vendredi 31 juillet 2009

Qui a dit que le français se porte mal?


Ce soir, j'ai fait 20km de vélo pour prendre une photo, autre que celle ci-haut. Ça a valu la peine, puisque je suis tombée sur ce bijou collé dans la porte d'un resto. 14 fautes pour une vingtaine de mots, le record est à battre.

jeudi 30 juillet 2009

Y fait beau

J'ai fait du vélo sous la lune, j'ai entendu chanter la cigale: il fait beau. Je me retiens un peu d'écrire des choses insensées ou encore indécentes (salut, la pudeur!) sur mon blogue. Les voisins sont absents et je fais du lavage tard, et c'est cool. Je vais aller m'écraser devant la télé avec une bière et je vais manger le reste de mon sac de jujubes (oui, c'est un bon mélange) et ça aussi, ça va être cool.

Et puis c'est trop bizarre. Il recommence à faire beau et moi, je me commande un parapluie.

mercredi 29 juillet 2009

En buvant de l'eau Perrier

Je pourrais raconter l'odeur particulière d'une école déserte depuis plusieurs semaines ou encore, les jeunes adolescentes qui ont peut-être obtenu leur permis de conduire grâce à une craque de seins outragement pimpée, ces jeunes poules donc, qui manquent chaque fois de m'écraser alors que je roule tranquillement en vélo sur la piste cyclable. Je pourrais vous dire qu'il y a une catastrophe nucléaire dans la cuisine et que faire la vaisselle devient urgent. Ou encore, que je saute de joie dans ma robe soleil parce qu'il fait enfin chaud, un peu trop, même. Je pourrais déconner à propos de ma récente lecture des petites annonces classées dans le journal local, je pourrais détailler la douceur du petit cou de la choupette que j'ai revue hier. Je pourrais m'emballer et faire des plans pour d'hypothétiques vacances. Et je pourrais aussi cesser de perdre mon temps ici, et avancer ce qui doit avancer. Préparation, planification, allez hop.

dimanche 26 juillet 2009

Joyeux naufragés


Dimanche parfait. Se lever tellement tard, classer les photos prises hier soir, niaiser sur le web, préparer du jus. Rester en pyjama, les cheveux dans la face, les lunettes sales. Prévoir manger des crêpes avec du yogourt, des fraises et du sirop d'érable à une heure pas possible pour un déjeuner avec le grasse-matineux. Regarder les arbres se déchaîner sous le vent dans la cour arrière, deviner la pluie qui s'en vient et étirer les orteils de contentement dans mes pantoufles parce que je n'ai pas à sortir.

Y'a des moustaches en feutre qui traînent dans l'appart. Je me retiens d'exposer la belle d'hier partout sur mon blogue, je me contenterai d'un centre de table. C'est la vie tranquille de ceux qui connaissent les fins de semaine. Je savoure le moment, un avant-goût de ce qui m'attend cet automne. C'est tellement cool que j'y crois qu'à moitié.

vendredi 24 juillet 2009

Les bras comme de la peau de poulet

Je me suis achetée un petit manteau pour la fête de demain, le 25 juillet, pour mettre par-dessus ma robe. Je n'ai pas osé dépenser pour des sandales, j'avais peur que mes orteils virent au mauve trop rapidement, déjà que j'ai quelques légers (hum!) problèmes de circulation.

Rien d'autre à dire: il fait froid, il pleut, le ciel est gris ou alors, trop instable. Je rêve de déménager à Bora Bora dans une hutte en paille plantée dans l'eau turquoise, avec un plancher en vitre pour voir les poissons, avec un hamac installé entre deux palmiers, à patauger dans l'océan chaud comme un bain (pour rester polie et ne pas dire autre chose), à enfin mettre des camisoles, des jolies robes, des gougounes, des mini-jupes, plutôt que d'enfiler mon chandail en laine et de me promener dans l'appart en pantoufles, parce que je gèle.

Moi je dis: on devrait tous se rouler par terre en cognant les poings sur le sol, en criant comme des défoncés. Le soleil finirait ben revenir.

Je sais, je peux toujours rêver.

mercredi 22 juillet 2009

N'allez pas croire que je prends juste des photos de fleurs dans la vie


Il y a un an, je me suis fait avoir. Rare visite au Wal-Mart, je tombe sur ce cactus en super forme et en fleurs. Je jalouse le savoir-faire des employés capables de faire fleurir un cactus sous un néon dans un entrepôt et je repars heureuse à la maison, la plante dans les mains.

