mardi 29 juin 2010

26 mots pour ne rien raconter

Pas grand chose à dire. Seulement le goût de mettre cette photo: joli stratagème pour empêcher le lave-vaisselle de se promener dans le garde-manger.

lundi 28 juin 2010

En profiter puisque le boulot est retardé

Il y a eu le vendredi spécial crêpes aux fraises avec celle qui vient de si loin, le samedi spécial filles où j'ai finalement déniché des merveilles de souliers (des rouges et des bleus, oui, deux paires à cause des boutons trop mignons à motif d'ancre de bateau), le dimanche spécial Papouasie où le néon bleu pour le garage a fait fureur et tant qu'à y être, j'entame une semaine spécial Montréal. J'arpente cet appartement dont les planchers craquent sur la pointe des pieds, je range ce qui traîne, je sors acheter des légumes à la fruiterie en évitant les éclaboussures des autobus. Je bois du café pour deux, le ciel est lourd, j'allume les lumières. Il est midi.

There've been a number of times
Took a step back, couldn't read the signs
Cross the plains till they start to climb
Down to the valley, where the river winds
Sing it for me, sing it for me
When the water comes down, get yourself up high...
             -Sam Roberts, Mind Flood -

jeudi 24 juin 2010

Post-St-Jean-Baptiste

Le feu était énorme et le niveau du fleuve, un peu moins bas que la dernière fois. J'ai bu mon rhum and coke dans un pot de miel en regardant les feux d'artifice au loin, sur les Plaines de l'autre côté du fleuve. J'avais apporté mon vieil appareil photo automatique parce que je craignais le mix orage/boisson/sable et bon, le résultat donne quelque chose de vieux et d'automatique (jugez vous-même). La pluie a fini par nous tomber dessus sauvagement et après quelques averses, on a retraité vers un lieu couvert (merci San). On s'est bien marré, j'ai dû dire au moins dix fois "ok, ça c'est une anecdote que je vais mettre dans mon blogue demain, absolument" mais finalement, vu le manque de pertinence de ces propos, je vais m'abstenir.
Et puis, vraiment, je m'en foutais d'être loin des Plaines et de ne pas me faire souhaiter "bonne st-jean!" par mille inconnus soûls et de patauger dans un mélange de bouette, de pisse, de bière renversée et de pluie. Comme on dit, on a pu vingt ans...

mercredi 23 juin 2010

Pré-St-Jean-Baptiste

La caissière du Jardin Mobile me reconnaît et elle se souvient que c'est moi "qui a un sac vraiment spécial qui s'ouvre tout seul pis qui vient d'un autre pays, han?". Oui madame, c'est moi, mais il est resté chez nous aujourd'hui. La caissière de la SAQ ne me reconnaît pas et ne me demande pas mes cartes. J'ai maintenant la ferme conviction que lorsque ça arrive, c'est la faute de Bambi (qui n'a évidemment que sa passe de bus pour prouver son âge). 
Ce soir : les amis, un barbecue, du rhum and coke, la plage et 70% de probabilités d'averses. Yay!

mardi 22 juin 2010

Une fois c't'un gars

J'ai le goût d'écrire des jokes, des bonnes vieilles jokes du style "t'as une banane dans l'oreille" ou "le gars voulait rentrer dans police, la police s'est tassée, le gars est rentré dans le mur". De quoi de simple. Le genre de joke qu'on connaît depuis toujours et qui nous fait cramper quand on est trop fatigué ou un peu soûl.
Peut-être que la vue de la craque de fesse du gars qui refait l'asphalte du stationnement chez moi m'inspire. Une craque de gars de la construction, ça donne assurément le goût de rire. C'est comme ce pot de fleurs dans la ruelle, sur lequel est inscrit un numéro de téléphone. Au cas où le pot se sauverait pendant la nuit, j'imagine... Je trouve ça crampant à mort : je dois être fatiguée (puisque je ne suis pas soûle).

lundi 21 juin 2010

Quoi faire, quoi dire

J'ai rêvé sans arrêt cette nuit, à tout et n'importe quoi; rêvé pêle-mêle à des épingles à linge et autres gogosses, rêvé que je faisais des rêves prémonitoires macabres comme un mauvais film d'horreur américain, rêvé que j'écrirais un billet qui aurait pour titre "un bébé dans un verre" en me disant que ça ferait du sens. Mais ça n'en fait pas. Alors j'écris n'importe quoi.

