La routine s'incruste dans les plus petits recoins de la vie. Ce matin, la bus portait le numéro 0903 et c'était une nouvelle bus, ouais. La porte d'en avant qui ouvre d'une drôle de façon, l'odeur de neuf qui pince les narines quand on entre tellement c'est pas habituel dans ce contexte, les bancs plus que bleus et plus que confortables. Je me suis installée à mi-chemin pour observer.
Les exclamations à l'entrée de l'autobus ("han, une nouvelle bus!"), les pas moins vifs, les habitués du fond qui stagnent près de la porte, peu rassurés par le changement, un certain malaise général qui grandit dès qu'on s'approche de l'arrière car les sièges sont placés différemment. Le clash dans la routine. La madame ne peut pas s'assoir à "sa" place, car "sa" place n'existe plus. Les têtes qui se lèvent à chaque arrêt car la sonnette tinte autrement. Les regards qui se promènent, gênés, qui font le tour du propriétaire: vais-je m'habituer à tout ça?
Ça m'a impressionné comme ça prend peu de chose pour transformer un matin. Ç'a dû alimenter pas mal de discussions autour de la machine à café.
Moi je dois dire qu'autant de neuf m'a rendue heureuse : heille, c'est pas partout que la ville peut se payer des bus aussi top. J'aime ça moi en plus l'odeur de la colle (ne pas lire un symptôme de toxico...).
RépondreSupprimerÇa fait changement de l'odeur de vieille robine qui traîne parfois en arrière... ;)
RépondreSupprimerMoi aussi j'aime les nouveaux autobus! Et cela même si MA place n'existe plus!
RépondreSupprimerDu changement de même dans une vie, c'est malade!
RépondreSupprimer