacoche avec le stuff puant à bottes d'hiver. Et tant qu'à avoir froid aux pieds (parce que le courant d'air est indispensable pour la survie de mon cerveau), je vais magasiner des bottes d'hiver (parce qu'elles seront indispensables dans exactement 34 jours).

dimanche 7 novembre 2010

Les fenêtres

J'aurais voulu aller prendre en photo les piles de vieilles fenêtres en aluminium qui s'empilaient près de la clôture depuis vendredi, mais le proprio a été trop rapide et elles ont disparu. La fin des travaux approche et j'ai hâte de tout remettre en place - les rideaux, le micro-ondes, le bureau, les plantes. 
Sinon, fin de semaine visionnement: un film vendredi (duquel on s'est moqué à cause des filles faussement handicapées qui se suspendaient aux arbres de Central Park avec une ceinture), cinéma samedi (Woody Allen, quoi d'autre?) et dimanche, la première saison d'un genre de Watatatow britannique trash. Cool.

vendredi 5 novembre 2010

Comme du fromage en crotte

Belle journée pour boire des tonnes de thé: tempête de pluie. Les petits oiseaux essaient de trouver refuge sur les branches nues, les madames courent dans les rues avec des parapluies virés à l'envers et les souliers couinent dans les couloirs du cégep. Mes verres de contact sont brumeux, comme s'ils s'accordaient avec la température extérieure. Ambiance à la fois feutrée et furieuse. Ce contraste me plaît.

mercredi 3 novembre 2010

Indonésie, 20h

Hier soir aux Grands Explorateurs, le monsieur en face de nous a donné tout un show. Pas le conférencier là, non non, un spectateur. Il a d'abord piqué la place d'un autre monsieur et il n'a pas bougé d'un pouce quand celui-ci a réclamé son siège, billet à l'appui. Pauvre autre monsieur est allé s'assoir ailleurs. L'odeur n'a pas mis de temps à nous rejoindre: Ck One. Beaucoup trop de Ck One. Une chance que c'est un parfum qui sent quand même bon, parce que ça a senti pendant les deux heures qu'on a été assis. Même notre gomme à la menthe goûtait le Ck One. Et en revenant pour la deuxième partie, non content d'avoir piqué la place d'un gars et de trop sentir l'eau de toilette, il a fallu qu'il se décrotte les dents avec ses doigts. Pas les palettes là, non non, les molaires dans le fond.
La grande classe. 

lundi 1 novembre 2010

Disparition du circonflexe

Je corrige le Travail II et je vois toutes sortes de choses. J'ai l'impression de devoir me dépêcher, peut-être parce que je recevrai un bilan le 18 novembre, ou encore est-ce à cause de ce voyage prévu au mois de décembre, ou bien encore parce que je retournerai bosser un peu au centre d'achats pour la période des fêtes. Sur les copies, la nouvelle orthographe s'affiche et me fait sursauter à chaque fois. Quand même. Le mois d'aout sans accent, je sais pas si je vais pouvoir m'habituer à ça. Surement (ewh!).