samedi 19 juin 2010

Facteur humidex, un peu de vent

Je me réfugie dans le hamac. Aussi chaud en dedans que dehors, l'air climatisé n'est pas encore posé. La pluie s'en vient, ce qui compromet la soirée au ciné-parc qui s'annonçait. Tous mes projets progressent, mes pieds se remettent peu à peu de leur folle excursion, j'ai le goût d'une bière froide et d'un peu de fromage. J'hésite entre le mix canicule et le mix été de mon iPod. Et puis, comme ça, mine de rien, ce blogue a un an, eh ben. 
Le hamac tangue doucement sur le balcon et je regarde les nuages s'avancer dans le ciel déjà gris.

vendredi 18 juin 2010

Saga pédestre (trouvez les coupables)

J'avais tout prévu, jusqu'à m'assurer d'avoir l'espace suffisant pour tout ramener dans mon sac à dos parce que je voulais revenir à pied de l'université en fin d'après-midi (ben quoi, c'est seulement 4km!), vu les 30 degrés et le soleil. Je me suis à peine posé la question, je savais exactement quelles chaussures je mettrais pour éviter d'avoir mal aux pieds: celles que j'ai depuis plus d'un an, qui sont formées à mon pied, que je suis habituée de porter et qui sont confortables (à preuve, la marche et le spectacle de dimanche). Pas de trouble, donc.
Seulement, voilà. La vie, c'est pas toujours comme on pense. Et mes gougounes les plus confortables ont choisi cette judicieuse journée pour me scier les pieds. Et 4 kilomètres, ça peut être long, finalement. J'ai fait un arrêt chez mes anciennes collègues pour leur piquer des plasters qui ont tenu moins de 100 mètres. J'ai eu assez d'orgueil pour continuer la tête haute comme si de rien n'était alors que je mourrais d'envie de marcher pieds nus dans l'herbe à côté du trottoir. Enfin, la maison.
Moi (me plaignant): Aaaah, j'ai mal aux pieds!!!! Rapport, comment ça mes sandales m'ont fait mal??
Lui (les sourcils haussés): Heu, t'as marché de l'université jusqu'ici en gougounes? T'as pas ça, des souliers?
Moi: Ben oui, mais sont confortables d'habitude, mes sandales!
Lui (sourcils encore plus hauts): Me semble oui. Regarde-toi les pieds...  ça devait être pas mal confortable, vu le résultat!
Moi (bouchée): ...
Résultat: trois ampoules, bien éclatées, qui me font un pied moins qu'élégant malgré le vernis qui orne mes orteils. Elles s'ajoutent aux 3 ampoules que j'avais déjà derrière les talons (gracieuseté de mes nouvelles chaussures portées sans chaussettes la première fois, une autre bonne idée) et je suis coincée: peu importe ce que je  me mettrai aux pieds, ça m'accrochera un bobo. Et ce matin, pour en rajouter, j'ai violemment percuté la patte de ma chaise avec mon petit orteil. Ça va ben.

mercredi 16 juin 2010

Restructure du chapitre 1 (encore)

Heureusement, il y a les discussions constructives sur le divan tard le soir. Il y a la compréhension du frisé devant l'incompréhensible. Il y a le soleil derrière le ciel voilé, les petits oiseaux qui surveillent leurs nids dans les poutres bleues, les plantes qui poussent vaillamment sur le bord de la fenêtre. Il y a aussi le café du matin et le thé de l'après-midi devenu indispensable, et le melon d'eau, les fraises et les raisins. Et une surprise pour les autres sur mon bureau, une émission de radio à écouter ce soir, des courriels à rédiger, une liste de choses à biffer et en attendant tout ça, Postal Service exprime comment je me sens.

I've got a cupboard with cans of food, filtered water,
And pictures of you and I'm not coming out
Until this is all over
           - Postal Service, We will become silhouettes -

lundi 14 juin 2010

Avec Tony et Joey jusqu'à minuit

Ils avaient installé un bar temporaire directement sur la scène pour que les gars puissent se servir entre deux chansons. La foule compacte s'amusait ferme, moi aussi. On crevait de chaud, comme chaque fois qu'une pièce sans climatisation est remplie à pleine capacité. La condensation s'accumulait sur les tuyaux au plafond avant de nous retomber dessus en grosses gouttes. Quand même, on en a redemandé, malgré l'heure plus que tardive, malgré l'acide lactique qui nous engourdissait les jambes parce que ça faisait si longtemps qu'on était debout, malgré l'air écrasant. J'ai chanté sans me préoccuper des décibels ou de la fatigue qui me tomberait dessus aujourd'hui. C'était super.
 
