vendredi 13 novembre 2009

Bon matin


Je me suis réveillée ce matin parce que mon nez trop plein ne supportait plus la pression. Quelques coups de mouchoir plus tard, la libération. Une seconde après, je suis penchée par-dessus l'évier de la salle de bain, à regarder le sang couler et je me dis: "ah oui, j'aurais dû me rappeler que j'avais le nez sec et que je devais me moucher lentement, pour pas m'éclater une veine". Petit oubli du matin qui part mal la journée. Je me promène encore la tête dans un drôle d'angle, un kleenex dans la main pour éponger ce qui ne veut pas sécher. Tant pis.
La journée sera quand même bonne. Mon amie qui vient de si loin sonnera pour manger des crêpes et rira probablement de moi, qui est allée spécialement à l'épicerie hier soir pour acheter du sirop d'érable et qui est revenue avec plein de trucs, sauf du sirop.
Je règlerai enfin la saga des verres de contact (je l'espère) et j'irai faire des achats pour ma soeur, ouais ouais.
Je rejoindrai les petits animaux de la forêt, on s'entassera chez Bambi autour d'un verre de vin et on sera heureux d'être amis, en essayant de ne pas penser plus loin que la soirée.

mercredi 11 novembre 2009

11 du 11


La journée s'annonce parfaite. Redoux, soleil. Rien ne m'atteint, ni les gens qui crachent par terre en attendant l'autobus, ni mon nez bouché, ni mes verres de contact qui n'en finissent plus de me faire de la misère, ni le désordre, ni rien.
Kylie chante Gainsbourg, j'ai mis un chandail rose et je souris sans cesse et sans raison. J'enfile le chiffre 5 à mon palmarès et dans ma tête, je gambade comme une gamine sous un arc-en-ciel. La vie est vraiment trop cool, aujourd'hui.

mardi 10 novembre 2009

Montée de lait contre les cuillers en plastique


J'avais follement envie d'une crème de carottes ce midi et je ne me suis pas retenue. J'ai trottiné jusqu'à l'épicerie malgré mon mal de tête et j'en suis revenue avec la précieuse au bout des bras, et une cuiller en plastique dans la poche.
Je rage. Ces maudits ustensiles sont toujours mal coupés et je l'oublie toujours. Résultat: ma babine d'en haut est toute éraflée par les bords tranchants de ma cuiller, ça brûle, c'est déplaisant et ça m'enlève le goût de finir ma soupe. Je laisserai un couvert complet à mon bureau, on ne m'y reprendra plus.

vendredi 6 novembre 2009

Gnak gnak


Je me sauverai dans la maison rose en fin d'après-midi, des piles de travaux à corriger sous le bras et la hâte de retrouver les miens en tête. Je pourrais parler de plein de choses, mais en fait, je n'en ai pas vraiment envie. C'est juste une belle journée, pour plein de raisons différentes. Et je me sens bien. Fin.

jeudi 5 novembre 2009

Vite, vite, avant de retourner à mes moutons.


Ce matin, les bouches d'égout fumaient comme à New York dans "l'air cru de novembre" (a-t-on le droit de piquer des expressions qu'on aime, si elles appartiennent à une amie?) et ça donnait un petit air coquin au Boulevard Laurier, si triste le matin (oh, en toutes occasions, en fait). Les religieuses se tassaient sur les bancs d'autobus, rigolaient comme des fillettes et ça jurait drôlement avec leur coiffe grise et molle, toute cette spontanéité. Une dame distribuait gratuitement des tulipes aux gens et ça m'a impressionné de voir tant de générosité à 7h15 un jeudi, avant de réaliser que cette dame travaillait pour un nouveau billet de loterie. J'ai refusé poliment celle qu'elle m'a offerte. De toute façon, la fleur aurait été bien malheureuse dans une tasse dans mon bureau sans fenêtre.

mardi 3 novembre 2009

Tout prit feu


Ce matin, à 6h17, le ciel s'est enflammé alors que j'attendais que l'eau chauffe pour mon thé. Par la fenêtre de la cuisine, entre le bloc voisin et un restant de feuilles d'automne, les nuages semblaient crépiter, l'horizon hésitait entre le rouge, le jaune et le orange.
Sainte-Foy transformée en toile de Monet.
J'ai mangé mon bol de céréales et c'était fini, novembre reprenait ses droits et imposait à nouveau son gris terne et monotone. Je me suis presque demandé si j'avais halluciné. Des fois, on a vraiment des avantages à se lever plus tôt que la moyenne.

dimanche 1 novembre 2009

XX


Je plane sur une découverte musicale (allez vous informez chez Pierre-Luc) et je pense que c'est presque trop tôt pour écouter ça, qu'il faudrait que je m'approprie cet album plutôt lorsqu'il fera froid et noir, quelque part en février, qu'une fine neige tombera sur les trottoirs et que le soir prendra la couleur orangée des lumières des chasse-neige. Je ne sais pas pourquoi j'associe autant la musique aux saisons et que j'ai des albums d'été, des chansons de canicule et des chanteurs d'automne. 
Je regarde l'heure sans vraiment trop comprendre. Les horloges de la maison se contredisent, je m'en fous un peu jusqu'à demain matin. Après tout, c'est la fin de semaine.