lundi 31 août 2009

Lundi, façon Gaston Lagaffe


L'homme est malade et je bois des tonnes de jus de pamplemousse pour ne pas choper la vilaine. C'est la vraie rentrée. Il fait toujours aussi froid dans mon bureau (je ne pense pas pouvoir m'habituer, non.) et mes pieds portent les marques douloureuses de mes chaussures neuves, que je détestais déjà sur la tablette et que j'ai achetées par dépit. J'ai envie de les punir et de les laisser prendre la poussière sous un meuble, chose que je ne ferai pas. Je vais plutôt installer des plasters aux bons endroits et me croiser les doigts pour que ça passe.
En attendant un miracle (chaleur bureaucratique, confort pédestre), je bouge ma tête de droite à gauche pour éliminer mon mal de cou et je soupire de contentement, parce que j'aime ce que je fais et que les petites ados du lundi matin se sont terrées au fond de la classe avec leur air bête, sans me déranger.

samedi 29 août 2009

1-0 pour les fins de semaine

Mes chansons préférées qui jouent quand je rentre dans les magasins, de la sympathie encore et encore, du soleil, du vent, une journée passée à lire, pouvoir tout remettre au lendemain, et une odeur de fruit loops qui traîne dans l'appartement.

jeudi 27 août 2009

Quossé?

6h45 à l'arrêt d'autobus, le froid me scie les pieds que j'ai nus dans mes petits souliers ouverts. Au moins, il semble faire plus chaud dans mon bureau. J'épluche les réponses demandées et ma bouche s'ouvre et se ferme comme celle d'un poisson devant ce que je lis. Mes étudiants mettent au monde des acteurs hollywoodiens célèbres à l'orthographe douteuse (Brouse Willise), remanient les génériques pour y faire apparaître ceux qu'ils préfèrent, distribuent les qualités flatteuses (jousent assé bien) et expliquent leurs choix par des réponses concrètes (c'est mon film préféré car j'ai beaucoup rit).
Quand même, qu'est-ce qu'on s'amuse!

mardi 25 août 2009

Tous dehors

De retour dans mon bureau trop froid après une fausse alarme au feu. Des rénovations, deux fils qui se touchent, tout le monde dehors. Ça m'a rappelé ces bonnes vieilles fausses alarmes du secondaires, qu'on attendait à chaque début d'année. C'est bizarre parce que j'avais justement remarqué que le carillon se situait à côté de ma porte, ce matin, et je m'étais dit que ça ferait un bruit d'enfer si ça venait à se déclencher. C'est moins pire que je le croyais.

À part pour ces 5 minutes, je n'ai pas mis le pied dehors depuis 6h40 du matin, aujourd'hui. Dur de me dire que j'ai assez profité du beau temps ces dernières semaines, je passerais quand même toutes mes journées le nez au vent, les joues au soleil.

Et puis, je retournerais bien dans ce coin de pays où ils boivent leur café avec une paille.

dimanche 23 août 2009

Décollage


Je dois me coucher tôt vu l'horaire qui deviendra presque quotidien dès demain, soit prendre l'autobus quelque part entre 6h40 et 7h du matin. Pas de stress, ou si peu. Tant mieux. J'essaie mon linge, je prépare mon lunch, je mets mes crayons dans mon sac.

J'ai l'impression que je serai beaucoup trop énervée pour m'endormir. C'est presque comme une veille de Noël, les cadeaux en moins. 140 personnes à rencontrer en 4 jours, un festin de jeunesse bronzée et peut-être arrogante, un party de nouvelles têtes, des noms que je tenterai de retenir, des preuves à faire.

C'est comme arriver en haut de la montagne russe, juste avant la première descente.

samedi 22 août 2009

Back in town


Est-ce que j'ai besoin de dire à quel point ces vacances m'ont fait du bien? Je cherche une photo pour coiffer ce billet et je ne sais pas laquelle choisir. On a fait tellement de trucs que je n'arrive pas à décider ce qui m'a plu le plus. Dans deux jours, ce sera une rentrée nouveau genre, je distribuerai les plans de cours au lieu de les recevoir et c'est une drôle d'impression. En fait, c'est vraiment une super bonne impression et ça, c'est cool en maudit!

dimanche 9 août 2009

La vie des gens riches et célèbres


Je ne suis ni riche, encore moins célèbre, mais je peux enfin profiter des fins de semaines et la roumba d'été avec les copains vaut cher dans mon coeur d'ex-prisonnière. Fini l'air climatisé et la lumière fade et un peu beige du centre commercial. Je cuisine de la poutine à 3h du matin, je joue au téléphone chez le mexicain, je me fous de l'heure qu'il est.

