dimanche 9 septembre 2012

Tony

On était à l'abri de la pluie sous la bretelle d'autoroute. Il y avait près de la scène un écran sur lequel défilaient des photos de Tony Sly, et moi, j'avais la chair de poule haut comme ça, et ça n'avait pas rapport avec le froid: de l'émotion, en grosses majuscules. J'avais averti tout le monde: ''Je vais sûrement pleurer. S'ils jouent Let me down je braille, mais je vais sûrement pleurer de toute façon''. Si j'avais une boule au fond de la gorge en après-midi quand on écoutait leur dernier album dans mon salon, je n'imaginais pas comment j'allais pouvoir résister pendant le show, pendant leur dernier dernier show, alors que Tony, le chanteur, brillerait par son absence, à cause de sa ''mort paisible dans son sommeil'' survenue à la fin juillet et dont je ne reviens encore pas.
Et donc, j'ai chanté le plus fort que je pouvais pendant Biggest lie pour ne pas pleurer, je me suis époumonée sur Feels like home pour la même raison, et j'ai hurlé les paroles de International you day en espérant retenir mes larmes, sans y parvenir. 
No Use For A Name n'existe plus. Merci pour les souvenirs, les bons shows, cette belle moustache floue croquée lors d'un spectacle acoustique intime il y a quelques années déjà (une autre fois que celle-là), merci pour la soirée d'hier et pour toutes les autres où votre musique a mis (et mettra encore) le feu au plancher.

It's too late to talk to you
And it's too soon to say good-bye
Listen where ever you may be
You still live inside my mind

Something tells me that you are free again

In a place that feels like home

              
No Use For A Name - Feels like home -

mardi 14 août 2012

Et puis à l'est

C'était déjà prévu qu'on irait à l'est avant que la Belle et moi décidions d'aller à l'ouest. Et donc, à peine revenues de la côte américaine, on s'est empilés dans une van avec toute la familia, on a avalé sans dire un mot les 13 heures de voiture et les 5 heures de bateau pour se retrouver aux Îles,  tranquilles, dans une maison blanche très vintage avec vue sur l'océan. À manger des fruits de mer, à penser au frisé, à faire des châteaux sur la plage, à se promener, observer les méduses et les falaises rouges et les oiseaux qui se tiennent sur les rochers. On a écouté les Olympiques, on a cherché des dollars des sables, on a capturé des étoiles de mer, on a vu des phoques, le vent nous a ébouriffés autant qu'il a pu et nous, on s'est vautrés dans les vacances autant que possible, entre deux couches de vernis à ongles, une croquée de homard et une bonne bouteille de vin blanc.


vendredi 3 août 2012

Dreamin' of Cali

Le ciel était plus souvent brumeux, nous laissant apercevoir le pont ou les ravins juste quand il s'étirait un peu. Dans ma tête flottent des dizaines d'anecdotes que ça ne sert à rien de raconter ici car la Belle seulement comprendra, traînent aussi des chansons qui sont maintenant indissociables de moments particuliers et d'endroits précis, se promène encore l'odeur entêtante du cèdre qui nous passait sous le nez ou l'eau salée qui venait se coller dans nos cheveux fous de vent, tout ça, tout le reste aussi qui s'est déposé sur ma rétine et qui hésite à la quitter.

samedi 21 juillet 2012

Va à l'ouest

On fermera les volets, on laissera la brouette regarder les bateaux qui passent dans le soleil au bout du cap. On s'en ira, loin au pays des cow-boys, on plissera les yeux sous le vent et on se promènera à travers les vignes, et sur la plage, et dans les rues qui donnent le vertige. On fermera les volets, on reviendra un peu plus tard et on se rappellera comment on flânait sous le ciel bleu, les souvenirs se faufileront jusque dans nos rêves, avec le bruit des vagues et celui des cable cars.

jeudi 12 juillet 2012

Definition of summer

Trois ingrédients: 32 degrés, plus un étui à pois bleus pour des lunettes soleil rapportées du bout de la terre, plus une chemise plus légère qu'un bikini. 
Été, oui allo.


mardi 10 juillet 2012

Midi 17

Je n'ai pas encore déjeuné. Je pense à faire du lavage, à vider le lave-vaisselle. Je me remets des quatre dernières soirées passées debout, à hurler de bonheur sur les Plaines au son de hits, rien que des hits, de n'importe quel style musical. Je me dis que je vais passer l'après-midi à regarder le linge sécher sur la corde, à lire un bon bouquin au soleil, à profiter des vacances au lieu de penser au futur, celui qui prendra place dans la neige de la nouvelle année. 
Un café latté et des toasts, ça ressemble à mon futur immédiat.

vendredi 6 juillet 2012

Au loin

On cueille les fraises qu'on place dans de vieux carrosses, on croque le soleil qui se couche magnifiquement près du fleuve, on repeinture la maison en rose, on profite du beau temps, on fait plein de plans pour les prochains jours et avec tout ça, les vacances filent à une vitesse folle.