lundi 12 avril 2010

Sur-St-Laurent

Les oies blanches se reposaient sur le fleuve et de loin, on aurait dit de la neige qui fondait. Les bernaches mangeaient ce qu'elles pouvaient dans les champs plus haut. Les petites filles s'amusaient dans les brouettes, il faisait soleil et un peu froid. Il y avait un renard écrasé sur le pont près de la vieille grange, sa fourrure rousse réagissait encore au vent, c'était triste. La maison rose embaumait les croissants et la bonne soupe, l'escalier craquait encore, le plancher était rugueux sous les orteils, le lit de la chambre du bas sentait l'hôtel. 
Et la vue, encore époustouflante, malgré l'absence des couchers de soleil. Et le temps, figé comme toujours. Et le retour, difficile, comme toujours aussi.

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