Taken for granted she sleeps by the phone 
Waiting for a call from him but it seems he's never coming home
14 beers later, he is there without an answer
Once again she questions his lies, he goes to bed with no reply
Tomorrow morning different story and he'll be a different guy
He'll justify her black eye with another lie.
                  -No Use For A Name, Justified black eye -

samedi 12 juin 2010

De l'autre côté des ponts

On a remis ça avec un feu sur l'autre plage secrète près des ponts, celle où je voulais aller la semaine dernière. Il faisait chaud et humide. Le fleuve bat réellement des records de niveau d'eau. On croyait  que la marée était à son plus bas lorsqu'on est arrivés, avant de réaliser quelques heures plus tard que non, ça descendait encore. En ramassant du bois, mon ami a trouvé un oiseau mort (un aigle! heu, non, un goéland) et sérieux, ça puait vraiment. Il l'a embroché sur un bâton et est allé le déposer plus loin, pour éloigner l'odeur. On a pas pensé à dire un petit mot pour la pauvre bête, mais je pense que ça aurait pas changé grand chose de toute façon.
Ce matin, il fait encore chaud et humide et il y a un peu de sable sur le plancher du salon.

jeudi 10 juin 2010

Le ciel qui s'amuse

Je ne parlerai pas de hockey, même si je suis super contente que les Blackhawks aient gagné la Coupe. Je ne parlerai pas non plus de ma fatigue qui me fait écrire aps au lieu de pas et faituge au lieu de fatigue. Ni de mon mal de dos parce que la chaise rouge de mon cabinet de travail est tout sauf confortable, tout sauf ergonomique. Ni du cauchemar absolument horrible que j'ai fait cette nuit. 
Je me plonge dans la théorie, alors que j'aurais plutôt le goût d'écrire quelque chose qui commencerait par Les mains sèches, les cheveux attachés n'importe comment sans savoir où ça me mènerait.
Et je pense à ce ciel, l'autre soir, qui s'amusait avec les dégradés et à l'été qui commencera bientôt pour vrai.

mercredi 9 juin 2010

En rafale

Toujours aussi dans le jus. Me suis réellement décollé l'ongle du gros orteil droit, le sang qui tachait ma chaussette hier en témoigne. Me suis aussi fait des ampoules au talon en portant mes nouveaux souliers. Ai encore sacré contre les voitures de riche qui me frôlent sans aucune considération, même si je colle mon vélo le plus près possible du trottoir. Me suis changée trois fois, malgré le manque de temps. Fait enfin beau en ville. Ça adonne bien, j'y suis.

mardi 8 juin 2010

Le mardi est toujours mieux que le lundi

En sortant de la douche ce matin, j'ai accroché mon gros orteil droit avec mon gros orteil gauche - j'ai retenu plusieurs sacres. Je pense que ça a un peu décollé l'ongle, mais je veux pas vraiment le savoir. Ça fait pas trop mal, ça dérange, tout simplement. La météo est à l'envers, on annonce du soleil et finalement le ciel nuageux menace de nous tomber sur la tête. Je file à l'université avant la pluie.

lundi 7 juin 2010

Cet éternel recommencement

Lundi, encore. Un grand café, des poches sous les yeux, des regards féroces sur ce que je dois clancher, une liste interminable, des souliers neufs aux pieds. Il serait plus que temps (comme il me le dit) que je termine enfin cette maîtrise pour passer à autre chose, avoir une vie normale, faire de l'argent, penser pouvoir prendre des vacances un jour. Même si la vie que je mène est en quelque sorte une vie normale (comme elle le dit). 
Heureusement, un nouveau cd joue dans mon lecteur, il y a du melon d'eau dans le frigo. Le temps traîne mollement comme ces lumières vues vendredi soir, mon coeur bat un peu vite, je cesse de procrastiner, j'y vais. Lundi, encore.

samedi 5 juin 2010

Sur la plage secrète, près des ponts.

