jeudi 3 septembre 2009

11+87


Le temps est au beau fixe et ça m'encourage. Chaque matin, un homme traverse la rue en courant pour attraper l'autobus. Chaque matin, le chauffeur l'attend patiemment et chaque matin, je me demande pourquoi est-ce que l'homme n'a pas compris que l'autobus est ponctuel, qu'il n'arrive jamais une minute plus tard et qu'il devrait arrêter de téter de l'autre bord de la rue pour venir se planter sagement devant l'arrêt, à la bonne heure.

Puis le bus continue sa route et l'odeur se faufile jusqu'à moi. Cigarette, alcool, linge sale, cheveux gras, peut-être même un soupçon d'haleine du matin. L'homme n'échappe pas à son odeur, elle se glisse jusqu'à mes narines et je n'y manque pas, je ferme un peu les yeux, je crispe ma bouche et je me demande ce que fait cet homme aux mains vides, aux vêtements bleus, à la casquette de camionneur trop peu enfoncée sur la tête, les cheveux gris trop longs, la moustache aussi d'ailleurs. Où est-ce qu'il s'en va, à 7ho9 du matin? Ou d'où est-ce qu'il arrive?

Je me questionne mais je ne veux pas savoir. De toute façon, je laisserai tomber le deuxième bus pour une marche santé, puisque le beau temps m'y encourage.

2 commentaires:

  1. Heille, c'était pour ta fête l'année passée cette photo. Je vois poindre une boîte-cadeau avec un immense chou jaune ! Ah cool. Le temps, c'est chose fugitive (ark !).

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  2. Bambi, ma foi, tu échapperas toujours aux prédateurs de ta forêt: quel sens de l'observation! D'ailleurs, tu as oublié Josée à la maison vendredi dernier.

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