jeudi 6 mai 2010

Rusée comme une squaw

Il faisait soleil à mon départ de l'université à 4h (contrairement à ce matin, d'où le bus) alors j'ai décidé de revenir à pied en me disant "4km, y'a rien là!". 5 minutes après mon départ, je remarque les nuages noirs au loin (on s'entend, "au loin" veut dire "dans 5 coins de rue"). Je presse le pas, en me disant que je pourrai toujours m'arrêter à un arrêt d'autobus si l'orage éclate. 

Dernier arrêt d'autobus, je suis à la moitié du chemin, les nuages avancent. Bah, tant pis, j'ai mon parapluie. Et je suis sûre que je suis capable de me rendre, me dis-je avec mon instinct d'ex-scoute ("scout un jour, scout toujours!"). Alors j'avance encore plus vite, je plisse les yeux, j'analyse les nuages ("oh, là-bas, ils sont moins foncés, bonne nouvelle", et "ah, je pense que si ça tombe, ça va tomber sur les ponts" avant de penser "pff, oublie ça, s'il y a un orage, ça sera vers Quatre-Bourgeois" - à l'opposé des ponts) et chaque minute, je prends une grande respiration par le nez, pour savoir si ça sent la pluie (chose facile à faire en pleine heure de pointe, c'est bien connu).

Le vent se lève, je marcherais plus vite si c'était possible, mon nez me dit que ça ne tardera pas (ainsi que mes cheveux dans la face - foutu vent!). La pluie commence à tomber quand je passe sous le viaduc ("han, est-ce que je viens de recevoir une goutte? Maaaarde!") et une madame aux cheveux frisés me dépasse comme une furie. J'arrive dans ma rue, ça sent définitivement la pluie et ça commence à être définitivement le temps d'ouvrir mon parapluie, mais je suis rendue chez moi.

Je suis entrée juste à temps pour fermer la fenêtre de l'entrée, dehors c'était le déluge, le vrai. Total: 40 minutes, 1-0 pour moi.

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