Une semaine plus tard, je commence à me poser des questions sur la durée de floraison, car les jolies fleurs blanches n'ont pas bougé d'un poil. J'examine les dites-fleurs sous la lumière, y touche. Elles sont rigides et ont une drôle de texture. Stupéfaite, je réalise qu'elles sont fausses, et fixées sur le bout des branches par de la colle chaude. J'ai pesté contre ce magasin de crotte, qui vend de la pacotille. Je ne suis pas retournée pour me faire rembourser, j'avais un meilleur plan. J'adore les cactus, mais je suis nulle avec eux. Ils finissent par pourrir ou par se désecher en moins de deux, malgré toutes mes bonne intentions.

Le cactus Wal-Mart a été étonnament résistant, mais il ratatine dans son pot depuis un mois, sans que je bouge le petit doigt pour l'aider. La base ne sera bientôt plus assez forte pour supporter le haut et il cassera en deux. Les fleurs blanches ont maintenant l'air idiotes à se tenir sur de la pourriture. Hehe. La vengeance est douce au coeur de l'indien.

mardi 21 juillet 2009

De la température


Je me terre dans mon hamac, à l'abri du soleil trop chaud. La pluie reviendra bien assez vite, juste assez moche pour nous détremper samedi, à cette super célébration à laquelle nous sommes conviés. Je n'ai toujours pas de souliers pour l'occasion et à vrai dire, je m'en fiche un peu. Surtout s'ils doivent patauger dans les flaques d'eau.

De samouraï, je suis devenue zombie. Hier, un long détour en Toscane m'a empêché de succomber à mon envie de Mr. Noodles et j'ai sagement cuisiné de la sauce à spaghetti. En me levant, ce matin, le lit était vide et le frigo soudainement plein, et j'ai déjeuné comme une reine, en bonne compagnie. Et la compagnie me suit dans mon zombisme, on traîne ici et là et ça me fait du bien.

Près de la porte, les fleurs du proprio s'éclatent dans le soleil. Les papillons trouvent refuge dans notre appart bouillant et vont se coller sur les vitres de l'aquarium. Moi, je flotte entre deux univers et je ne sèche pas mes cheveux, ça m'empêche d'avoir trop chaud.

vendredi 17 juillet 2009

Oh la!

Bambi m'a déclarée Samouraï. Ça me plaît. Je m'imagine assez bien combattant l'ennemi dans le soleil couchant, les yeux plissés, les dents pointues, en équilibre sur un pied. Avant de m'éclipser au Japon avec Tom Cruise, je rafistole quelques trucs pendouillants, je mets la main à la pâte et je repose mes yeux de mes verres de contacts brumeux. On m'annonce des nouvelles, peut-être mauvaises, je ne sais trop encore. J'y verrai plus tard.

jeudi 16 juillet 2009

Un décor de fin du monde


Elle avait un bâton de dynamite dans une main, une destination dans l'autre. On lui avait déjà dit: "Il faut régler ses problèmes à la source", ce qu'elle ferait dans les prochaines minutes, sans gêne, sans même trop y penser. Un entrepôt rouillé dans un endroit anonyme pour lui servir de refuge, pas de complice, pas de regrets, que son regard qui dardait vers l'avenir avec fureur.

Elle secoua sa tignasse, alluma la mèche, lança le bâton, pouf. C'était fini. Une courte vengeance, une satisfaction minimale. La course commençait maintenant, à cette seconde précise, sans un coup d'oeil pour la catastrophe qu'elle avait créée en se débarrassant de la dynamite: sang, verre brisé, odeur de cheveux brûlés, fumée opaque. La bibliothèque ne tenait plus debout, les livres gisaient sur le sol, la fenêtre ne retenait plus la pluie, le bureau n'existait plus, ni la chaise, ni celui qui l'occupait quelques secondes auparavant. Elle n'avait pas eu besoin de regarder pour savoir, pour imaginer la scène dans sa tête, avec les cordons de la police, les enquêteurs, les journalistes avec leurs gueules de chiens affamés.

