Tant qu'à parler de neige et des Olympiques, aussi bien mettre une photo de circonstance

Ce matin. Du haut du 5e étage de la bibliothèque, le ciel est pesant. Chaque fois que je me lève la tête et que je regarde au loin, je suis surprise de voir que les montagnes sont dégagées malgré tout. Si je n'avais pas déjà tant de sacs à transporter, j'apporterais mon appareil photo, parce que la vue en vaut la peine. Ça et le babillard décrépi, la surface de travail gris terne, la chaise rouge usée et la mouche morte sur le bord de la fenêtre de mon cabinet. 

Maintenant. La neige tombe comme une furie en gros flocons épais. Mon manteau de laine sent le chien mouillé, le vent s'engouffre dans la hotte au-dessus du four et j'écoute les Olympiques avec l'espoir d'entendre les commentateurs lâcher des perles telles que "elle descend les bosses comme on va au dépanneur". Hiver = cool.