On a descendu le cap par le petit chemin glissant, je voyais rien, je marchais comme une mémé de 86 ans. Sur la plage, on s'est dirigé vers la grande roche qui s'avançait dans le fleuve et on s'est débouché une bière. J'ai sorti mon appareil photo, mon trépied et j'ai disparu de la conversation pour quelques temps, trop absorbée par la beauté des lumières sur l'eau. J'ai dit: "il faudra aussi aller à l'autre plage secrète, celle de l'autre côté du pont, pour que je prenne les mêmes photos à partir de l'autre point de vue" et tout le monde a approuvé. La brise tiède nous faisait jaser, d'autres amis sont arrivés et on a dû migrer vers le grand billot échoué sur la plage, parce que la marée montait et qu'on allait se faire prendre sur notre rocher. Les gars ont continué à jouer de la guitare, l'air restait tiède, on a jasé, jasé, jasé et quand j'ai fini par me dire "bon, je pense que je commence à être fatiguée", il était 3h du matin. On a remonté le cap tranquillement (je voyais toujours rien, avec mes yeux de lynx), on est allés regarder les ponts une dernière fois et on est rentrés sans se presser.
Ce matin, j'ai un peu mal à la tête et j'ai aussi 100 photos du fleuve, des amis, de la plage. On s'est juré qu'on y retournerait souvent. 

vendredi 4 juin 2010

Quand le matin est merveilleux

Quand, avant 9h, tu as:
-crampé dans la cuisine comme une folle parce qu'un frisé chante en faisant des mouvements de sourcils;
-crampé devant ton ordi parce que Joël Martel (que je ne connais pas personnellement) a fait un remake de Cool Rock et que c'est juste sublime;
-regardé dehors et qu'il fait supra beau;
-bu un excellent thé vert au citron
-trouvé la facture que tu cherchais pour un échange;
-trouvé aussi la motivation pour aller bosser comme une dingue sur ce projet qui n'en finit plus;

ben, man, tu sais que tu vas avoir une journée d'enfer.
Cool Rock. J'en reviens pas encore.

jeudi 3 juin 2010

Another day

La journée commence sur un flottement, avec Air qui plane dans le bureau. Le vent brasse les feuillages et je me cache dans un gros chandail, mon thé à portée de main. La journée sera productive, j'espère régler ces questions mathématiques de littérature (oui, oui) et même pondre un plan, un vrai. 
J'ai un peu les cheveux n'importe comment, ils ont raccourci hier pendant un orage. Avec la coiffeuse, on a à peine discuté des trombes d'eau qui inondaient le stationnement. Elle n'est pas du genre à me demander de raconter ma vie et ça me plaît. Je suis restée silencieuse sur la chaise, à regarder la pluie tomber, dans ma bulle. Comme ce matin.

All I need is a little time,
To get behind this sun and cast my weight,
All I need is a peace of this mind,
Then I can celebrate.
           - Air, All I need -

mercredi 2 juin 2010

Les ogres et la normalité

Il est 20h45, Shrek 4 commence et on voit rien parce qu'il ne fait pas encore assez noir. 
Ciné-parc, le premier de la saison. On est arrivé beaucoup trop tôt et on a bien choisi notre place, on a incliné un peu nos bancs et on s'est joyeusement lancé dans les jujubes. En attendant les previews, on a observé la faune du ciné-parc. Des gens qui savent à moitié pas conduire (peut-être parce qu'ils sont soûls) et qui se stationnent n'importe comment, une vieille accent deux portes bleu poudre avec un aileron (impossible, tu peux pas consciemment t'acheter une voiture du genre), des filles super maquillées en culottes de jogging roulées jusque sous les genoux. Et puis, des gars pimpés (arrête d'aller au gym! Tu vas exploser!) comme leurs chars, avec le fameux néon bleu en dessous de l'auto et même, des lumières avant stroboscopiques (maman!). À la seconde où les moustiques sortent parce que le soleil est couché, y'a un concert de klaxons pour que le film débute et nous, on se moque des gens qui s'installent dans des chaises de camping devant leur voiture et qui la barrent/débarrent sans cesse (man, t'es assis devant ton char. Personne va te le voler!).
Ce qui est bien, au ciné-parc, c'est qu'en plus de voir tout ça, on peut en jaser allègrement (ou juger tout le monde) parce qu'on est à l'abri, dans notre voiture. Trop cool. On y retourne.