Elle était déjà loin, elle avait balayé tout ça d'un geste de la main, léger comme l'air. Elle courait, sans reprendre son souffle, pour atteindre cet entrepôt rouillé dans un endroit anonyme, où elle pourrait peut-être profiter d'une seconde de paix, avant de recommencer sa course.

mercredi 15 juillet 2009

Une brique dans un fanal


Voilà, mes espoirs sont déçus. L'idée amenée à la page 23 constitue l'ossature du texte (!) et tout est à reprendre du début. Je dois être la fille la plus efficace de la Terre, tout de suite. Je me refuse le découragement et la frustration, sinon, je vais m'écrouler comme une vulgaire guenille.

Je focalise et mets mon cerveau en mode marathon. Sandwich aux cretons, un deuxième sac pour rapporter tous mes livres de la bibliothèque, mes sandales, un élastique rose et toute ma concentration. J'irai m'enfermer au 5290 toute la journée, les yeux rivés sur mon écran, les doigts en feu sur mon clavier.

lundi 13 juillet 2009

Lundi 13

Mes yeux sont bouffis par trop de réveils brusques au son du cadran. J'ai rêvé qu'il ne fallait pas couper le pain des invités avec une scie ronde sur une planche de cèdre, et je ne comprends pas comment j'ai fait pour imaginer une chose semblable dans mon sommeil.

Les mauvaises nouvelles viennent s'échouer dans mon oreille, au rythme d'une ou deux par jour. Elles me touchent de loin et je dessine des zèbres baroques pour consoler les petits animaux. Je serai bientôt fixée sur mon espoir de vacances: j'ai peut-être tout faux et dans ce cas-là, adieu probables moments de détente au mois d'août. La rencontre de demain matin décidera de l'issue de mon été, en espérant que ce soit positif. D'ici là, je retiens mon souffle, j'angoisse un peu et j'irai dépenser au centre commercial, comme si je n'y passais pas déjà assez de temps.

vendredi 10 juillet 2009

"Je vis sur la planète solitude"


Je suis dans une bulle hors du temps et le réel ne m'atteint plus. Je ne sais plus rien de la civilisation, je navigue en moi-même, loin de tout. Je soupe à dix heures du soir, je regarde la voisine aller jeter la crotte de son chien dans le container, j'attends d'aller voir ce funambule qui ne me sortira même pas de mon monde fabulé. Je me demande pourquoi la crème remonte à la surface de mon café au lieu de s'y dissoudre, pourquoi mes écouteurs me serrent la tête alors qu'elle est si petite. Je pense exactement comme Bambi, exactement. Je m'accroche au bonheur d'arriver à la fin de tout, temporairement, avant de pouvoir replonger dans un autre type d'écriture. Je cesse la relecture, j'irai dès cet instant me perdre en ces lieux d'errance, une promenade comme une autre aux frontières de l'imaginé.

jeudi 9 juillet 2009

Crise à propos des graves injustices de la vie

Oh, bien sûr, à quoi m'attendais-je? Je retourne au boulot aujourd'hui et le soleil se pointe sauvagement le bout du nez, bien sûr, bien sûr. Il a plu pendant mes vacances, j'ai pu travailler, c'est bien. Tout de même, j'ai une furieuse pointe de jalousie pour ceux qui lézarderont au bord de la piscine, qui envahiront les terrasses, qui dégusteront l'apéro, qui feront crépiter leur bbq, pour ceux qui profiteront de la belle température, quoi. Pendant que moi, je changerai des virgules pour des parenthèses dans mon bureau et que je prendrai des photos jusqu'à neuf heures du soir, bien à l'abri du beau temps, congelée par l'air climatisé du centre d'achats.

mercredi 8 juillet 2009

La vie est bien faite

Un thé écossais, un bol de céréales avec des bananes et des fraises dedans et dans la boîte postale, un chèque du gouvernement, un autre de Bell et une lettre de cette amie qui habite si loin au nord, écrite sur du papier coloré qui sent la guidoune, vestige de nos collections absurdes du primaire. Ça part bien la journée. Ne reste plus qu'à me plonger dans la correction, encore.

mardi 7 juillet 2009

À défaut d'un coucher de soleil


Il a plu, ça oui.
Le fleuve est toujours beau, même si le ciel est gris. Il y a un couple d'aigles qui niche dans la falaise et qui plane au-dessus de l'eau, une fois de temps en temps. Les pivoines ont été massacrées par les averses. La belle porte verte, avec toutes ses fioritures, subit une cure de rajeunissement dans le garage avant de devenir rouge. La chambre d'en haut sent le bébé et je suis une matante rebelle qui apprend à sa nièce à faire des grimaces. La campagne, c'est cool. Et puis, j'ai vu passer ce bateau de croisière.