Je fais d'autres listes, celles-là pour le départ de demain. Je me sauve loin, pour savourer mes vacances. Cure de désintoxication du quotidien, salut bye, je reviens dans une quinzaine!!

jeudi 6 août 2009

Les nuls

Elle trois sacs sur l'épaule, il reste deux places libres, là-bas au fond.

Il est assis au centre. À sa droite, son sac à dos, sur lequel il est appuyé. À sa gauche, sa casquette se repose, probablement de devoir retenir sa tête enflée. Elle avance le cou, esquisse un mouvement, regarde le gars, le gars la regarde. Sa main a un genre de spasme vers sa casquette, devant laquelle elle est plantée. Elle le regarde encore, enlève ses sacs de son épaule et fait un mouvement pour s'asseoir. Évident. Elle ne restera pas debout pour une casquette, surtout pas avec ce sac qui lui scie l'épaule et à cause duquel elle a mal au dos, ce soir.

La casquette disparaît au dernier moment. Elle s'est presque assise sur sa main, tant il a tardé pour l'enlever. Elle grogne dans sa tête, tout de même, qu'est-ce qu'il croyait, c'est l'heure de pointe, il ne peut pas utiliser trois places comme ça, il n'a qu'à s'acheter une voiture, s'il veut la paix! Et alors qu'elle se tasse pour ne pas déborder de son petit carré bleu, ses sacs trop lourds sur les genoux, elle remarque que lui est bien écarté, le bras étiré sur le dossier, le menton qui pointe vers la provocation. Fendant.

Tout le monde a suivi la scène, elle croise quelques regards amicaux. Elle a envie de lui donner un coup de coude, léger, à peine perceptible, mais elle n'en fait rien. Elle débarque avant lui, peste contre ses sacs (quelle idée, aussi, de traîner tout ça en bandoulière!), pense que le comble serait d'arriver en retard à son rendez-vous. Ce qui n'arrivera pas.

Elle en sortira heureuse, ira s'amuser dans St-Roch, fera cent millions de plans et mangera des blés d'inde sur le BBQ. Les nuls dans l'autobus, qu'ils aillent au diable. Nah.


mercredi 5 août 2009

Rien à déclarer


Le quartier est tranquille. Le gazon de la maison louche en a probablement marre de l'ambiance glauque qui règne et tente de se rendre jusqu'au toît, pour camoufler les murs bruns si laids. La pré-ado passe encore une fois devant chez moi. C'est une échalotte qui a poussé trop vite, grande brindille qui passe toutes ses journées en roller-blade, le lecteur mp3 vissé aux oreilles. Ses roues en plastique font un bruit désagréable et on voit sa trace dans la rue, à l'endroit où elle prend toujours la courbe.

Mon cactus wal-mart penche dangereusement vers la droite. Les paris sont ouverts quant à son espérance de vie.

mardi 4 août 2009

Avant-gardisme

Il semblerait que je sois beaucoup trop en avance pour certaines choses de la vie, en particulier en ce qui concerne une institution scolaire qui n'a pas encore terminé sa longue période estivale. Et j'imagine sans peine que, malgré tout le mal que je me donne, je serai en retard lorsque je reviendrai de l'escapade qui se dessine pour lundi prochain.

Drôle d'été que celui-ci, composé d'une longue période d'acharnement pour finir ce qui est finalement à recommencer et d'une autre course contre la montre pour avoir des vacances, un peu. Je rêve d'ubiquité pour me faciliter la vie et éliminer toute possibilité de stress, pour surveiller ce qui sera en attente lorsque je serai absente.

Mais bon. D'ici à ce que Monsieur Spok se pointe chez moi avec une solution miracle, je travaille pour biffer rapidement tout ce qui se trouve sur ma liste longue comme ça.

lundi 3 août 2009

Solstice, 1 mois et demi plus tard


C'est tellement l'été, tout à coup. Je veux lancer mon ordi par la fenêtre, aller marcher en ville, dépenser plein d'argent, faire un BBQ, boire du rosé, passer sous les ponts pour faire un feu gigantesque sur la plage secrète, voir tous mes amis en même temps et rire à gorge déployée avec l'employé de jour, wahoo!
C'est comme la folie de la journée la plus longue de l'année, un 3 août, et j'ai toutes les raisons du monde de me réjouir.