mercredi 25 novembre 2009

Éloge de la patience


J'ai remis les pieds dans la grande institution aujourd'hui. Ça m'angoissait un peu, mais j'ai retrouvé avec naturel les couloirs vides, les marches rouges de la bibliothèque ainsi que celui qui veille sur mes mots avec bienveillance. Peu de choses ont changé. Il y a des feuilles blanches collées dans la fenêtre de mon cabinet et j'ai hâte d'essayer cette nouvelle intimité. Les fonctionnaires sont toujours rois pour me faire pogner les nerfs, avec l'habitude qu'ils ont de commencer à travailler à 10h30 à un endroit, à 10h15 dans un autre. Comme si la file d'attente devant la porte ne signifiait pas qu'ils ont du boulot à abattre... Mais ils savent s'y prendre, ils sourient, bien callés dans leur bonne humeur, ils sont efficaces et on sort de leur bureau en se disant que bon, c'était pas si pire.
À l'épicerie, une mémé a solidement pété les plombs devant la machine à canettes, jusqu'à ce qu'un employé vienne l'aider sans se soucier des cris de la dame et de ses plaintes hurlées. Mon sac de fromage dans les mains, je suis sortie en me disant que vraiment, il était un modèle à suivre.
La patience, c'est bien. Et je dois m'en armer, parce qu'on est seulement le 25 novembre et qu'il reste plus d'un mois et demi avant que je retombe dans mon projet, j'en piaffe d'impatience. YES!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire